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Mardi 26 août 2008 à 17:22
Mardi 26 août 2008 à 13:22
J'étais partie ce matin, au bois
Pour toi, mon amour, pour toi
Cueillir les premières fraises des bois
Pour toi, mon amour, pour toi,
Je t'avais laissé encore endormi
Au creux du petit jour
Je t'avais laissé encore endormi
Au lit de notre amour.
J'ai pris, tu sais, le petit sentier
Que nous prenions quelquefois,
Afin de mieux pouvoir nous embrasser
En allant tous les deux au bois.
Il y avait des larmes de rosée
Sur les fleurs des jardins,
Oh, que j'aime l'odeur du foin coupé
Dans le petit matin.
Seule, je me suis promenée au bois
Tant pis pour moi le loup n'y était pas.
Pour que tu puisses, en te réveillant,
Me trouver contre toi
J'ai pris le raccourci à travers champs
Et bonjour, me voilà.
J'étais partie ce matin, au bois
Bonjour, mon amour, bonjour
Voici les premières fraises des bois
Pour toi, mon amour, pour toi.
Lundi 25 août 2008 à 8:49
Je chante et je déploie mes ailes
Mes chansons parlent pour moi. La chanson, c'est une conversation. Il vous suffit d'avoir l'oreille fine... Mais ce n'est pas parce que je chante que j'ai grand chose à dire. Je le dis sur scène ; après c'est terminé. Et ça ne vaut pas la peine d'en faire des tartines. Il faut aborder avec humilité ce métier ( qui n'est justement pas un métier d'humbles ) Chanter comme si c'était la première, et la dernière fois... Si j'avais été amoureuse d'un homme plus que de la chanson, j'aurais quitté la chanson. Je l'ai fait, une fois. Quinze jours. J'ai rôdé comme une malade, je n'ai pas pu. C'est lui qui m'a quittée. J'ai rencontré des hommes fantastiques, mais qui n'ont jamais pu approcher du piano. J'ai vécu de brûlants échanges, je n'ai pas partagé les jours après les jours ; j'étais amarrée à autre chose, j'étais ailleurs. Je n'ai pas su vivre à deux ( je n'ai pas ce talent là ) mais à soixante-dix, cent, mille... Ce que je veux vous dire, c'est qu'il n'y a pas l'ombre d'une intention démagogique dans Ma plus belle histoire d'amour, et vous le savez. Peut-être, s'il y avait eu un enfant... Mais il n'y en a pas eu. C'est peut-être un signe, c'était peut-être le prix, terrible, à payer. Je n'ai pas eu d'enfant, j'ai des centaines d'enfants à qui j'ai dit, à la fin de mes spectacles : " Au nom de l'amour que je vous porte, enfants qui auriez pu être les miens, ces préservatifs, mettez- les "
Barbara
Jeudi 21 août 2008 à 8:54
C'était vingt-deux heures, à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Il s'en allait chez Madeleine, près du Pont de l'Alma,
Elle aurait eu tant de peine qu'il ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël
En smoking de velour vert, en col roulé blanc
Et le cœur en bandoulière, marchant à pas lents
A pied, il longeait la Seine tout en sifflotant
Puisqu'il allait chez Madeleine il avait bien le temps
Charmant Noël, charmant Noël
C'était vingt-deux heures à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Elle s'en allait chez Jean-Pierre, près du Pont de l'Alma,
Il aurait eu tant de peine qu'elle ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël
Bottée noire, souveraine, et gantée de blanc,
Elle allait pour dire " je t'aime" marchant d'un pas lent
A pied, elle longeait la Seine tout en chantonnant,
Charmant Noël,Charmant Noël
Or voilà que sur, le pont, ils se rencontrèrent
Ces deux-là qui s'en venaient d'un chemin contraire
Lorsqu'il la vit si belle des bottes aux gants,
Il se sentit infidèle jusqu'au bout des dents
Elle aima son smoking vert, son col roulé blanc
Et frissonna dans l'hiver en lui souriant
" Bonsoir, je vais chez Jean-Pierre, près du pont de l'Alma "
" Bonsoir, j'allais chez Madeleine, c'est juste à deux pas "
Et ils allèrent chez Eugène pour y fêter ça
Sous le sapin de lumière quand il l'embrassa
Heureuse, elle se fit légère au creux de son bras
Au petit jour, ils s'aimèrent près d'un feu de bois
Joyeux Noël, joyeux Noël
Mais après une semaine ce vendredi-là,
Veille de l'année nouvelle, tout recommença
Il se rendit chez Madeleine, l'air un peu sournois
Elle se rendit chez Jean-Pierre un peu tard, ma foi
Bien sûr, il y eut des scènes près du Pont de l'Alma
Qu'est-ce que ça pouvait leur faire à ces amants-là
Eux qu'avaient eu un Noël comme on n'en fait pas
Mais il est bien doux quand même de rentrer chez soi
Après Noël, joyeux Noël...
