Lundi 28 juillet 2008 à 8:34

 


Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses...

" Perlimpinpin, c'est l'enfance effectivement. En fait, Perlimpinpin, c'est vraiment qu'il vaut mieux ne rien avoir, être dépouillé de tout et avoir sa vérité. Et il faut donner. Perlimpinpin, tu connais le square des Batignolles, c'est un square tellement extraordinaire. Moi, je le trouve extraordinaire... Tu sais, quand on avait de petits roudoudous, des trucs... tu vois ce que je veux dire, de la poudre de coco, comme ça. C'est ça Perlimpinpin, en fait, c'est faiseur de pluie. C'est la magie, la poudre de perlimpinpin."
S' exprime Barbara devant la caméra de François Reichenbach en 1978.

 " Il y a un combat quotidien, minuscule, qui consiste à voir que son voisin crève. Peut-être, je devrais défiler. Je vois des gens que j'admire et qui font des choses. Mon dernier défilé remonte à Charonne (
manifestation pacifique du 8 février 1962 organisée en réaction aux dix attentats de l'OAS du 7 février 1962 qui donne lieu à une forte répression et se traduit par la mort de 8 manifestants ) Pourtant, je suis une femme en colère. C'est très important de rester en colère, il ne s'agit pas de colères, de caprices, mais de dire " non " confie Barbara en 1981 à Michelle Manceau. Il est vrai que Barbara n'a jamais ouvertement fait état de ses combats. Elle agissait souvent de façon souterraine, évitant de se retrouver sous le feu des projecteurs, pour ce qui lui paraissait une bien modeste contrepartie de ce qu'elle avait reçu. Elle était très attentive à son public dont une partie vivait parfois de grandes souffrances. Par ses chansons mais surtout par sa présence et son écoute, elle était pour certains d'entre eux le seul repère. Son action a souvent été tournée vers l'enfance malheureuse. Le 12 décembre 1966 au Cirque d'Hiver et du 14 au 18 décembre, dans le halle de Bobino décoré par Luc Simon, elle organise une collecte de jouets au profit de l'arbre de Noël des enfants nécessiteux de l'oeuvre " Le Bol d'air des enfants de Paris " soutenue par Mick Micheyl. Le 19 décembre, au parc des expositions de la porte de Versailles, après la présentation d'un spectacle de cirque, Barbara participait à la distribution aux enfants des " 10 000 jouets " récolté

Vendredi 25 juillet 2008 à 8:05


Dessin Luc Simon  -  1963


La rupture voulue avec Hubert est malgré tout un choc pour Barbara qui compose  "Attendez que ma joie revienne  et  Paris 15 août "  après lui avoir écrit  "Dis quand reviendras-tu ? "  A l'aube d'une histoire d'amour avec Luc Simon, pour qui elle écrit  "Je ne sais pas dire je t'aime "  

"C'était en 1962 à Abidjan en côte d'Ivoire :  il me fut demandé de joindre  "La chanteuse Barbara"  dès mon retour à Paris. Je travaillais là-bas : je tentais pour la troisième fois d'atteindre ce que j'appelais depuis toujours "Les-terres-de-la-Reine"  celles de Balkis la reine de Saba, donc en 1962, je n'avais pas atteint les terres de la Reine mais au retour, à Paris, je découvrais une autre Reine : Barbara. Chaque soir, ou presque, nous étions vingt, trente ou dix au cabaret L'Écluse à l'écouter chanter sa tendresse ou son humour ou sa violence, moi je n'arrêtais pas de dessiner ce profil de tendresse, d'humour, de violence. Ce fut le début d'une belle et grave histoire"  se souvient Luc Simon.

