Samedi 3 novembre 2007 à 6:53


 

Barbara en téléspectatrice attentive découvre les événements. " Regarde les venir les enfants de Novembre " Elle comprend que la colère des jeunes n'est pas seulement liée à la réforme de l'enseignement supérieur. Elle sent ce mal être qui encercle les jeunes. Elle sait les problèmes des jeunes qui se dressent contre la jeunesse : chômage, sida, intolérance, sentiment d'exclusion. " Ils sont venus nous dire d'aimer nos différences " Ces vagues d'étudiants portés par un élan défilant dans les rues la ravissent. Mais brusquement la barbarie d'un état dogmatique va jeter un voile noir sur l'effervescence de la jeunesse. " Ils sont venus pour Un tombé sous la violence " " Ils sont venus nous dire de taire nos violences "


Les enfants de Novembre  ( Barbara/Barbara )   ( 1990 )


Comme le vent mouvant
Venus
Du Nord au Sud
Comme le vent mouvant
Venus
De l'Est en Ouest
Franchissant les torrents
Les coteaux
Les rivières
Franchissant les espaces
D'ombre et de lumière
Comme des milliers d'oiseaux
Qui feraient transhumance
Comme des milliers d'oiseaux
Sur un ciel d'Espérance
Regarde-les venir
Les enfants de lumière
Les voilà qui avancent
En dansant leur colère
Ils sont venus pour Un
Tombé sous la violence
Ils sont venus vous dire
D'aimer nos différences
Beaux
Unicolores
Multicolores
Ils sont venus nous dire
De taire nos violences
Comme des milliers d'oiseaux
Au-delà des frontières
Qui, aux bouts de leurs ailes
Porteraient la lumière
Comme le vent
Du Nord au Sud
Comme le vent
De l'Est en Ouest
Regarde-les venir
Les oiseaux magnifiques
Ils portent l'Espérance
Les enfants de lumière
Laissez-les passer
Laissez-les passer
Laissez-les passer
Laissez-les passer
Ils portent l'Espérance
Les enfants de novembre

Dimanche 28 octobre 2007 à 8:46


 

Regarde  ( Barbara/Barbara )  ( 1981 )


Regarde
Quelque chose a changé
L'air semble plus léger
C'est indéfinissable

Regarde
Sous ce ciel déchiré
Tout s'est ensoleillé
C'est indéfinissable

Un homme
Une rose à la main
A ouvert le chemin
Vers un autre demain

Les enfants
Soleil au fond des yeux
Le suivent deux par deux
Le cœur en amoureux

Regarde
C'est fanfare et musique
Tintamarre et magique
Féerie féerique

Regarde
Moins chagrins, moins voûtés
Tous, ils semblent danser
Leur vie recommencée

Regarde
On pourrait encore y croire
Il suffit de le vouloir
Avant qu'il ne soit trop tard

Regarde
On en a tellement rêvé
Que, sur les mur bétonnés
Poussent des fleurs de papier

Et l'homme
Une rose à la main
Étoile à son destin
Continue son chemin

Seul
Il est devenu des milliers
Qui marchent, émerveillés
Dans la lumière éclatée

Regarde
On a envie de se parler
De s'aimer, de se toucher
Et de tout recommencer

Regarde
Plantée dans la grisaille
Par-delà les murailles
C'est la fête retrouvée

Ce soir
Quelque chose a changé
L'air semble plus léger
C'est indéfinissable

Regarde
Au ciel de notre histoire
Une rose, à nos mémoires
Dessine le mot espoir...

Lundi 22 octobre 2007 à 21:39


Les hautes mers  ( Barbara/F.Wertheimer )   ( 1973 )


Quand il me prend d'être haute mer
Aux grandes lunes d'équinoxe
Et que je viens battre vos terres
De brumes et de paradoxes
Je peux abattre le château
Je peux éteindre le volcan
Quand je suis vent qui vient de l'eau
Et que mes eaux valsent au vent

Quand je deviens haute mer
Aux grandes lunes d'équinoxe
Quittez vos châteaux et vos terres
Et mettez vos habits de noce
Marchant au-devant de mes eaux
Avancez-vous dans ma lumière
Et faites-vous plus beaux que beaux
Pour épouser la haute mer

Et qu'un grand goéland
Aux lunes rousses de l'automne
Pour nos noces d'argent
Joue dans le glas qui sonne
Mais quand je suis à marée basse
Au grand soleil de la Saint-Jean
Et que mes grandes eaux se lassent
Et que se sont couchés mes vents

