Vendredi 4 juillet 2008 à 8:22

 

Göttingen, qui est une chanson de réconciliation entre deux peuples, la France et l'Allemagne que la guerre a séparés, n'est pas très bien perçue lors de ces premières interprétations en public :
Quand ils ne savent rien nous dire,
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même,
Les enfants blonds de Göttingen.


L'allusion aux enfants blonds allemands, un archétype de la race aryenne a de quoi faire tousser, de même que :
Et que personne ne s'offense,
Mais les contes de notre enfance,
" Il était une fois " commence
A Göttingen.
Pour un auditeur qui a passé sa jeunesse en subissant les horreurs de la guerre avec ce que tout cela comporte, l'Allemagne ne représente certainement pas un joli conte de l'enfance. La chanteuse, qui a visité dans la ville la maison des frères Grimm, fait juste un rapprochement de culture commune et rappelle aussi avec :
Ils savent mieux que nous, je pense,
L'histoire de nos rois de France,
Hermann, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.
que nos rois de France avaient bien des liens de parenté avec leur homologue d'Autriche ou de Prusse. Le malentendu dissipé, la chanson va s'avérer être un des titres majeurs du répertoire de Barbara, non seulement pour sa mélodie, mais aussi pour le message de paix et de réconciliation que contiennent les paroles.

Jeudi 3 juillet 2008 à 7:54


Barbara - Les Boutons dorés
envoyé par le-pere-de-colombe


Les boutons dorés  ( M.Vidalin/J.Datin )
 
On suit le mur de l'hôpital
On passe le pont sur la rivière
On tourne au coin du cimetière
Pour suivre un peu le vieux canal
Puis vers cinq heures on rentrera
Suivant d'autres murs, d'autres grilles
A part ceux de l'école des filles
Jusqu'aux murs de l'orphelinat

REFRAIN :
En casquette à galons dorés
En capote à boutons dorés
Tout au long des jeudis sans fin
Voyez passer les orphelins.

C'est pas souvent que j'ai gagné
La médaille de la bonne conduite
Je peux pas manger la soupe gratuite
J'aime rais mieux dormir dans les prés
J'aurais pas mon certificat
Paraît que je suis de la mauvaise graine
Parce qu'un jour j'ai écrit "je t'aime"
Sur les murs de l'orphelinat

REFRAIN

La nuit je m'invente un vrai roman
Que j'ai toujours mon père ma mère
Une vraie maman en robe claire
Et un papa qu'a plein d'argent
Ah! si jamais y z'entendent ça
Je les en supplie, qu'ils viennent tout de suite
Avant que mes ongles s'effritent
Sur les murs de l'orphelinat.

REFRAIN

Je suis pas bien gros, je suis pas malin
J'ai peur de jamais être un homme
De rester toujours le pauvre môme
A qui personne tiendrait la main.
Et malgré qu'on soit bon pour moi
Un jour ça pétera dans ma tête
Et pour peu que j'ai des allumettes
Je mettrai le feu à l'orphelinat.

REFRAIN

Mercredi 2 juillet 2008 à 8:16

 


