Samedi 2 février 2008 à 12:05


Nouveau coffret de Barbara



 


13 CD de 1964 à 1996  à découvrir ou à redécouvrir, en version remasterisée, avec les pochettes d'origines.
Une merveille pour tous les fans de Barbara.

Jeudi 31 janvier 2008 à 8:23


Pendant vingt ans, Barbara et moi fûmes unis par une amitié très spéciale  : nous pouvions passer six mois sans nous voir, ni même communiquer au téléphone. Lorsque nous nous retrouvions, c'était comme si nous nous étions quittés la veille au soir. Une jour, alors que nous dînions ensemble, quelqu'un vint à notre table pour me faire mille compliments. Barbara portait ses lunettes noires, incognito, et le fan ne l'avait pas reconnue.  -  " Vous connaissez ma femme, bien sûr ?  " dis-je alors.   -  " Je ne savais pas que vous étiez marié, monsieur Brialy... "   -  " Je vous présente mon épouse, Barbara Brialy. "  Lorsque l'homme nous quitta, nous éclatâmes de rire. Cette plaisanterie perdura longtemps. Lorsque je lui téléphonais dans un hôtel, je demandais souvent à la réception  :  "  Barbara de la part de son mari "  Quand je l'avais enfin au bout du fil, nous riions comme des bossus.  Elle aimait beaucoup ce genre de plaisanterie et appelait souvent le théâtre des Bouffes-Parisiens en imitant Mireille Mathieu.  Lorsque je devins directeur de théâtre, elle demanda à mon compagnon de lui donner une idée de cadeau susceptible de me faire plaisir.  Bruno qui me connaît bien, lui répondit qu'un simple mot d'amour serait sans doute ce qui me toucherait le plus.  " J'avais pensé à une plante, pour Monthyon "  lui dit-elle alors.  Et Bruno d'acquiescer à cette bonne idée.  Le lendemain, devant le théâtre des Bouffes- Parisiens, m'attendait un superbe arbre de trois mètres cinquante qu'on ne put bien évidemment  pas faire entrer dans le théâtre, et que l'on dut transporter au plus vite jusqu'à Monthyon en semi-remorque !  Barbara était ainsi, fantasque, baroque, sans le moindre sens des réalités. Un jour, elle m'invita à dîner chez elle. Elle souhaitait me faire partager ses talents de cuisinière. Je tremblais à l'idée de ce qui m'attendait, sachant parfaitement que Barbara ne savait pas même préparer des oeufs au plat, et que son régime était quasi exclusivement constitué de cornichons et de Zan !  Elle me rassura en me disant qu'elle se donnerait du mal, et que le repas serait délicieux.  J'arrivais donc à l'heure fixée dans son duplex, porte de Saint-Cloud.  Elle m'ouvrit la porte en déshabille de dentelle noire.  Le repas fut tout bonnement immangeable. Elle ne mit pas longtemps à se rendre compte de son échec et s'empressa de téléphoner à un restaurant commandant un plateau de fruit de mer.  Mais, attention, pas le petit plateau de fruit de mer normal !  On nous livra un plateau de près de deux mètres de diamètre, où des légions d'oursins, d'huîtres, de bulots et d'autres créatures marines se pressaient. Elle fit d'un seul et unique oursin son festin du soir et, malgré ma bonne volonté, je ne pus venir à bout des soixante-quinze autres ! Charly Marouani, son imprésario et surtout son ami, en recevant la note, lui demanda pour qui elle avait fait ce dîner de quinze personnes !