Quand j'ai le cœur à marée basse
Rendez-moi le rire de mes enfants
Les cerfs-volants au vent qui passe
Et mes rêves de sable blanc
Et je resterai mer étale
Entre équinoxe et Saint-Simon
Je vous rendrai vos soleils pâles
Mais laissez-moi mes goémons

Dimanche 14 octobre 2007 à 9:23


Je t'aime  ( Barbara/Wertheimer )   ( 1973 )


Comme le vent d'Ouessant vient griffer la falaise,
Comme l'aube, en jouant, peut faire fondre les neiges,
Comme les folles fièvres, de fantasmes en malaises,
Comme les doigts du Diable distillent les arpèges,
Comme un océan, un lac, avant les ouragans,
Comme un grand requin bleu sommeille entre deux eaux,
Comme un horizon pâle pour un soleil couchant,
Comme un aigle royal survole les roseaux,
Je t'aime.

Comme un diamant blanc-bleu engendre la folie,
Comme les avalanches se jettent dans un gouffre,
Comme une terre qui s'ouvre à la foudre en furie,
Tu bâtis tes enfers et y sombres et y souffres.
Comme un oiseau perdu dans les vignes s'enivre,
Tu vas et tu te perds, et dérives et chavires.
C'est à la presque-mort que tu me reviens vivre,
Vivre au nouveau soleil de tes anciens soupirs,
Je t'aime.

Comme un grand arc-en-ciel sait fêter un orage,
Tu vas noyer tes foudres dans un lac d'oubli.
Comme un chef vainqueur saurait rendre un hommage,
Tes pardons me reviennent comme mes mélodies.
Comme un navire au port, contre vents et marées,
Tu défends mes trésors, tu caches mes secrets.
Comme un pâle cerbère, tu gardes notre enfer
Et tu m'aimes, tu m'aimes.

Comme le vent d'Ouessant vient griffer la falaise,
Comme l'aube, en jouant, peut faire fondre les neiges,
Comme les folles fièvres, de fantasmes en malaises,
Comme les doigts du Diable distillent les arpèges,
Comme le vent d'Ouessant,
Comme l'aube en jouant,
Comme les folles fièvres,
Comme les doigts du Diable,
Comme, comme,
Je t'aime, je t'aime,
Comme, comme,
Je t'aime, je t'aime,
Comme, comme,
Tu m'aimes, tu m'aimes,
Comme, comme,
Je t'aime, je t'aime,
Comme, oui comme,
Tu m'aimes, tu m'aimes,
Comme, comme,
Tu m'aimes, tu m'aimes...

Lundi 8 octobre 2007 à 9:06


Fatigue  ( Barbara/Barbara )   ( 1996 )

 

Fatigue
C'est la fatigue
Qui me vertige
Et je tombe
Fatigue
C'est la fatigue
Qui me dérive
Vagabonde
Mais
Qu'est-ce qui m'arrive
Où va-t-il, ce train
J'ai perdu la rive
Qui s'efface
Au loin
Vos voix qui s'éloignent
M'éloignent
De tout
Je crie
En silence
Mais
Personne ne vient
Mais
Qu'est-ce qui m'arrive
Nausée
J'ai la nausée
Dans la lourdeur
D'un ciel
Qui me plombe
Je cherche mon chemin
Mais c'est fatigue
Dans ma tête
Embrumée
Je tourne
Dans le vide
Mais
Où me poser
Je sombre
En silence
Je tombe
En eaux troubles
Diffuse
Ma pensée
Confuse
Se cogne
Et j'ai mal
J'ai peur
Dans ma fatigue
Arrêtez ce train
Qui m'emporte
Qui m'emporte
Au loin
Dans ma fatigue
Fatigue
Fatigue

Jeudi 4 octobre 2007 à 9:35


A toutes les rêveuses de parloir de Montluc, des Baumettes et de partout.