Gilbert Sommier vient de créer  Les Mardis de la chanson  au théâtre des Capucines. Il me demande de venir chanter tous les mardis du mois de novembre et de parrainer les programmes. J'ai toujours eu horreur de parrainer-marrainer qui ou quoi que se soit, en tout cas je déteste cette expression-là ! Plus simplement, donc, je réalise avec Gilbert Sommier les programmes de mes mardis ; j'y inviterai Monique Tarbès, Bayard et Rameau, Gil Baladou, et il y aura aussi Darras et Noiret. Mes frères, ma soeur et ma mère ont accepté de venir pour la première fois ensemble, ce premier mardi de novembre, et j'en suis à la fois heureuse et très impressionnée. La veille, à la répétition, je couvre de mots tout un cahier de feuilles qui finissent froissées, jetées, déchirées, mais je sens, à la difficulté que j'ai à écrire, que la chanson Nantes est sur le point d'être achevée. De fait, le lendemain soir, je la chante, accompagnée à la basse par le génial François Rabbath. Je suis tellement émue de savoir ma famille dans la salle que François doit reprendre plusieurs fois l'introduction de Nantes avant que j'arrive à la chanter. Je chante Nantes ; ma mère trouve la chanson belle. Il y a ce soir-là dans la salle beaucoup de gens du métier, Louis Hazan, Denise Glaser et Michèle Arnaud. Un enregistrement clandestin de cette soirée sera vendu sous le manteau, où figure une version de Nantes qui n'aura existé que ce soir-là. Ce disque, je ne l'ai pas. Le lendemain, on me parlera beaucoup de cette chanson. Elle sera longtemps source de confusion. On m'a souvent crue nantaise ! Non, je ne suis pas du tout nantaise ! J'ignore pourquoi mon père avait choisi cette belle ville pour y terminer sa vie. Plus tard, lorsque je partirai en tournée et j'arriverai à une centaine de kilomètres de l'estuaire de la Loire, je serai prise d'une sorte d'étouffement. Il me faudra longtemps avant de pouvoir entrer calmement dans Nantes. Chaque fois, je vais au cimetière en cachette pour y déposer des fleurs. Ce n'est que beaucoup, beaucoup plus tard que je confierai aux journalistes la véritable histoire de Nantes.

Barbara

Mardi 1er juillet 2008 à 8:32


Jacques Degor, Geneviève Brunet et Barbara au petit théâtre de Paris en 1960 dans  Le Jeu des dames


Une femme qui chante ne sait pas forcément jouer la comédie. Barbara pourtant était comédienne dans sa propre vie. Elle jouait aussi pour ne pas légitimer le reflet exact du profil de sa tragédie. Vivre est un effort de tous les instants si l'on décide de vivre et non de survivre. Ce qu'elle fit. Pleinement. Goulûment. Sa vie fut un théâtre. Elle y sera actrice parfois sans chanter, deux fois en jouant une femme qui chante. De passage et si jolie dans l'opérette Violettes impériales de Vincent Scotto en 1948. Puis en passagère déterminée au théâtre moderne dans l'opérette Le jeu des dames. Elle est travestie, figurante et choriste. Déjà, de fait, elle pose la question  " Qui est qui? "  Elle est à croquer en petit page, garçonne déployée en jeune femme épanouie Capricia. Ce nom lui va bien, mais elle doit redevenir la chanteuse de minuit tous les soirs à L'Écluse. Remo Forlani lui propose d'oublier les années 1960 en devenant Madame. Une histoire qui s'inspire parfois du destin de la femme qui chante. Madame régnait aux destinées du plus grand bordel d'Afrique. Souvenir d'elle et moi parlant de la musique africaine. Celui qu'elle a aimé vivait en partie en Afrique... Madame rêvait d'être putain pour la beauté du geste. Monique Serf a failli vendre son corps pour manger. Madame faisait des ses amants ses victimes. Barbara fait de ses hommes des tatoués de son amour vorace. Madame était folle et fantasque. Barbara s'amuse toujours à être une excentrique sauvée du bordel humain par ses démesures. Madame et Barbara n'ont eu de cesse de conseiller avec une certaine gouille affriolante  :  " Regardez le regard des hommes "  Madame et Barbara se sont connues et reconnues. Et tant pis si la critique jugea l'incursion théâtrale de Barbara malheureuse.