A propos de  "Je ne sais pas dire",  elle lui envoie, sous forme de lettre, le texte de la chanson en lui disant : "Rien n'est plus bête qu'une chanson déshabillée de sa musique, et j'ai un peu honte de ces paroles que je trouve  "simplette"  pourtant cette chanson-là je l'ai faite pour vous vraiment. Chaque mot, chaque note, vous est destiné (La musique est sur le magnéto)"

Jeudi 24 juillet 2008 à 8:10

 

" Il avait les yeux couleur rubis, et des plumes couleur de la nuit. A son front, brillant de mille feux; l'oiseau roi couronné, portait un diamant bleu "  Barbara possédait dans sa bibliothèque plusieurs ouvrages concernant l'Égypte ancienne. " L'oiseau roi couronné " est en effet un des noms d'Horus, premier roi divin d'Égypte dont le nom signifie   " celui qui est au dessus, celui qui est loin "  et souvent représenté avec une tête de faucon. Barbara ne révèle pas l'identité de celui qui se cache derrière cet oiseau mystérieux et qu'elle reconnaît pourtant  " C'est alors que je l'ai reconnu, surgissant du passé, il m'était revenu "  Le mystère restera entier, laissant à chacun sa part de rêve, ses propres images, la faculté de donner un visage à  " ce faiseur de pluie "  ( avec la sortie de son livre  " il était un piano noir... "  nous comprendrons qu'elle parle de son père et de l'enfance volée... )  qui à la fin de la chanson semble capable de redonner à l'enfance perdue son émerveillement d'autrefois. Le texte initial comportait un paragraphe qui modifie sensiblement le climat de la chanson en exprimant la solitude provoquée par le départ de l'oiseau. C'est sans doute pour préserver la dimension onirique de la chanson que Barbara n'a finalement pas enregistré ce passage  :  " Quatre plumes couleur de nuit, une larme ou peut-être un rubis, j'avais froid il ne me restait rien, l'oiseau m'avait laissé seule avec mon chagrin. "  Pourtant au tout début des années soixante-dix, elle chantait sur scène pour l'avant dernière strophe  :  " Au matin, je me suis réveillée. L'oiseau m'avait laissée seule avec mon chagrin. " 

Didier Millot
  ( Auteur )

Mercredi 23 juillet 2008 à 8:22


Affiche Bobino 1966-67

 En 1965, Barbara tenait l'affiche pour la première fois en vedette à Bobino assise à son piano, vêtue d'une tunique de velours noir et d'une jupe longue en crêpe, fascinant la salle autant par sa voix que par sa présence. La première du spectacle avait eu lieu le 15 septembre 1965  :  " Cette soirée qui avait été l'une de mes plus belles nuits d'amour "   Ce fut un soir en septembre...  " Quand j'écris  Ma plus belle histoire d'amour  vous ne le savez pas encore, déclare-t-elle sur la scène de Mogador le 13 mars 1990, mais moi qui vous attends depuis 17 ans, je sais que ma plus belle histoire d'amour, à moi, c'est sûr, c'est vous. Après on m'a dit  :  mais c'était pour un homme ? Non, ce n'était pas pour un homme. J'ai écrit des chansons d'amour pour des hommes mais une comme ça, non, je n'ai jamais écrit avec cette fidélité-là, parce que je ne pourrai pas dire d'un homme ce que je dis de vous. y'a pas d'homme qui soit, Ma plus belle histoire d'amour c'est vous. C'est tout  "  Barbara se constitue à Bobino un nouveau public. Les gens qui avaient écouté ses disques étaient venus la voir sur scène, souvent pour la première fois. A la question  " A quoi voulez-vous réussir? "  qui lui est posée en 1964, quelque temps après la sortie de son premier album chez Philips, Barbara répondait  :  "  A chanter toujours, pour le public, pour provoquer chez lui une émotion ou une joie, ce qui est ambitieux et simple à la fois. Je ne pars pas en guerre pour sauver la bonne chanson, c'est absurde, le temps des croisades est révolu, je n'ai ni une âme de missionnaires, ni l'importance nécessaire pour assumer une telle tâche, non j'aime seulement chanter, c'est mon moyen d'expression  :  voilà la seule vérité un peu égoïste  "  Mission accomplie, quand on sait que Barbara a attiré tout au long de sa carrière un public très jeune et très éclectique, qui lui est resté fidèle, et s'est élargi d'année en année jusqu'à représenter au moins trois générations de spectateurs. Un public d'amoureux qui vient avant tout pour elle, comme à un rendez-vous d'amour. Avec leur histoire, plus ou moins douloureuse, leur passé, leur projets. Barbara est quelqu'un que l'on revoit fidèlement, comme une amie au retour de chacun de ses voyages.