Rêveuses de parloir  (Barbara/Barbara )   ( 1990 )


Rêveuses de parloir
De cellules en couloirs,
De courage en espoir,
De rage en désespoir
Rêveuses de parloir
Dans votre vie placard
Sans ciel,
Sans fleur,
Sans berceau
Vous peignez des oiseaux
Derrière vos barreaux
Rêveuses,
Petites rêveuses de parloir

Orphelines de la dérive
Délits-délinquantes
Tous âges pour braquages
Stup-et-stupéfiantes
Petites filles sans square
Des cités-trottoirs,
De rêve en poussière,
De galère en galère
Cassées,
Brisées,
Balancées

Rêveuses de parloir
Sans soleil, sans maison,
Sans enfant
Vous n'avez plus rien

Le bruit des clefs,
Les grilles qui claquent
Rythment vos vies
Métalliques
Verrous-verrouillés
Derrière la lumière
Vous peignez des bateaux
Qui vous traversent
De l'autre côté
Des barreaux

Rêveuses de parloir,
Voyageuses de l'espoir,
Je pense à vous
Je pense à vos regards
Je pense à vos rires
Je pense à vos larmes
A vos vies de femmes
Sans Amour, sans rien

Je pense à vous, qui marchez vos vies
De courage en espoir, de rage en désespoir
Vers la lumière
Au bout du couloir
La p'tite Bonnie,
Julie, Fatima,
La fille à Dédé,
La femme à Frédo,
Nadia,
Oura,
La petite Victoria,
Faita,
Marie,
Cathy,
Rose,
Jeanne,
Claire,
Flora,
Joëlle,
Marion,
Aïcha,
Brigitte,
Hélène,
Maroussia,
Michèle,
Suzanne,
Johana,
Pierrette,
Louise,
Yasmina,
Maryse,
La petite Berthe,
Je pense à vous, je reviendrai vous voir
Rêveuses, mes petites rêveuses de parloir...

Samedi 29 septembre 2007 à 11:15


La fleur, la source et l'amour  ( Barbara/Barbara/R.Romanelli )  ( 1972 )


Il y avait une source
Elle serpentait sa course
Dans le creux du vallon
Il y avait une fleur,
Il y avait une fleur
Dans le creux du vallon

L'une à l'autre, pareilles,
Vivantes de soleil
Une source,
Une fleur d'amour

Il y avait des enfants
Qui allaient, s'émerveillant
Dans le creux du vallon,
Dans le plein cœur de l'été
Il y avait des enfants
Dans le creux du vallon

Ils regardaient la fleur
En baignant leurs pieds nus
Dedans la source,
Près de la fleur d'amour

Une grande éclatée,
Des arbres décapités
Dans le creux du vallon
Et des enfants allongés
Dans le plein cœur de l'été,
Dans le creux du vallon

Une source rougie,
Une fleur meurtrie
Et le silence de la mort,
De la mort.
Rien ne bouge,
Pas même pas le cri d'un oiseau.
Rien ne bouge,
Pas même pas le cri d'un oiseau.
Le silence,
Le silence,
Et puis

Elle est revenue, la source
Elle a refleuri, la fleur,
Elle a refleuri, la fleur,
Elle est revenue la source
Ils ont brûlé, piétiné,
Déraciné, endeuillé,
Mis à feu et à sang
Mais jamais ils n'y pourront rien,
Non, jamais ils n'y pourront rien

Dans le creux du vallon
Comme miraculée
En plein cœur de l'été
Près de la source
S'ouvre la fleur d'amour

Il y avait une source,
Il y avait une fleur,
Il y avait une fleur,
Il y avait une source
Et l'amour,
Et l'amour

Elle est revenue, la source
Elle a refleuri, la fleur,
Elle a refleuri, la fleur,
Elle est revenue, la source,
Elle est revenue, la source,
Elle a refleuri la fleur, la fleur
D'amour...

Mardi 18 septembre 2007 à 9:51


Le jour se lève encore  ( Barbara/Barbara )  ( 1994 )


Quand tu n'y crois plus, que tout est perdu
Quand trompé, déçu, meurtri
Quand assis par terre, plus rien pouvoir faire
Tout seul, dans ton désert
Quand mal, trop mal, on marches à genoux
Quand sourds les hommes n'entendent plus le cri des hommes

Tu verras que l'aube revient quand même
Tu verras que le jour se lève encore
Même si tu ne crois plus à l'aurore
Tu verras que le jour se lève encore

Quand la terre saigne ses blessures
Sous l'avion qui crache la mort
Quand l'homme-chacal tire à bout portant
Sur l'enfant qui rêve, ou qui dort
Quand mal, trop mal, tu voudrais larguer
Larguer, tout larguer
Quand la folie des hommes nous mène à l'horreur
Nous mène au dégoût

N'oublie pas, l'aube revient quand même
Même pâle, le jour se lève encore
Étonné, on reprend le corps à corps
Allons-y le jour se lève encore

Suivons les rivières, gardons les torrents
Restons en colère, soyons vigilants
Même si tout semble fini
N'oublions jamais qu'au bout d'une nuit
Qu'au bout de la nuit, qu'au bout de la nuit

Doucement, l'aube revient quand même
Même pâle, le jour se lève encore, tu verras
étonné, on reprend le corps à corps
On continue, le soleil se lève encore
Tu verras, le jour se lève encore
Tu verras, le jour se lève encore
Tu verras, oui le jour se lève encore
Même si tu ne crois plus à l'amour 
Tu verras, le jour se lève encore
Le jour se lève encore
Encore
Encore
Le jour se lève encore...

