Lundi 1er septembre 2008 à 7:32

 


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Dimanche 31 août 2008 à 12:26

 


La solitude  ( Barbara/Barbara )  ( 1965 )

 

 
Je l'ai trouvée devant ma porte
Un soir que je rentrais chez moi
Partout, elle me fait escorte
Elle est revenue, là voilà,
La renifleuse des amours mortes
Elle m'a suivie pas à pas
La garce, que le Diable l'emporte
Elle est revenue, elle est là.

Avec sa gueule de carême,
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le coeur à la traîne
Elle nous fait le coeur à pleurer,
Elle nous fait des mains blêmes,
Et de longues nuits désolées,
La garce, elle nous ferait même
L'hiver au plein coeur de l'été.

Dans ta triste robe de moire,
Avec tes cheveux mal peignés
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder,
Aller, va-t'en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui,
Je n'ai pas le goût du malheur
Va-t'en voir ailleurs si j'y suis.

Je veux encore rouler des hanches
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer des nuits blanches
A coeur qui bat, à coeur battant
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.

Elle a dit : ouvre-moi ta porte
Je t'avais suivie pas à pas,
Je sais que tes amours sont mortes
Je suis revenue, me voilà
Ils t'ont récité leurs poèmes
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine
Eh! bien, c'est fini, maintenant.

Depuis elle me fait des nuits blanches
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes hanches,
Elle s'est couchée à mes genoux.
Partout elle me fait escorte,
Et elle me suit pas à pas,
Elle m'attend devant ma porte,
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude...

Dimanche 31 août 2008 à 12:05

 


Gare de Lyon  ( Barbara/Barbara )  ( 1964 )
 

Je te téléphone,
Près du métro Rome,
Paris, sous la pluie,
Me lasse et m'ennuie,
La Seine est plus grise,
Que la Tamise,
Ce ciel de brouillard,
Me fout le cafard,
Paris pleut toujours,
Sur le Luxembourg,
Y'a d'autres jardins,
Pour parler d'amour,
Y'a la tour de Pise,
Mais je préfère Venise,
Viens, fais tes bagages,
On part en voyage,

Je te donne rendez-vous,
A la gare de Lyon,
Sous le grand horloge
Près du portillon,
Nous prendrons le train
Pour Capri la belle,
Pour Capri la belle,
Avant la saison,
Viens voir l'Italie,
Comme dans les chansons,
Viens voir les fontaines,
Viens voir les pigeons,
Viens me dire "je t'aime",
Comme tous ceux qui s'aiment,
A Capri la belle,
En toutes saisons.

Paris, mon Paris,
Au revoir et merci,
Si on téléphone,
J'y suis pour personne,
J'vais dorer ma peau,
Dans les pays chauds,
J'vais m'ensoleiller,
Près des gondoliers,
Juste à l'aube grise,
Demain, c'est Venise,
Chante barcarole,
J'irai en gondole,
J'irai, sans sourire,
Au pont des Soupirs,
Pour parler d'amour,
A voix de velours.

Taxi, menez-moi
A la gare de Lyon,
J'ai un rendez-vous,
Près du portillon,
Je vais prendre le train,
Pour Capri la belle,
Pour Capri la belle,
Avant la saison,
Passant par Vérone,
Derrière les créneaux,
J'vais voir le fantôme
Du beau Roméo,
Je vais dire "je t'aime",
A celui que j'aime,
Ce sera l'Italie,
Comme dans les chansons,
Taxi, vite allons,
A la gare de Lyon.

Samedi 30 août 2008 à 7:58




  


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Vendredi 29 août 2008 à 18:34

 

 

 

 

Y'a un arbre, je m'y colle,
Dans le petit bois de Saint-Amand,
Je t'attrape, tu t'y colles,
Je me cache, à toi maintenant

Y a un arbre, pigeon vole
Dans le petit bois de Saint-Amand
Où tournaient nos rondes folles
Pigeon vole, vole, vole au vent

Dessus l'arbre oiseau vole
Et s'envole, voilà le printemps
Y'a nos quinze ans qui s'affolent
Dans le petit bois de Saint-Amand

Et sous l'arbre, sans paroles,
Tu me berces amoureusement,
Et dans l'herbe, jupon vole,
Et s'envolent nos rêves d'enfants

Mais un beau jour, tête folle
Loin du petit bois de Saint-Amand,
Et loin du temps de l'école
Je suis partie, vole, vole au vent

Bonjour l'arbre, mon bel arbre,
Je reviens, j'ai le cœur content,
Sous tes branches, qui se penchent
Je retrouve mes rêves d'enfant

Y a un arbre, si je meurs
Je veux qu'on m'y couche doucement,
Qu'il soit ma dernière demeure
Dans le petit bois de Saint-Amand
Qu'il soit ma dernière demeure
Dans le petit bois de Saint-A...

Y'a un arbre, pigeon vole,
Mon cœur vole,
Pigeon vole et s'envole,
Y a un arbre, pigeon vole...
 

