Pour Barbara, la seconde moitié des sixties, n'aura quasiment été faite que de tournées entrecoupées d'enregistrement et morcelées par de rares moments de retraite. L'homme-clé de cette organisation est Charley Marouani l'impresario de nombreux artistes dont Jacques Brel. Fidèle à la ligne de conduite qu'il s'est fixée depuis de longues années, Charley ne parle jamais des artistes dont il s'occupe. Barbara, elle, parlera de lui. Dans des interviews pour l'Express et France Inter en 1987, elle dira : " Il veille sur moi, il n'a jamais un carnet ni un crayon sur lui. Tout dans la tête. Il est sévère et magnifique. Je suis son enfer... " Il est vrai que Barbara avait, avec l'argent, les mêmes rapports élastiques qu'Edith Piaf entretenait avec son compte en banque. Quelques années auparavant, alors qu'on la questionnait à ce sujet, elle déclarait : " L'argent, je n'en ai pas. Je fais le désespoir de ceux qui m'entourent parce que je ne sais pas deux et deux. L'argent, c'est bien parce qu'on peut le donner. " Capable de geste de grande générosité pour son entourage, elle donna également sans compter tout au long de sa vie aux indigents, aux malheureux, et s'investit pleinement dans des combats qui lui demandaient du temps et de l'énergie, mais aussi des implications financières. Lorsque au début des années soixantes-dix, son ami Jean-Claude Brialy lui dénichera le havre de ses rêves à Précy, c'est Charley Marouani qui prendra les dispositions nécessaires à l'achat de la maison.
Extrait du livre
Bonne journée! Je ne peux pas rester sur le net là :'(