Vendredi 27 juin 2008 à 8:18


Porte de la maison de Précy


A l'automne 1993, elle m'avait lancé au téléphone : " Si vraiment c'est si bon que tu le dis, apprends-moi à faire du thé ! " J'étais passé chez Mariage frères, à l'angle de la rue des Grands-Augustins et de la rue de Savoie, avais choisi une théière chinoise et du Darjeeling. J'avais pris la nationale qui mène à Meaux et à Lagny, puis, au milieu des grands champs de blé, emprunté sans me presser la petite route de Fresnes-sur-Marne bordée de peupliers, qui conduit à Précy. La maison avait deux entrées. Le portail de bois en ogive donnait sur la rue de Verdun, la petite porte sur la grand-rue. Les volets verts étaient fermés jour et nuit sur l'extérieur mais les fenêtres toujours ouvertes, au milieu de la bourdonnante glycine, sur le jardin de curé, le petit cloître de verdure, où cinq chiens et chats se chamaillaient dans l'ombre portée d'un tilleul, d'un bouleau et d'un orme pleureur au tronc noueux. Mieux qu'une maison, c'était un royaume où elle s'enfermait des mois durant, une clôture d'où elle pouvait ne jamais sortir. Elle aimait y vivre seule. Seule, avec son piano noir auquel elle avait offert, au premier étage, la plus belle pièce, peinte en blanc. Quand elle accueillait ses musiciens, elle les emmenait au fond du jardin, dans une aile vaste baptisée " Grange aux loups " on y rangeait autrefois la paille et le foin, elle l'avait équipée d'un podium et transformée en salle de répétitions. L'Olympia aux champs. Bobino-sur-Marne. Barbara aura vécu vingt-cinq ans dans cette vieille ferme sans luxe qui sentait sa bohème, celle des années soixante-dix, avec ses amples châles jetés sur les canapés, ses coussins ambre disposés sur les divans, ses tables de bridge recouvertes de nappes brodées main, ses plateaux marocains argentés, ses abat-jour à franges, ses miroirs de guingois, ses marionnettes vite accrochées aux murs, ses vieilles affiches dont une d'Yvette Guilbert, ses effluves d'encens, de roses, de thym sauvage, et ses longs " soirs de mélancolie ". C'est à Précy qu'elle cultivait l'insouciance et la pivoine, qu'elle émiettait le pain pour les verdiers et les mésanges à tête noire, qu'elle protégeait aussi, comme un trésor, comme un secret, ses rêves inassouvis, ses morts aimés et, souvent, son mal de vivre. Prévenante, elle épinglait partout des apophtegmes grinçants : " Ne tournez pas la tête, le miracle est derrière ", des commandements hospitaliers : " Pas la peine de crier. Je ne vois rien mais j'entends clair. Merci. Quand je chante, je suis difficile à vivre. Pardon ! "
Cinq heures sonnaient au clocher du village. On s'installa dans la cuisine, où l'eau frémissait. J'initiai Barbara au rituel du thé, qu'elle jugea " pittoresque " et " trop compliqué " Mais elle voulut bien reconnaître, au breuvage rose orangé, de " la délicatesse " Elle en aima la légère brûlure.


Jérôme Garcin
   ( Journaliste )

Jeudi 26 juin 2008 à 8:04

 