Mercredi 20 août 2008 à 8:56
Mardi 19 août 2008 à 6:42
Déjà, sur le tournage de Franz, le film de Jacques Brel ( il dirigeait ça comme une immense chanson ) l'atelier de la monteuse m'attirait invinciblement. Une prédilection définitivement ravivée par la chronique de Pantin. On a passé des heures à rechercher le plan d'un gosse, celui d'un jeune homme blond comme les blés... Et mes chansons : je savais pourquoi j'avais écrit comme ça, pourquoi je les chantais comme ça. Il m'arrivait de chanter, au studio, pour qu'ils comprennent comment je les vivais, et comment il fallait les voir, les faire voir... On s'en fout de mon image, ce n'était pas une jolie femme qu'on filmait, c'était une rencontre. Ce n'était plus moi, c'était nous. Ce qui me passionne, ce sont les rapports qui existent entre vous et moi, c'est la vérité de cela. Alors j'ai renoncé à mon envie de jouer avec la vidéo, de faire voler mon piano par-dessus le chapiteau... Moi, c'est l'image du son que je privilégie. L'image d'une femme qui chante et que je connais bien. Qu'importe si à certains moments, je ne suis pas jolie-jolie, si à d'autres je suis voûtée? Si tout à coup je suis jeune, et tout à coup j'ai 100 ans ? Au bout de ton tour, tu es délavée, ton visage tombe, et alors ? L'essentiel, c'était de rendre de façon intacte, parfaite, vingt ans d'amour qu'on m'a donnés.
Barbara
Vendredi 15 août 2008 à 9:11
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a tissé le ciel
De ce beau matin-là,
Lui plantant dans le cœur
Un morceau de soleil
Qui se brise sur l'eau
En mille éclats vermeils ?
Est-ce la main de Dieu
Est-ce la main du Diable
Qui a mis sur la mer
Cet étrange voilier
Qui pareil au serpent
Semble se déplier
Noir et blanc, sur l'eau bleue
Que le vent fait danser ?
Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant,
Ont fait ce matin-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas.
Mais, pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas !
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a mis cette rose
Au jardin que voilà ?
Pour quel ardent amour,
Pour quelle noble dame
La rose de velours
Au jardin que voilà ?
Et ces prunes éclatées,
Et tous ces lilas blancs
Et ces grosseilles rouges
Et ces rires d'enfants
Et Christine si belle
Sous ses jupons blancs
Avec, au beau milieu
L'éclat de ses vingt ans ?
Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant
Ont fait ce printemps-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Mais pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas !
Le voilier qui s'enfuit,
La rose que voilà,
Et ces fleurs et ces fruits,
Et nos larmes de joie...
Qui a pu nous offrir
Toutes ces beautés-là ?
Cueillons-les sans rien dire,
Va, c'est pour toi et moi !
Est-ce la main de Dieu
Et celle du Malin
Qui, un jour, s'unissant
Ont croisé nos chemins ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas,
Mais pour cet amour-là
Merci, et chapeau bas !
Mais pour toi et pour moi,
Merci, et chapeau bas !...
Jeudi 14 août 2008 à 7:59
Mercredi 13 août 2008 à 8:27
Pascal Nègre ( Producteur )