Extrait du livre
 
 

Mardi 22 juillet 2008 à 7:50

 

Pour écrire j'ai besoin d'isolement. En tournée, c'est impossible : la soirée s'achève à 1 h du matin et après, je fais la route. Une fois que vous avez chanté dans une ville, vous n'avez plus rien à y faire ;  c'est là-bas plus loin, qu'il faut aller. J'ai toujours du mal à écrire. Si Rémusat est venue en deux heures, j'ai bien mis trois ans pour écrire Nantes et dix pour Gauguin  (chanson pour Brel )  Je déchire et je réécris beaucoup, j'ai mal aux mots, comme on dit. Je n'ai pas l'imaginaire, je n'écris que comme dans un journal intime. Je n'ai pas d'invention. C'est ce que j'envie tellement à des gens comme Gainsbourg. Moi, je n'ai su dire que ce qui m'est arrivé et ça n'a rien d'original : tout le monde a perdu un père, tout le monde a perdu un amour et en a trouvé un autre. Par exemple, sur le premier disque, la chanson qui a émergé c'est  Pierre, ce qui prouve que tout le monde attend quelqu'un. Encore qu'il se soit trouvé des gens pour me demander  " Qu'est-ce que vous avez voulu dire avec la-la-la ? "  Vous comprenez, j'avais une étiquette intellectuelle, le contraire de ce que j'étais. Il n'y a pas de mystère chez moi, pas plus que chez n'importe qui. On a beaucoup parlé du fait que je m'habille en noir comme si c'était quelque chose d'extraordinaire. Je ne comprends pas  :  personne ne s'étonne qu'Alice Cooper se mette un serpent autour des hanches, pourquoi faudrait-il que le noir soit plus singulier ?  Finalement, j'ai pu faire ce que je voulais comme je le voulais, à part très peu de choses. Donc mes erreurs, je les assume. Et comme vous le savez, les succès, on les partage. Beaucoup de gens ont envie d'écrire des chansons. Il y a certainement beaucoup plus d'écrivains qui voudraient écrire des chansons que de chanteurs qui voudraient faire un livre. C'est étrange, c'est une situation que je ne m'explique pas.

Barbara

Lundi 21 juillet 2008 à 8:22

 