Jean-Claude Brialy  
( Comédien )

Lundi 28 janvier 2008 à 11:01

 


Lorsque Gérard Depardieu arriva, elle ne put l'évoquer en pointillé comme elle l'avait fait avec Reggiani. Ces hommes-là sont des montagnes impossibles à contourner. On ne peut, non plus, comme dans les pièces de Labiche les dissimuler dans une armoire ! Il était là, bien là. Elle aurait voulu l'éviter, elle n'y serait pas parvenue. Ils se rencontrèrent lors d'un déjeuner. Ils parlèrent d'abord travail mais, au dessert, la séduction était au rendrez-vous. En 1993, Barbara avait en tête l'histoire de la chanteuse et de l'assassin  :  " Lily Passion "  Le tueur blond, c'était lui. Le personnage lui plut tout de suite. Barbara aussi. Pour une fois, une femme n'avait vu aucun de ses films, alors que lui pouvait chanter  " Le temps du lilas "  Marc Chantereau, musicien, percussionniste qui a travaillé sur ce spectacle se souvient :  Barbara produisait un album d'Elisabeth Depardieu auquel je participais et Gérard passait fréquemment nous voir. Lorsque Barbara lui parlait de son futur projet, il disait ( il imite le comédien )  " C'est pour moi, c'est avec moi que tu dois le faire... "  A l'origine, c'est Jacques Higelin qui devait tenir le rôle de l'assassin. Mais on ne peut pas lutter contre la force de persuasion d'un Depardieu. Quand elle m'a parlé de son projet, confirme l'acteur plus tard, je lui ai dit :  " Ton histoire, elle est pour nous. Il faut qu'on la joue ensemble "  Elle confirme : "  En effet, c'était évident, je me demande même comment, je n'avait pas pensé immédiatement à lui. mais à l'époque, je n'avais que l'embryon du sujet, je ne savais pas comment le développer. "  Non seulement, elle ne chercha pas à le dissimuler, mais lorsque son corps commencera à lui désobéir, qu'elle commencera à écrire ses mémoires  " Il était un piano noir... Mémoires interrompus "  qu'elle faxait chaque matin à son éditeur Claude Durand, elle écrira avec empressement les pages consacrées à l'acteur, comme si il y avait urgence, comme si elle craignait de ne pas avoir le temps de terminer son autobiographie où Gérard ne serait pas.  " Parler de Gérard, parler de Depardieu écrivait-elle, parler de notre relation passionnée, l'émotion toujours neuve que nous éprouvons à nous retrouver, dire nos fous rires dans un temps suspendu. "  Plus loin, elle ajoute encore un peu plus d'amour à son propos :  " Gérard le séducteur, la séduction personnifiée... Nous n'avons jamais perdu le goût, ni le désir l'un de l'autre. Si la vie devait nous divorcer, nous aurions toujours envie de nous reconquérir "  Elle a dû beaucoup aimer ce rocher qui est également une fuite permanente pour lui donner un rôle d'acteur, puis sur sa demande lui écrira des chansons. Il a dû beaucoup l'aimer pour supporter ses humeurs imprévisibles et refuser toutes les propositions qui, à cette époque, arrivaient dans la boîte de son agent.

Vendredi 25 janvier 2008 à 9:31

 