Le son fait également l'objet d'attentions particulières. Eric Alvergnat, aujourd'hui directeur d'une société de location de matériel sonore pour spectacles, fut de 1977 à 1997 l'ingénieur du son attitré de Barbara sur scène. " Elle était très exigeante tant pour la qualité du son que recevait la salle que pour ses retours. Les artistes ont tous devant eux ce que l'on appelle des bains de pieds, des hauts-parleurs qui leur envoient directement une balance parfois différente de ce qu'entendent les spectateurs. Tel chanteur veut entendre plus de basse, tel autre plus de sa voix ou moins de batterie. A cette époque, le son des retours se faisait du pupitre qui était au fond de la salle. ce qui était difficile pour les ingénieurs, placés comme ils l'étaient, d'imaginer ce que l'artiste entendait. De nos jours, les consoles de retour sont installées généralement sur les côtés de la scène, et le technicien entend quasiment la même chose que l'artiste.Pour chaque chanson, elle souhaitait un réglage différent. J'avais imaginé une astuce. J'avais fait installer sur son piano un petit bouton qui lui permettait, à la fin de chaque morceau, lorsque le noir se faisait, de couper le son de la salle. Elle pouvait ainsi continuer à me parler à l'aide de son micro de chant. Au début, cela fonctionnait très bien. Entre chaque titre, elle me demandait très vite une ou deux petites modifications. Mais peu à peu, ses demandes s'éternisèrent si bien que Jacques Rouveyrollis qui était aux lumières ne savait plus quand il fallait rallumer ! Elle parlait, s'agitait derrière son micro et les noirs en scène devenaient de plus en plus long ! J'ai alors inventé autre chose. Je lui ai construit une petite console, posée à côté d'elle sur un trépied, que les spectateurs ne pouvaient pas voir. Ainsi, entre chaque titre, elle pouvait opérer ses propres réglages. Comme elle était myope, qu'elle chantait sans lunettes, la console comportait de gros boutons fluorescents. La chanson terminée, elle commençait ses réglages pour la suivante. Sauf qu'en se penchant sur ce pupitre, on avait l'impression qu'elle piquait du nez, et comme cela durait, on pouvait penser qu'elle allait s'endormir ! Le vrai problème, c'est qu'elle était présente sur la scène dès qu'elle le pouvait, parfois même dans des conditions qui frisaient les limites de sécurité. Combien de fois, je l'ai vue, se balancer sur son rocking chair au milieu du plateau alors qu'autour d'elle, évoluaient, des dizaines de techniciens portant des projecteurs, des perches qui lui passaient au ras de la tête. Mais elle était comme ça, il lui fallait habiter le lieu. C'était une femme étonnante. "

Eric Alvergnat
   ( Ingénieur du son )

Mercredi 25 juin 2008 à 8:06


Croquis de Luc Simon  ( 1963 )


Barbara fut une éternelle amoureuse qui collectionna parfois sans aucune morale, ni retenue, les aventures. Ainsi, elle aimera Luc Simon, artiste peintre qui trouvera à Abidjan le dépaysement et la charge de décorer les boîtes de nuit. Devenu l'ami d'Hubert Ballay chez lequel il était hébergé, il connaîtra l'existence de Barbara grâce aux confidences d'Hubert, qui lui révéla tout son amour pour la chanteuse, même s'il disait-il, "  il était bien difficile de vivre avec elle !  " Hubert lui demandera à la rencontrer à son retour de France et de l'aider si besoin. Ce qu'il fera, trop même. Le rendez-vous, comme beaucoup, eut lieu à la Boule d'or. Luc aura tant de mal à ne pas succomber au charme de la chanteuse qu'il n'y résistera pas. La culpabilité ne freina pas la morale, la rendant plus délicieuse sans doute. " L'unique façon de se débarrasser d'une tentation, n'est-il pas de s'y abandonner. "  disait Oscar Wilde, qui ajoutait  : " Résistez, votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'est interdit... "  L'amour du diplomate et de la dame en noir, lui, ne résistait plus, à l'éloignement. Leur Titanic s'enfonçait dans les flots. Luc Simon en fut l'iceberg. Même si la raison est mince, elle est insuffisante pour se quitter lorsque le temps qui passe s'additionne à l'éloignement. Hubert reviendra trop tard, rue Rémusat. La tourterelle n'avait pas changé de nid, mais de partenaire. Barbara vivra de 1962 à 1964 une aventure torride avec le peintre. Il est beau. Elle est très jalouse. Elle partira souvent en tournée. Ils s'écriront des lettres passionnées, se déchireront à distance et se quitteront suffisamment à temps pour que leurs souvenirs soient beaux. Entre un grand amour et la scène, elle dira alors préférer la scène. Le dépit, sans doute. Son public, elle l'aimait très fort, sa plus belle histoire d'amour, c'était lui. Oui, mais le soir, lorsque l'on doit faire la paix avec soi-même, où était-il?