Elle avait inventé un mot. Un verbe. Pour dire toute l'attention portée au monde.  " Vigilons ! "  répétait-elle sans cesse. Il faut vigiler et agir.  " Restez en colère, sinon on est foutu "  Savoir s'indigner, ne jamais se résigner, ni accepter les blessures du monde comme une fatalité. Barbara se sera battue, tout au long de sa vie, avec ses mots d'amour et ses gestes empreints de discrétion. La militante des causes justes. Celle qui avait tant donné, par exemple, pour la lutte contre le sida...  Cette peste de l'amour qui l'avait bouleversée. Discrète, comme toujours, c'est à peine si l'on devinait que l'entourage avait été frappé. Étonnante, comme toujours, elle avait crée son  " Sid'amour à mort "  dans un Châtelet complet et l'avait jeté, tel une gifle, à un public médusé. C'était en 87.  " Elle m'avait contactée quelques temps auparavant  -- rappelle Line Renaud --  pour me dire qu'elle voulait, elle aussi, mener ce combat. "  A l'époque, ils n'étaient pas si nombreux à oser parler du sida avec tant de douceur et de rage à la fois. Elle aurait pu se contenter de chanter, Barbara,  faire son métier d'artiste, dénoncer ce qui la révoltait, distiller ses doses d'amour. Mais c'était mal la connaître.  " Je n'ai jamais pensé que la chanson allait changer le monde. Pour ça il faut descendre dans la rue "  Alors elle a voulu bouger. Quitter le rouge des théâtres pour le blanc des hôpitaux, aller frapper aux portes, visiter les malades.  " Je demande toujours la permission avant d'entrer "  Elle avait même fait installer une ligne de téléphone entre l'hôpital et sa maison de Précy. Ce qu'elle leur disait ? Ce qu'ils lui disaient ? Motus. Et puis il y avait ce public, son public, qu'elle voulait protéger.  En 90, à Mogador puis en tournée dans toute la France, elle fait distribuer des préservatifs à la fin de ses concerts. Les petits paniers en osiers sont là, il n'y a qu'à se servir. Et tout le monde se sert. Quelques minutes plus tôt, sur scène, elle avait prévenu  :  " il n'y a pas trente-six solutions contre le sida...  Alors, mettez-les moi, ces préservatifs... Ou abstenez-vous, si vous préférez... Mais bon... "  Le message était délivré avec tant de tendresse et d'humour que personne n'y résistait. Barbara ne s'est jamais renfermée dans sa bulle à contempler ses états d'âme. Elle était tout ouverte sur le monde, sur ceux surtout qui n'y trouvent plus leur place. Les malades bien sûr, mais aussi les enfants délaissés ( elle participe à des collectes pour les orphelins ) ou les femmes emprisonnées qui l'avaient si profondément touchée. Pour elles, elle avait écrit ses  " Rêveuses de parloir "  Surtout, elle était allée chanter dans les prisons. A mille lieux du mythe de la femme intouchable dont on l'a si souvent parée. A Fresnes, il y a toujours ce piano noir, cadeau de Barbara...  Et puis, dans ces temps de misère rampante, elle avait voulu réchauffer les oubliés de la prospérité. Les femmes du tiers-monde, d'abord, en participant à un disque collectif, en 1986 ( La chanson de la vie ) Les sans abris, ensuite, en essayant de réveiller la solidarité. Un soir d'automne 1993, sur la scène du Châtelet, elle demande  :  " Faites-moi plaisir. Lorsque vous rentrerez chez vous, ouvrez votre armoire, prenez un pull et donnez-le au SDF de votre quartier " ...  C'est cet étendard-là qui flotte toujours au sommet de son île. Ses  " Soleil noir "  et " Perlimpinpin "  titres de colère et de combat, sont ses cris de révolte, spontanés et déchirants. " J'ai souvent honte de ce monde "  confessait Barbara. Alors elle chantait. Elle se disait  " impudique et impuissante "  mais parvenait à adoucir les bleus du corps et de l'âme. Comme avec  " Göttingen "  par exemple, son premier grand texte d'engagement. Titre écrit pour une ville allemande, ses roses et ses enfants blonds, vingt années seulement après la fin d'une guerre qui avait vu sa famille fuir et se disloquer. Titre lourd de sens, de passé meurtri et de promesses d'avenir. Mais là encore, pas de politique, rien que de la tendresse.  " Je ne fais pas de chanson engagée, je ne fais que des chansons d'amour. Göttingen est une chanson d'amour "
 
Valérie Lehoux  ( Journaliste )

Jeudi 17 juillet 2008 à 8:14


Maison de Barbara


Vous qui passez nous voir...
Vous arrivez de la ville avec vos énergies, nous avons les nôtres. merci de le comprendre, de ne pas poser de questions, de ne donner aucun avis pour l'instant. Vous avez le droit de ne pas être d'accord avec cette vérité qui est la nôtre ! C'est mieux, alors, de ne pas entrer dans ce studio. Nous avons besoin de concentration et d'une certaine qualité de silence. Vous aussi, quand vous travaillez. Ce qui peut-être une courte récréation pour vous peut nous déranger. Nous sommes fragiles, en ce moment. Je vous dis ceci avec beaucoup de respect et d'amour.
Merci.