Serge Reggiani dont la carrière n'était plus ce qu'elle avait été au temps de  " Casque d'or "  ( film de jacques Becker avec Simone Signoret ) choisit la chanson pour se reconvertir. Ses ancêtres ne venaient-ils pas d'Italie, un pays où toutes les femmes sont au balcon lorsque les hommes chantent ? Ses premières tentatives où régnait Boris Vian ne dépassèrent pas le cadre des cabarets du sixième arrondissement de Paris jusqu'au jour où Barbara s'intéressera à lui, demandera à l'écouter, lui rendra visite dans sa loge et proposera son expérience de la scène. On peut alors penser qu'elle cachait en elle un Pygmalion qui ne demandait qu'à s'épanouir mais on peut croire également que l'auteur-vedette des  " Portes de la nuit ",  alors âgé de quarante-quatre ans, pas très grand, avait bien du charme ! Un fait est certain, il se hâta rue Rémusat  ( dans cet immeuble où vécu Arletty de 1969 à sa mort en 1992 )  où elle l'enferma à double tour pour, dira-t-elle  " faire de lui un chanteur convenable " que le grand public reconnaîtra comme une authentique vedette. Ensuite, ils ne se quittèrent plus. Réggiani fera la première partie du spectacle de Barbara à Bobino puis la suivra en tournée. Elle lui fera rencontrer Georges Moustaki afin d'étoffer son répertoire, lui prodiguera mille conseils pour qu'il évite les chausse-trappes et les méchantes gens du music-hall. Lorsqu'elle chantait, il ne la quittait jamais des yeux avec dans le regard quelque chose de plus fort que l'admiration. Pourtant, rien ne filtra, même si certains cafardèrent sans certitude. On murmura tout au plus comme on le fit pour Charles Dumont et Edith Piaf. Sans doute, y avait-il en France ce profond respect pour la vie privée des hommes mariés ? S'aimaient-ils vraiment ou platoniquement ? Lorsque l'on sait le besoin d'intimes tendresse de Barbara, on reste dubitatif, d'autant que pendant la période Réggiani, nul autre ne se révéla comme compagnon de la dame. Pour des raisons mystérieuses, Barbara et Serge se séparèrent comme ils se connurent. Un jour, il refusa de repartir en tournée avec elle. On peut comprendre que rien n'est durable, la scène que l'on partage encore moins, mais on ne sait véritablement si cette cassure fut professionnelle ou intime. Une chose est certaine, Réggiani aurait pu être celui qu'elle aurait regardé en se voyant elle-même et qu'elle aurait aimé, celui qu'elle avait toujours cherché en se cherchant elle-même. Peu de temps après leur séparation sur l'affiche, elle écrira   " Attendez que ma joie revienne "  Il était question d'un amour pour lequel elle avait voulu mourir. Elle trouvera une certaine consolation auprès d'un public toujours fervent, plus inconditionnel encore. Elle lui écrira une chanson très tendre  " Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous "  Toutefois, elle semblera longtemps inconsolable, personne n'osera lui demander pourquoi.

Extrait du livre


http://mybabou.cowblog.fr/images/Barbaraclairobscur.jpg

Lundi 21 janvier 2008 à 8:22

 


En janvier 1971, Barbara retrouve Jacques Brel dans un restaurant où la blanche se boit à la pression. Comme à chaque fois qu'il déjeune avec elle, il commande pour deux beaucoup trop de plats dont ils ne mangeront que la moitié. Il se souvient encore, lorsqu'il la connut en Belgique dans les années cinquante, qu'elle s'était évanouie d'inanition avant d'entrer en scène. depuis, il redoutait toujours qu'elle ne se nourrisse pas, bien que sa période de femme-squelette ne soit plus qu'un souvenir. " Il voulait que je mange comme si, seule, je me laissais mourir de faim. " Son admiration pour le Grand Jacques date de Bruxelles et de Charleroi lorsqu'il était encore peu connu, mais c'est en France, dix ans plus tard quand elle chantait à L'Écluse, que leur amitié - mais étais-ce de l'amitié ? - se concrétisa. On ne saura véritablement jamais ce qu'il en fut et si l'un de deux tenta de franchir cette frontière difficile à défendre. Elle disait : " c'est mon jumeau. " Il disait : " c'est ma soeur. " Ils étaient frères et soeurs jumeaux. lorsqu'ils étaient ensemble, c'était toujours des retrouvailles, même s'ils s'étaient quittés la veille. On dira qu'il était impossible que Jacques que l'on prétendait misogyne puisse passer une seule nuit avec cette mante religieuse. On dira également qu'il n'aimait pas les belles femmes de peur de les perdre, mais les dernières années de sa vie, il les partagea avec une authentique beauté. On ne saura donc jamais ce qu'il en fut entre elle et lui, sinon qu'ils recherchèrent tous deux la reconnaissance des inconnus et qu'ils payèrent cher le tribut à la gloire. Triomphants et fragiles, Jacques et Barbara s'aimèrent comme des barres parallèles proches et lointaines, sans jamais cesser d'avancer, de s'aimer, ni de pouvoir se rejoindre.

