Jeudi 5 juillet 2007 à 9:25


J'ai tué l'amour    ( Barbara/Barbara )     ( 1958 )


J'ai l'air comme ça d'une moins que rien
Qu'a pris la vie du bon côté,
D'une fille perdue qui va son chemin
Sans trop chercher à s'y retrouver.
Quand un garçon me fait la cour,
Ça m'fait plus rien : j'ai l'habitude.
Ça m'amuse deux ou trois jours
Puis je me retourne à ma solitude.

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur,
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur.
J'ai tué l'amour.
J'ai tué mes rêves.
Tant pis si j'en crève.

Je n'fais pas l'amour pour de l'argent
Mais il ne m'reste pas beaucoup de vertu.
C'est presque aussi décourageant
Que de faire les cents pas dans la rue.
Maintenant, mon cœur est ensablé.
Il a cessé de fonctionner
Le jour même où je l'ai quitté,
Sans trop savoir où ça me mènerait.

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur,
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur.
J'ai tué l'amour.
J'ai tué mes rêves.
Tant pis si j'en crève.

Quand je pense que, pour ma liberté,
J'ai brisé, cassé notre chaîne,
Quand je pense qu'il n'y avait qu'à s'aimer,
Qu'à mettre ma main dans la sienne.
Maintenant je l'ai, ma liberté,
Comme un fardeau sur mes épaules.
Elle me sert tout juste à regretter
D'avoir joué le mauvais rôle.

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur,
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur.
J'ai tué l'amour.
J'ai tué mes rêves.
Tant pis si j'en crève.

Mardi 26 juin 2007 à 13:10


Sid'amour a mort   ( Barbara/Barbara )  ( 1987 )


Si s'Aimer d'Amour,
C'est mourir d'Aimer,
Sont mourus d'Amour,
Sida Sidannés,
Les Damnés d'Amour,
A mourir d'Aimer,
Ils sont morts d'Amour,
D'Amour Sidanné,

O Sida Sida,
Danger Sida,
O Sida Sida,
Sid'Amour à Mort,
O Sida, Sid'assassin recherché,
Mais qui a mis l'Amour à Mort,

Mon Amour malade,
Ma douleur d'Aimer,
Mon Damné d'Amour,
Sida Sidanné,
A vouloir t'Aimer,
Amour à mourir,
J'en mourrais peut-être,
Amour Sidanné,

O Sida Sida,
Danger Sida,
O Sid'Amour à Mort,
Maladie d'Amour,
Où l'on meurt d'Aimer,
Seul et sans Amour,
Sid'abandonné,

A pouvoir encore,
S'Aimer d'Amour,
A en mourir d'Aimer,
A guérir ce mal d'Amour,
Qui nous a fait mourir,
Sid'abandonné,

Si s'Aimer d'Amour,
C'est mourir d'Aimer,
Sont mourus d'Amour,
Seuls et Sidannés,
Les Damnés d'Amour,
A vouloir s'Aimer,
Ils sont morts d'Amour,
Sid'assassinés.

Dimanche 24 juin 2007 à 8:30

 


Le jour se lève encore    ( Barbara/Barbara )      ( 1994 )


Quand tu n'y crois plus, que tout est perdu
Quand trompé, déçu, meurtri
Quand assis par terre, plus rien pouvoir faire
Tout seul, dans ton désert
Quand mal, trop mal, on marches à genoux
Quand sourds les hommes n'entendent plus le cri des hommes

Tu verras, l'aube revient quand même
Tu verras, le jour se lève encore
Même si tu ne crois plus à l'aurore
Tu verras, le jour se lève encore
Le jour se lève encore

La terre saigne ses blessures
Sous l'avion qui crache la mort
Quand l'homme chacal tire à bout portant
Sur l'enfant qui rêve, ou qui dort
Quand mal, trop mal, tu voudrais larguer
Larguer, tout larguer
Quand la folie des hommes nous mène à l'horreur
Nous mène au dégoût

N'oublies pas, l'aube revient quand même
Même pâle, le jour se lève encore
Etonné, on reprend le corps à corps
Allons-y puisque le jour se lève encore
Le jour se lève encore

Suivons les rivières, gardons les torrents
Restons en colère, soyons vigilants
Même si tout semble fini
N'oublions jamais qu'au bout d'une nuit
Qu'au bout de la nuit, qu'au bout de la nuit

Doucement, l'aube revient quand même
Même pâle, le jour se lève encore,
étonné, on reprend le corps à corps
Continues, le soleil se lève encore
Tu verras, le jour se lève encore
Tu verras, le jour se lève encore
Même si tu ne crois plus à l'aurore
Tu verras, le jour se lève encore
Le jour se lève encore
Le jour se lève encore
Le jour se lève encore
Encore
Encore...