( texte collé à la porte du " théâtre " de Précy pendant tout le temps des répétitions )


Barbara

Vendredi 11 juillet 2008 à 7:40


L'homme en habit rouge  ( Barbara/G.Bourgeois )   ( 1974 )


Il venait, je ne sais
D'ici, là-bas, de n'importe où, de nulle part
Et d'ailleurs, on s'en fout
Nous, on l'avait appelé l'homme en habit rouge
De cristal, et de feu
Fleurs éclatées comme l'amour à la lumière
Fabuleux, il marchait
S'avançant dans le soleil, l'homme en habit rouge

Je l'avais rencontré là, dans un bar
Sur une planète vraiment bizarre
Il fumait des fleurs aux parfums étranges
Et qui semblaient l'envoyer jusqu'aux anges

Qui es-tu, d'où viens-tu
Miraculeusement apparu, dis-moi, dis-moi, dis-moi
D'autre part, de nulle part
Dis-moi, quel est ton pays, l'homme en habit rouge

Il m'a dit viens, je te ferai connaître
Ce pays d'où tu pourras enfin naître
Et j'ai vu les lacs aux couleurs étranges
Et j'ai cru entendre chanter les anges

Fascinée, envoûtée
J'ai suivi l'homme, celui-là en habit rouge
Je marchais près de lui
Rubis, velours, et sur le coeur des pavots rouges
De cristal et de feu
Fleurs éclatées comme l'amour à la lumière
J'ai suivi, j'ai aimé
Avec lui, je vivais ma vie en habit rouge

Puis il a disparu un soir
Pour une planète encore plus bizarre
Parfumée de fleurs aux parfums étranges
Il a fini par rejoindre les anges

Apparu, disparu
Magicien du matin, surgi de la lumière
Rendez-moi, l'homme qui
Faisait ma vie en fleurs de feu de pavots rouges
Mon habit se ternit
Mes fleurs se fanent et j'ai perdu ma lumière
Rendez-moi, celui-là
Qui venait, je ne sais
D'ici, là-bas, de n'importe où, de nulle part

Rendez-moi, l'homme qui
Faisait ma vie en fleurs de feu de pavots rouges
L'homme en habit rouge
L'homme en habit rouge

Jeudi 10 juillet 2008 à 7:39

 

Barbara était en phase avec son public, habitée, transfigurée. Le spectacle tenait de l'ordalie. Elle ne chantait pas Nantes, les yeux fixes et embués, elle était réellement à Nantes. Ou à Göttingen. Ou à Marienbad. Ou dans le petit bois de Saint-Amand. Ou dans l'île aux mimosas. Ou à Drouot. Ou dans la voiture de Monsieur Victor. Chacune de ses paroles était incarnée. Ses larmes pleuraient d'obscures souffrances, ses rires étaient aussi francs que ceux d'une enfant. " La scène, m'avait-elle un jour confié, est sans doute le seul endroit sur terre où je n'ai jamais souffert, où je n'ai jamais eu l'idée de souffrir. Je ne peux pas t'expliquer. C'est un lieu magique " Elle m'assurait y avoir marché de long en large, sur quelques trente mètres, avec une cheville cassée, sans en souffrir. Elle me racontait aussi s'être coupé la main, un soir, en coulisse  :  " Quand je suis entrée sur scène, le sang s'est arrêté de couler, puis a recommencé quand j'en suis sortie. Tu comprends ça, toi ? "  Non, je ne comprenais pas. Mais j'y croyais. Tant de comédiens m'ont tenu les mêmes propos, décrit ce singulier état de transe, ce phénomène de dédoublement, expliqué cette version artistique du mystère de la rédemption.

Jérôme Garcin
   ( Journaliste )

Mardi 8 juillet 2008 à 17:10

 
Merci ma chérie pour tout le bonheur que tu m'apportes.

Encore bravo, je suis très fière de toi.
JE T'AIME

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