Dimanche 20 janvier 2008 à 9:29

 


Pour Barbara, la seconde moitié des sixties, n'aura quasiment été faite que de tournées entrecoupées d'enregistrement et morcelées par de rares moments de retraite. L'homme-clé de cette organisation est Charley Marouani l'impresario de nombreux artistes dont Jacques Brel. Fidèle à la ligne de conduite qu'il s'est fixée depuis de longues années, Charley ne parle jamais des artistes dont il s'occupe. Barbara, elle, parlera de lui. Dans des interviews pour l'Express et France Inter en 1987, elle dira :  " Il veille sur moi, il n'a jamais un carnet ni un crayon sur lui. Tout dans la tête. Il est sévère et magnifique. Je suis son enfer... " Il est vrai que Barbara avait, avec l'argent, les mêmes rapports élastiques qu'Edith Piaf entretenait avec son compte en banque. Quelques années auparavant, alors qu'on la questionnait à ce sujet, elle déclarait : " L'argent, je n'en ai pas. Je fais le désespoir de ceux qui m'entourent parce que je ne sais pas deux et deux. L'argent, c'est bien parce qu'on peut le donner. " Capable de geste de grande générosité pour son entourage, elle donna également sans compter tout au long de sa vie aux indigents, aux malheureux, et s'investit pleinement dans des combats qui lui demandaient du temps et de l'énergie, mais aussi des implications financières. Lorsque au début des années soixantes-dix, son ami Jean-Claude Brialy lui dénichera le havre de ses rêves à Précy, c'est Charley Marouani qui prendra les dispositions nécessaires à l'achat de la maison.


Extrait du livre


Mercredi 16 janvier 2008 à 13:38

 


Passionnée de technique moderne,  Barbara s'est entichée du synthétiseur capable de créer des sons jusqu'alors difficiles à produire. Anne-Marie Paquotte nous rapporte :  "  Elle fut la première artiste en France à adopter cet instrument, alors que venant du cabaret, elle était plutôt piano-voix. Après le piano, son instrument de prédilection était l'accordéon, dont elle jouait d'ailleurs plutôt bien. A Précy, elle avait fait accorder le piano en 442 ( généralement accordé en 440 ) afin de créer des harmonies avec l'accordéon. Elle ne s'en servit jamais sur scène, laissant cette responsabilité à des gens de talent, Joss Baselli puis Roland Romanelli. "  Un autre aspect de l'intérêt que Barbara portait aux nouvelles technologies fut le télécopieur. "  C'était son outil de prédilection pour communiquer rappelle Anne-Marie Paquotte. Elle n'a pas eu malheureusement le temps de s'initier à l'ordinateur, sinon, elle nous aurait bombardé de mails ! Pour elle, l'intérêt du fax; c'est qu'il permettait de conserver une certaine distance. C'était moins direct que le téléphone, moins envahissant. De toute façon, les deux lignes de Précy étaient réservées pour les malades du SIDA et les détenus. Cela dit, il lui arrivait de m'appeler. Ça pouvait être à minuit, à sept heures du matin. Elle reprenait alors une conversation que nous avions eue trois mois ou un an plus tôt, comme s'il s'agissait d'hier. "

Anne-Marie Paquotte
  ( Journaliste à Télérama )

Lundi 14 janvier 2008 à 8:30

 

La Barbara de Bedos

 


Nous nous sommes croisés au cabaret  :  L'Écluse, la Galerie 55.  Puis à Bobino, elle en vedette américaine de Brassens, moi d'Amalia Rodriguez.  Elle m'a proposé d'y revenir ensemble.  Je passais d'abord, elle me regardait des coulisses, côté jardin, elle ne riait pas du tout, ça me poignardait.  Après, on a beaucoup ri ; ces soirs-là, pour elle qui avait une approche théâtrale du music-hall, je faisais partie de sa comédie dramatique.  Comédie, pas tragédie : tout ce noir était coloré d'autodérision, de tendresse, de juvénilité.  La première fois qu'elle a chanté Ma plus belle histoire d'amour, ce 15 septembre, j'y étais.  Ce soir-là elle créait un mythe.  Je réécoutais cette chanson tout récemment, dans ma loge.  Elle m'y avait envoyé un programme de ce Bobino 65, ajoutant  " Je t'aime comme au premier jour "...  Elle était toujours restée dans ma vie, me témoignait une tendresse de soeur. Blagueuse, rieuse : " Il faut qu'on se voie "  Je ne l'ai pas assez vue.  Il y a des gens dont on s'habitue à l'absence.  Barbara manque.  Le ciel est sale, aujourd'hui.