Extrait du livre
 
 

Mardi 24 juin 2008 à 8:40

 


Dans son livre  " Il était un piano noir... Mémoires interrompus "  Barbara écrivit après la rupture avec Hubert Ballay, ce haut fonctionnaire  : "  Dorénavant, je suis seule, plus rien ne va pouvoir me détourner de ma route, telle que je l'ai toujours pressentie. Rien, ni personne, aucun homme, aucun amour. Bien sûr, des hommes et des amours, mais c'est différent. " Ballay aurait pu être une liaison durable, mais la géographie les éloigna. Elle écrivit pour lui l'une de ses plus belles chansons d'amour " Dis quand reviendras-tu ? " que, plus tard, le public reprendra en choeur pour qu'elle revienne sur scène. Elle rencontra lorsqu'elle chantait à L'Écluse cet homme à la personnalité affirmée. Diplomate puis, plus tard, directeur général des disques Barclay, Hubert Ballay est également compositeur, auteur et aussi le créateur du dessin animé pour enfant " Watoo Watoo " Une idylle et plus si chacun d'eux n'avait eu une vocation non pas contradictoire, mais différente. Il accepta un poste en Côte d'Ivoire où il deviendra conseiller du président Houphouët-Boigny. La séparation fut douloureuse, mais elle, pouvait-elle abandonner Paris qui commençait à la connaître ? Pourtant, elle le rejoignit et chanta au Centre Culturel d'Abidjan, mais également dans le cabaret " Le Refuge " dont le propriétaire était Jo Attia, authentique voyou. Lorsque Barbara se produisait sur la scène de son établissement où se croisaient les cafards et la racaille des quartiers chauds de Treichville, Attia sortait son révolver, le mettait bien en évidence sur sa table et disait  : " Le premier qui ricane ou n'applaudit pas assez fort, je le flingue ! "  Barbara dans ses mémoires dira  : " Je n'ai jamais été écoutée et ovationnée aussi spontanément ! "  Voulait-elle seulement vérifier si son amour était plus fort que le destin qu'elle avait choisi ? Elle repartira seule. Il devait revenir. Elle attendit. Il tardera...  "  Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir, je ferais de nous deux mes plus beaux souvenirs. ",  écrira-t-elle alors. Ainsi s'acheva cet amour où nul ne renoncera à soi-même, mais renoncera à l'amour.

Lundi 23 juin 2008 à 11:59

 


Autre témoin de l'attitude imprévisible de la chanteuse André Gaillard nous conte une anecdote qui se déroula au cabaret  "  La tête de l'art  "  où Barbara se produisait alors. Elle avait constamment des problèmes de gorge, se faisait traiter régulièrement à l'hôpital Américain. Faire un long tour de chant la fatiguait. Un soir, en plein milieu de sa prestation, elle s'arrêta brusquement et s'adressa au public  : "  Vous savez, j'ai une trachéite, il faut que je cesse un peu de chanter, mais je vais vous parler de quelque chose qui devrait vous intéresser, moi. "  Elle partit alors dans un long soliloque qui plia la salle de rire. devant le succès de cette intervention, elle n'hésita pas à la rééditer. " Ce soir, elle chante ou elle cause ? "  demandait-on désormais à l'entrée avant de retirer son ticket. Ces monologues drolatiques avaient d'autant plus de succès qu'ils étaient relatifs à l'inspiration du moment, totalement improvisés. L'auditoire avaient alors l'impression de compter parmi les heureux élus d'un spectacle unique pour lequel ils avaient été miraculeusement choisis.

André Gaillard 
 ( humoriste, acteur )

Vendredi 20 juin 2008 à 8:45

 

Le monde a toujours ses douleurs, ses déchirures, ses violences, mais jamais je n'ai senti les gens fragilisés, égarés comme aujourd'hui. Bien sûr, il y a des miracles dans cette déchirure, il y a la poignée d'Arafat et de Rabin, que je ne pensais pas voir de mon vivant. mais le quotidien, autour de nous, est accablant... Devant l'intolérance, devant l'exclusion, devant notre impuissance, c'est vrai qu'il y a des jours où j'ai honte d'exister.

Barbara

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