Mercredi 18 mars 2009 à 14:19


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Croquis de Luc Simon ( 1962-1963 )


Bien sûr, on connaît sa voix qui un jour, avec ses chansons, a touché notre cœur. Notre âme. Tout ce qu'il y a de plus intime en nous. On sait même son nom. Elle s'appelle Barbara... comme dans la chanson de Prévert. On connaît aussi son visage, aperçu quelque part, on ne se rappelle plus très bien où et quand. Peu importe d'ailleurs puisque le son de sa voix, gravée dans notre mémoire, nous à fait reconnaître un visage familier. Ce qui est plutôt réconfortant après avoir entendu si souvent Barbara affirmer qu'elle n'aimait pas son physique, comme si elle voulait nous prémunir du pire, nous donner en quelque sorte des raisons de ne pas l'aimer. Pudeur extrême de femme ? Ou plutôt volonté délibérée de brouiller les pistes pour ne jamais être saisie tout à fait ? Ne pas se laisser capturer, enfermer dans une image unique. Garder de la distance entre la femme qui chante sur scène et cette autre femme que très peu ont pu approcher. La femme des douleurs de l'enfance, l'amoureuse, celle qui fleurit sa maison, tricote, achète des gants, chaussures et autres accessoires en quantité que d'aucuns peuvent estimer déraisonnable, la citoyenne, la sœur, l'amie...Toutes ces femmes qui sur scène ne faisaient plus qu'une ; celle que le public est venue écouter chanter, une fois, dix fois, tant de fois qu'il ne comptait plus. Barbara.
Barbara et ses chansons.
Barbara et son piano.
Barbara et ses théâtre.
Barbara, une vie en scène.
 
Didier Millot

Mardi 17 mars 2009 à 17:14



Courez vite à la Fnac ou ailleurs
pour vous le procurer c'est une petite merveille !

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Nous voulions prolonger l'émotion avec cet album, riche d'une biographie, d'archives photographiques, de documents rares et de deux compacts discs, faisant revivre sa voix aussi unique qu'inoubliable lors d'un concert inédit enregistré à Lausanne le 23 janvier 1971 (CD1) et sa présence vivante et fascinante au cours d'interviews accordés en 1970 à Emile Noël et en 1993 à François Deletraz avant son spectacle au Châtelet (CD2)