Vendredi 29 août 2008 à 9:05

 

Pour cette chanson deux versions

 



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Jeudi 28 août 2008 à 21:36



 

 

Hop-là   ( Barbara/J.J.Debout )   ( 1970 )


Je vins au monde, je n'avais rien dans la tête
C'est drôle, j'avais tout, tout, tout dans les gambettes
Rue de Bagnolet, près de la rue des Pyrénées
Quand je suis née, hop-là

Sur un long corps, une curieuse petite tête
Une longue tige, une vraie fleur de pâquerette
Le pied cambré, pas besoin d'être prophète
Pour deviner, hop-là

Qu'à l'àge où l'on joue encore à chat perché
Sur les tambourets, au bar du Chat qui Pêche,
Les gambettes gainées de soie noire
Déjà, je me perchais, hop-là

Je n'ai pas dansé les rondes enfantines
Au bois joli, sonnaient, sonnaient les matines
A pas de loup, et déjà sans peur du loup,
A quinze ans, je trottinais

J'ai pas de tête, mais j'ai des jambes
Qui me portent, me rapportent
Je déambule, point virgule
Je dégaine ma dégaine

Enfant, j'avais l'âme pieuse
Et je rêvais d'être un jour
Une petite soeur du Bon Dieu
Ben j'suis petite soeur d'amour

Venez à moi, venez donc, mes frères.
Pourvu qu'on y croit, à chacun sa prière.
Dieu m'a donné la foi et le savoir-faire.
Qu'il soit loué, hop-là.

Venez à moi, venez, Dieu vous le pardonne
Ce soir, c'est Noël dans le coeur des hommes
Qu'elle est jolie, la messe qu'on danse à minuit
Au creux d'son lit, hop-là

Si vous êtes musicien, je sais la messe en ré
Si vous êtes général, je vous ferais le défilé
Si vous êtes poète, je vous réciterais
La petite chanson d'Verlaine

Si vous aimez les marins, je serais mousse
Comme dit la chanson, je vous ferais ça en douce
Venez mes frères, je ne suis pas cultivée
Mais j'ai des connaissances

Rien dans la tête, toute en jambes
Je trotine et mutine
Douce, douce, pas farouche
Je dégaine ma dégaine

Quel beau métier, je suis petite soeur d'amour
Infatigable, je vais de nuit et de jour
Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes
C'est bien connu, hop-là

Et que m'importe, que ce soit le pauvre ou le riche
Pour moi, les hommes sont égaux, je m'en fiche
Comme c'est écrit, il faut aimer son prochain
J'aime le mien, hop-là

De mon enfance j'ai gardé l'âme pieuse
Bien sûr, je ne suis pas vraiment religieuse
Mais chaque jour, auprès de vous, mes chers frères
J'égrène mon rosaire

Entrez mes frères, entrez, c'est l'heure où l'on prie
Ensemble, nous aurons d'autres paradis
Ensemble, nous monterons au septième ciel
Hop-là, hop-là, hop-là...

Jeudi 28 août 2008 à 8:56



 

 


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Mercredi 27 août 2008 à 16:35


Les mignons   ( S. Makhno/Barbara )  ( 1965 )

Avec des yeux plus grands que le ventre
Avec des mots plus grands que le coeur
Ils entrent dans notre existence
Côté tendresse, côté coeur
Ils nous racontent leur enfance
En se cachant sur nos genoux
Et je ne crois pas qu'ils plaisantent
Quand ils disent : " J'ai peur de vous. "
Ils nous découvrent, ils nous adorent
Ils nous bercent avec des chansons
Ils font bien d'autres choses encore
Moi, je les trouve assez mignons

Avec une belle assurance
Une fois par mois, avec des fleurs
Ils nous proposent une existence
Côté coin du feu, côté coeur
Ils ronronnent dans nos corbeilles
Et viennent manger dans nos mains
Puis, de bonne heure, ils s'ensomeillent
Ça nous fait de joyeux matins
Ils nous embrassent, ils nous ignorent
Ils chantent faux sur nos chansons
Quelquefois, ils font pire encore
Ça ne fait rien, moi je les trouve mignons

Un jour, ils refument le pipe
Qu'ils avaient jetée aux orties
Et voilà qu'ils prennent en grippe
La cage qu'ils s'étaient choisie
On se dit que l'on s'aime encore
En sachant que rien ne va plus
Ce monsieur, près de qui l'on dort
Pourquoi donc nous avait-il plu ?
On leur ouvre tout grand la porte
On n'a plus le coeur aux chansons
Bêtement, la vie les emporte
Dommage, ils étaient bien mignons

Avec des nuits de solitude
Avec des jours de fin de mois
On se refait des habitudes
A vivre seul, on vit pour soi
Et voilà t'y pas qu'ils reviennent
" Bonjour ! Tu vas bien ? Me voilà
Cette maison qui est la mienne
Tu vois que je ne l'oublie pas. "
On ne dit rien mais l'on s'étonne
On a beau savoir la chanson
On la trouve assez polissonne
La dernière de nos mignons

Mercredi 27 août 2008 à 10:50



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