Guy Bedos
    ( Humoriste, Acteur, Scénariste )

Vendredi 11 janvier 2008 à 8:06

 

Nouveau livre sur Barbara


Ce beau livre illustré paraît à l'occasion de l'anniversaire des dix ans du décès de Barbara. Son originalité est de révéler, pour la première fois, la genèse des chansons qui ont fait sa renommée d'auteur-compositeur. Comment a-t-elle façonné les œuvres qui ont marqué sa carrière ? C'est à cette interrogation que répond l'auteur de cet ouvrage en disséquant les sources d'inspiration de Nantes, Göttingen, L'Aigle noir, Ma plus belle histoire d'amour et bien d'autres succès de Barbara.
Sa connaissance approfondie du parcours de l'artiste qu'il a fréquemment côtoyée a permis à Didier MILLOT de réunir ici une iconographie riche de 200 documents, illustrations et photographies, souvent inédits. L'ouvrage se conclut par l'inventaire de tous les textes de Barbara, sa biographie et sa discographie complète.

Jeudi 10 janvier 2008 à 10:20

 


Barbara avait un rapport très sensuel avec l'accordéon...  à moins que ce ne soient les accordéonistes qui avaient un rapport sensuel avec elle.  Toujours est-il que la relation entre les deux était forte.  Elle utilisait l'accordéon comme un instrument mélodique à part entière et pas seulement pour envoyer des triolets dans tous les sens.  On a presque le sentiment que les mélodies de Barbara ont été composées par un accordéoniste, tellement le son de l'instrument participe à la chanson.  Pour d'autres artistes, il est plus un ornement, une pièce rajoutée, au même titre que la guitare ou la flûte de pan.  Ici, l'accordéon est intimement lié à la voix.  C'est évident avec Romanelli, mais c'est très net dès les années 60, avec Joss Baselli.  C'est une conversation entre l'accordéon et la chanteuse.  Au point que les deux ne font qu'un.  La moindre note, le moindre mot, tout s'imbrique dans une cohésion, une grâce, qui rend le bavardage inutile.  Chez Barbara les notes ne sont jamais superflues.  Je me souvient de l'avoir vue répéter avec Galliano.  Elle lui disait  "  fais-moi un arc-en-ciel  "  Pour elle, l'accordéoniste arrivait plus avec sa boîte de couleurs qu'avec son instrument.  Il était comme un peintre qui venait donner du relief.  Elle a toujours su s'entourer de formidables musiciens.  Baselli, Romanelli, Azzola, Galliano, Tomassi...  ce sont tous de grands accordéonistes.  Chacun est arrivé avec sa personnalité musicale.  Chacun s'est fondu dans l'univers de Barbara en lui apportant son langage.  L'accordéon de Barbara n'est pas celui de Piaf ou de Brel.  Ce n'est pas non plus celui de Renaud, qui est bien plus festif.  Je pense pas, d'ailleurs, que Jean-louis Roques, l'accordéoniste de Renaud, aurait pu jouer avec Barbara, ni que Romanelli serait très heureux avec Renaud.  Aujourd'hui, sans citer de noms, il faut bien avouer que nombre de chanteurs continuent d'utiliser l'accordéon comme il y a quarante ans, pour faire des fioritures derrière une voix.  Ça n'a jamais été le cas avec Barbara.  Son accordéon était populaire mais pas populiste.  Il ne sentait pas la frite ni le papier gras.


Daniel Mille
   ( Accordéoniste  sur Lily Passion avec Galliano )

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