Dimanche 16 septembre 2007 à 8:09


Crée à Bobino en Février 1975, cette chanson a été enregistrée en public en 1978 à l'Olympia, puis en studio pour l'album Seule.


La mort  ( Barbara /Barbara/R.Romanelli )  ( 1978 )


Qui est cette femme qui marche dans les rues,
Où va-t-elle,
Dans la nuit brouillard où souffle un hiver glacé,
Que fait-elle ?
Cachée par un grand foulard de soie,
A peine si l'on aperçoit la forme de son visage
La ville est un désert blanc
Qu'elle traverse comme une ombre
Irréelle.

Qui est cette femme qui marche dans les rues,
Qui est-elle ?
A quel rendez-vous d'amour mystérieux
Se rend-elle ?
Elle vient d'entrer dessous un porche
Et, lentement, prend l'escalier.
Où va-t-elle ?
Une porte s'est ouverte
Elle est entrée sans frapper
Devant elle.

Sur un grand lit, un homme est couché
Il lui dit : " Je t'attendrais,
Ma cruelle "
Dans la chambre où rien ne bouge,
Elle a tiré les rideaux.
Sur un coussin de soie rouge,
Elle a posé son manteau
Et belle comme une épousée,
Dans sa longue robe blanche
En dentelle,
Elle s'est penchée sur lui, qui semblait émerveillé
Que dit-elle ?

Elle a reprit l'escalier, elle est ressortie dans les rues
Où va cette femme, en dentelles ?
Qui est cette femme ?
Elle est belle
C'est la dernière épousée
Celle qui vient sans qu'on l'appelle
La fidèle
C'est l'épouse de la dernière heure,
Celle qui vient lorsque l'on pleure,
La cruelle.

C'est la mort, la mort qui marche dans les rues
Méfie-toi.
Referme bien tes fenêtres,
Que jamais, elle ne pénètre chez toi.
Cette femme, c'est la mort,
La mort, la mort, la mort...

Mercredi 12 septembre 2007 à 10:47


Vol de nuit   ( Barbara/Barbara )   ( 1990 )


Aéroport
Du bout du monde.
Fin de tournée.
Avion retard.
Long, ce départ.
J'suis excédée.
Dans salle d'attente,
Mal sur sa chaise,
Drôle de p'tite fille,
Très sautillante, très énervée.
Drôle de pilote
Et drôle de tête.
On va tomber.
Drôle d'ambiance,
Drôle de jeune homme,
Drôle de chapeau,
Drôle de lunettes,
Drôle d'humeur,
Drôle d'avion,
Envol.

Vol de nuit via-Paris,
Envol.
Vol de nuit, sur ciel gris,
Je vole.
Vol de nuit
Du bout du monde
Au monde.
Tu vois, je pense à toi.
Drôle de voix,
Drôle de présence
A mes côtés,
Drôle de regard,
Drôle de charme,
Drôle de sourire
A demi,
Drôle d'émoi,
Drôle de mouvance,
Vertige.

Vol de nuit, vol d'Amour.
En vol,
Plaisir fou
De passion.
On vole, sur vol de nuit.

Voler la vie.
Plonger.
Avion géant
Sur l'océan.
Beauté.
Voleurs de vie,
Voleurs de nous.
Sur les nuages,
Voleurs d'images
Voleurs de tout.
Voler le ciel
Et d'étoiles, voler.
Voler la nuit
Et l'aube pâle.
On voulait tout.
On a tout pris,
Tout partagé,
Soleils de pluies
Sur les montagnes
Enneigées.
On voulait tout.
On a tout pris,
Toute une vie
En une nuit
Sur vol de nuit.

Beau, beau,
Tout cet Amour, tout cet Amour,
Tout cet Amour là.
Beau
A vivre,
Vivre.
Tout, tout,
On s'est tout donné,
Donné tout.
On a vécu
Toute une vie, toute une vie
En une nuit,
Sur vol de nuit,
Vol de nuit, vol de nuit,
Vol de nuit...

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