Didier Millot

Lundi 16 mars 2009 à 10:28

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Barbara revendiquait son statue de femme révoltée  : " (...) Tout me met en colère et je tiens à le rester ma vie durant. Plus précisément, la grossièreté, la mauvaise foi, l'injustice, mais ça, c'est plutôt une révolte. Je crois qu'il ne faut pas s'anesthésier. Il faut à la fois être tolérant et " vigiler "  sans arrêt. (...) "  Elle détestait par-dessous tout le " prêt à penser " imposé par la " police culturelle " Pourtant , ayant toujours su considérer sa position dans le paysage de la chanson française avec humilité, elle est demeurée fort tolérante à l'égard des artistes évoluant dans un univers opposé au sien. Ses deux préoccupations essentielles reposant sur le respect de l'humain et la cohérence d'une démarche artistique, elle posait en effet un regard indulgent sur les carrières de Sheila, Vanessa Paradis, ou Elsa. Estimant que ces chanteuses exerçaient leur métier d'une façon différente d'elle, mais avec un égal talent. Pareillement, elle a pu apprécier Johnny Hallyday ou Jacques Brel avec la même ferveur, car ces deux chanteurs on la sincérité en commun. Tout en se montrant méfiante vis-à-vis de certains lions anarchistes dont le rugissement lui semblait truqué. En fait, ce que Barbara détestait avant tout était le manque d'authenticité. En 1969, elle faisait part à la presse belge d'une analyse musicale intéressante  :  " (...) Je préfère mille fois, quelques mauvais yéyés à de faux Brassens ou Brel. Je hais les gens qui pensent que parce qu'ils chantent  " le ciel bleu "  croient faire de la poésie, ainsi que ceux qui se disent intellectuels, je n'attribue d'ailleurs aucune valeur à ce mot. Le public de Johnny Halliday est quelquefois le même que le miens ou que celui de Monsieur Georges Brassens ; je crois aussi que la chanson yéyé nous a fait beaucoup de bien et a permis, à certains d'entre nous, d'exister parce que les gens ont éprouvé le besoin de silence. (...) [ à propos de Léo Ferré ] Je ne veux pas faire d'allusions, mais quelqu'un qui écrit des chansons très humaines et qui ne l'est pas dans la vie, triche avec la vérité et cela, je ne peux pas le supporter. Pour recevoir, il faut savoir donner, sans pour autant jeter ce que vous avez à partager. (...) " Déclarant ce qu'on n'attend pas d'elle, sans doute Barbara se montre-t-elle ici un tantinet provocatrice. Mais il est certain que la prétention ou l'ostracisme culturel ne sont pas son fort  ( rappelons-nous qu'elle a quitté le conservatoire de chant en grande partie parce qu'elle supportait mal d'évoluer dans un milieu élitiste ) En 1987 ( soit presque vingt ans plus tard ) elle tenait un discours du même ordre, empreint d'une ouverture d'esprit, d'un goût pour la modernité et d'une grande modestie : " [ à propos des groupes de rock ] Qui d'autre a poussé la variété française à soigner ses orchestrations, à s'ouvrir à des rythmes plus contemporains ? Quoi d'autre a entraîné les jeunes à se réunir de plus en plus nombreux dans des grandes salles, unis par la même musique ? (...) [ à propos d'elle-même ]  Je n'ai jamais vendu beaucoup de disques, j'existe sur la durée ; je vis mon métier comme un grand luxe, me permettant de refuser des choses, d'attendre, de considérer qu'il y a des silences plus importants que tout (...) "  Ces silences, Barbara a su les utiliser pour écouter les autres artistes, porte-paroles d'un monde en permanente évolution, avec une bienveillance et une curiosité exceptionnelle ( n'oublions pas que, dans le milieu du show business, le chanteur d'à côté est souvent appréhendé comme un concurrent menaçant ) Ainsi encensa-t-elle, par exemple les talents des Rita Mitsouko, William Sheller ou Gérard Manset, en déclarant humblement  : " (...)  J'ai pas du tout la prétention d'avoir le talent d'orchestrateur, moi, j'entend des choses, mais eux ce sont vraiment des orchestres, quoi ! (...) Manset paraît être un homme qui reste fermé, mais il est fatalement à l'écoute (...) moi je reste très fermée sur ma bulle quand j'ai à écrire ou quand j'ai à chanter, je suis repliée comme ça sur mon intériorité, parce que j'ai pas envie de me disperser (...) je crois qu'on se connaît tous, on n'est pas obligés de s'aimer, mais de se reconnaître, parce que c'est tellement particulier ce métier, c'est tellement une chose extraordinaire, moi, je tiens à la différence des gens qui font ce métier, y a des gens que j'aime et que j'aime pas, dans ce métier, je suis pas allée voir beaucoup de gens etc..., mais, je suis à l'écoute des choses, et je sais ce que ça demande d'abnégation, d'amour, d'égocentrisme aussi, de difficultés, de combats pour savoir que jamais je vais te dire du mal d'un artiste (...) je te dirai pas non plus du mal d'un boulanger, mais je te dirai que ses croissants sont moins bons (...) " Et ce n'est pas un hasard si, aujourd'hui, la nouvelle génération avoue avoir puisé son inspiration dans son encre poétique. Le chanteur de Slam, Grand Corps Malade, confie : " Je n'ai pas appris à écrire. Sans doute Renaud, Brassens et Barbara, que mes parents écoutaient beaucoup (...) m'ont aidé à manier la plume " Et Françoise Hardy d'ajouter, au sujet des représentantes de " la nouvelle scène française " : " Aujourd'hui, tout le monde veut chanter. Mais je pense que Barbara allait sûrement plus loin que les nouvelles venues en abordant des thèmes comme " Le Mal de vivre "

Alain Wodrascka
( auteur du livre " Barbara, parfums de femme en noir " )

Jeudi 12 mars 2009 à 15:44

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Un nouveau blog " Le Musique Hall de Charlotte " à voir.
http://charlottemusiquehall.over-blog.com/

Jeudi 12 mars 2009 à 8:41

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C'était en 1956. Le jour, je travaillais dans une entreprise de Ponts et Chaussées à Paris, place Paul Verlaine. Je dessinais aussi, et j'écrivais des pièces, des nouvelles, des poèmes... et des chansons. La nuit, je les chantais parfois à la guitare, de-ci de-là, dans les cafés chantant du Quartier-Latin, à la Colombe, au Port du Salut. Etudiant puis ingénieur débutant, j'allais écouter à La Polka des Mandibules Léo Ferré, à L'Escale Hugues Aufray, à L'Echelle de Jacob Francis Lemarque et Jacques Brel. Et, quand je pouvais me réveiller très tard le lendemain, quand je pouvais me payer une minuscule place au fond de l'ex-bistrot à vins bondé du quai des Grands-Augustins, j'allais à L'Ecluse, à minuit, écouter Barbara s'accompagnant au piano. L'Ecluse était le haut lieu de la chanson  " rive gauche " Jacques Grello " le prince des chansonniers " m'y conduisit un jour pour une audition devant Léo Noël, le chanteur à l'orgue de Barbarie, qui me refusa catégoriquement  " Trop abstrait, trop étrange "  Grello me consola en me disant  " C'est bon signe, il a refusé Brassens "  C'est Grello qui me donna l'adresse de Barbara dont il était amoureux. Stupeur ! Elle habitait un appartement au rez-de-chaussée de la rue Jonquoy dans le XIVème, alors que je nichais dans un petit studio au troisième étage du même immeuble. Nous ne nous étions jamais croisés à cause de nos différences d'horaires. C'est ainsi qu'un samedi après-midi j'ai descendu mes étages pour me retrouver dans son appartement. Aussitôt, je fut saisi par les couleurs, il n'y avait que du noir et du rouge. Du noir, trônait un beau piano tout noir, sur lequel éclatait le rouge d'un bouquet de roses. En plein jour, peu de lumière, volets fermés. Sur scène, à l'époque, elle chantais les chansons des autres, de Fragson ( au destin tragique comme le siens ) au contemporain Paul Braffort. Mais elle s'était mise à écrire des chansons. En auteurs curieux l'un de l'autre, nous nous sommes chanté nos chansons nouvelles. Elle, déjà célèbre au Quartier-Latin, elle qui triomphait tous les soirs à L'Ecluse, moi l'inconnu. Je crois me souvenir qu'elle m'a chanté ainsi, entre autre, Si la photo est bonne. Nous nous sommes écoutés puis accompagnés à l'oreille, elle au piano, moi à la guitare. Elle était déjà tout entière dans ce qu'elle ne fit par la suite que peaufiner, aiguiser, amplifier, exalter, dans son personnage comme dans ses chansons. Le noir de la mort, le rouge de l'amour, le désespoir et l'humour réunis, au cœur de la nuit, en une séduction extrême.
 
Guy Béart

Mardi 10 mars 2009 à 11:30

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Gabriel qu'elle appelait " Mon ange " et qui sait, maintenant ce qu'est une voix juste.

 

Je pensais à tout cela quand la main de Gabriel lâcha la mienne. Je le vis courir vers la scène et s'arrêter net, tour à tour curieux, tendre, narquois, devant Barbara, au plus fort de sa tempétueuse répétition. Petite tête blonde tutoyant, en contre-plongée, une dame brune, dans l'immaculée chaleur provençale. Image arrêtée, inoubliable. Je m'attendais à ce qu'elle le rabrouât. Elle accueillit au contraire le jeune visiteur comme un prince, esquissa une révérence, lui présenta ses musiciens, lui expliqua le conducteur du récital, lui fit visiter son royaume d'un jour : une simple scène en ar-en-ciel face à un amphithéâtre désert où, depuis que l'accordéon s'était tu, les cigales furieuses avaient repris leur strident concert. Le soleil tombait à la verticale sur cet étrange couple morganatique autour duquel, soudain, le vide s'était fait. La conversation se prolongea. Autour d'eux, les musiciens et les techniciens commençaient à s'impatienter. La récréation avait assez duré. Barbara consentit à se remettre au travail, non sans avoir convoqué son chauffeur : " Emmène-le à Saint-Tropez pour qu'il s'achète un cadeau ! " Et, en s'adressant à Gabriel, tout étonné de ce qui lui arrivait : " Tu prends ce qui te plait, et tu reviens me voir après. Il faut absolument qu'on continue notre conversation. " Une heure plus tard, Gabriel déboulait en trombe sur la scène en exhibant, tout neuf, prêt à servir, un polaroïd. " On l'essaie ? " proposa-t-il. " Allez, on a assez bossé, maintenant, c'est la séance-photo " décréta Barbara devant ses musiciens d'autant plus médusés qu'ils savaient combien la chanteuse était allergique aux photographies. Car si on voulait la prendre, il fallait l'avoir vivante. J'assistai alors à un singulier pas-de-deux, Gabriel mitraillant, avec le sérieux de l'apprenti, une Barbara qui posait à l'envi, à la demande, debout et assise, hilare et grave, marmoréenne et volatile, provocante et attendrie, tandis que sortaient l'un après l'autre, comme d'un tour de magie, les clichés de ces vacances dont on sait bien qu'elles sont aussi éphémères, illusoires, que le goût du sel marin sur la peau hâlée. Le fou rire gagna Barbara. On eût dit deux cousins préparant, dans la garrigue, un mauvais coup. Le ciel d'été vira au rose tendre. Barbara se leva et donna rendez-vous à Gabriel pour le soir même. Elle lui indiqua sa place, au pied de la scène, face à elle : " Je veux te voir, au milieu de ce public que j'aime " Respectant le rituel des fins de tournée, Barbara ouvrit, en coulisse, les vingt cadeaux et les vingt lettres que les femmes et les hommes de son équipe avait disposés à son intention dans une grande passoire en plastique bleu. Elle leur écrivit, en réponse, une jolie lettre pleine d'émotion et de majuscules : " Demain, vous serez en vacances, oubliez-moi, dormez, riez, soyez heureux. Prenez soin de vous et des autres, respirez près des arbres. Je suis fière de vous. Merci " A vingt et une heure trente, comme poussée par une légère tramontane, Barbara entra en scène, chaloupante et coquine. Elle dédicaça son récital à " un petit garçon que j'ai rencontré cet après-midi et que j'aime beaucoup " chanta longtemps dans l'air pur jusqu'à ce que le ciel étoilé recouvrît la presqu'île où elle avait bien voulu accoster, laissant sur la plage une improbable image de polaroïd.

Jerôme Garcin

Lundi 9 mars 2009 à 10:36

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Ce fut, sur la scène d'un théâtre à l'antique creusé dans la roche rose, un après-midi caniculaire. Derrière ses volets italiens, Ramatuelle sacrifiait au rituel de la sieste. L'air sentait le romarin étouffé, la résine brûlée. Une brume de chaleur ajoutait au mirage de l'instant. Soudain, jaillie comme de la pierre pour rompre la somnolence de l'été, une petite cantate très pure s'éleva droit vers le soleil, grimpa le long des gradins, tourna autour du vieux figuier à la frondaison équitable, résonna le long des ruelles sarrasines et fit taire les cigales, cachées dans les lauriers-roses. C'était Barbara, à la conquête des maures. Pour clore une tournée à travers la France, la  " nomade heureuse "  avait accepté d'ouvrir, le 1er août 1990, le sixième Festival Gérard Philipe  " Un ange romantique vole au-dessus de nous "  assurait-elle et répétait, en tenue de campagne, son récital du soir. Elle testait l'acoustique avec une autorité maternelle et malmenait ses trois hommes du voyage  :  Gérard Daguerre, qui jouait du piano debout, Serge Tomassi, prolongé par son accordéon, et Manut, percussionniste en short. L'amphithéâtre à ciel ouvert était vide. Barbara travaillait. A cette heure et à cette température-là, elle devait même être la seule, dans tout le Var, à travailler. Fors une poignée de techniciens, qu'elle commandait à la voix et au geste, personne n'eût osé s'approcher de la scène. Car Barbara pouvait aussi faire peur. J'était caché en coulisse avec mon fils aîné, Gabriel, alors âgé de six ans, que le protocole de la célébrité n'intimidait guère. C'est que Barbara ne figure pas, pour lui, une grande artiste ; elle était une voix familière, la compagne des soirées à la maison, la complice des balades en voiture, une invitée permanente, la douce paix des familles où même les morts qu'on a aimés continuent de solfier, au crépuscule, avec les vivants. Comme beaucoup d'enfants de France, Gabriel avait grandi avec les chansons de Barbara que nous écoutions, Anne-Marie et moi, depuis toujours, depuis que nos propres parents avaient bercé nos dimanches avec Ma plus belle histoire d'amour et soigné nos scarlatines au Bois de Saint-Amand. Pour trois générations, Barbara était restée la même. Une intime universelle. A peine remarquait-on que l'on était passé du 78 tours au compact, du Teppaz à la chaîne. Comme certaines statuettes de Tanagra, elle avait connu tous les supports. Je me souvenais de mon père, déjeunant tous les jours à la maison parce qu'il ne supportait pas les repas professionnels, assis, à l'heure du café, dans son grand fauteuil d'osier pour écouter ses enregistrements préférés  :  ceux du concert de Bobino, en 1967, et de l'Olympia, en 1969. Il fermait les yeux et, à la fin du disque, repartait, rasséréné. 
 
Jerôme Garcin
 
La suite demain !

Lundi 2 mars 2009 à 20:36

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Douleur

Il m'est arrivé de chanter avec une cheville cassée, un doigt ouvert. On ne sent pas la douleur quand on chante. Un jour, je saignais de la main, je suis rentré en scène, le sang s'est arrêté de couler.
Puis a recommencé quand je suis sortie.

 

Barbara

Mercredi 25 février 2009 à 21:07



<  Hop là  >

Mardi 24 février 2009 à 20:58


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Une timide hardie

J'ai passé une audition à Écluse. Je n'ai pas été retenu d'ailleurs. Barbara était dans la salle. Et, à la fin de mon passage, elle est venue me demander de lui donner une de mes chansons. Je la lui ai donnée et elle en a fait ce qu'elle a voulu  c'était " Veuve de guerre "  Elle a changé l'harmonisation, je crois. A l'époque, elle ne chantait pas ses propres textes.
C'était sympa de m'en prendre un à moi...
 

Barbara, c'était quelqu'un de très timide qui pouvait parfois être hardie, comme tous les timides. C'était quelqu'un d'écorché, aussi, en la voyant j'ai pensé qu'elle avait eu des coups durs. Elle m'avait demandé de lui écrire une autre chanson sur le thème de la séparation. Et puis ce texte, c'est elle-même qui l'a écrit finalement. C'était " Dis quand reviendras-tu ? " Au fond, elle a toujours eu envie d'écrire ses propres textes, je crois.
Mais elle n'osait pas.

Marcel Cuvelier ( Comédien )

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