Jeudi 21 juin 2007 à 8:07



Barbara disait : " Il y a eu ce monsieur Victor, qui m'a ramenée de Belgique en auto-stop. En fait c'était un mac, il voulait me mettre au travail à La Villette, et devant mon refus il m'a offert du muguet. J'en ai fait une chanson... "


Monsieur Victor   ( Barbara/Barbara )    ( 1981 )


Vingt kilomètres avant la frontière, j'avais tant marché,
Je n'en pouvais plus.
Je ne ramenais que la poussière, collant à mes bottes
Aux semelles usées.
Qu'est-ce que ça veut dire vingt ans si tu crèves
Devant un désert de portes fermées ?
Qu'est-ce que ça veut dire si tu n'as pas pour rêve
Rien que ta folie, de vouloir chanter ?
Victor, Monsieur Victor, vous aviez un drôle d'air
Quand vous avez stoppé, je n'avais pas confiance.
Pourtant, je suis montée dans votre coupé Chrysler,
Ce jour-là, Monsieur Victor, sur la route du nord.
Vous n'étiez pas de ceux qui posent des questions,
Avec vos tatouages, jusqu'aux oreilles.
Vous aviez l'air d'un drôle de cinéma,
En coco diamant, sous ce chapeau mou.
Vous m'avez dit : "Je suis trafiquant de voitures.
On contournera la frontière."
Peur de rien, j'avais la folie de chanter
Et Paris était loin, je n'en pouvais plus.
Victor, oh Victor, je me souviens encore
De cette auberge et du café chaud.
Victor, Victor, vous aviez un cœur d'or.
Pour moi, ce jour-là, sur la route du nord,
Il faisait presque nuit, j'avais beaucoup parlé.
Paris n'était plus loin, j'avais le cœur serré
Quand vous avez stoppé votre coupé Chrysler.
Porte de la Villette, vous aviez un drôle d'air.
Vous m'avez dit : "Chanter, c'est pas un métier.
Pour faire artiste, il faut des connaissances.
Victor connaît la vie, tu peux lui faire confiance.
Laisse-moi m'occuper de toi. T'auras plus jamais faim."
Victor, oh Victor, vous aviez un cœur d'or
Mais j'avais en moi la folie de chanter.
Victor, Victor, je n'ai pas oublié
Ce café chaud, sur la route du nord.
Victor, oh Victor, j'ai changé de décor.
Je chante, maintenant, sur les routes de partout.
Pourtant, je n'ai pas oublié
Ce café chaud, sur la route du nord.
Monsieur Victor, vous aviez un cœur d'or...

Mardi 19 juin 2007 à 12:35

 

Barbara au début de sa carrière à l'Ecluse a chanté beaucoup de chansons d'humour, en voici une... 

D'elle à lui   ( P.Marinier )  

Tu me dis, Léon, qu'il faut que je t'oublie,
Parce que dans quelques jours, tu vas te marier.
Ce qu'tu demandes là,
Mais c'est de la folie,
Car il y a des amours qu'on ne peut oublier.
Je te l'ai toujours dit :
Tu fus le premier homme
Qui m'ait, chaste et pure, tenue dans ses bras.
Oui, ça te fait sourire.
Ben souris, mon bonhomme,
Mais ça, c'est une chose
Qu'une femme n'oublie pas.
Ah oui, j'étais pure !
C'était ridicule.
Des choses de la vie,
J'savais rien de rien,
A ce point que toi,
Pourtant, qu'est pas un hercule,
Ben, ce que tu m'faisais,
J'trouvais ça très bien.
Ah ! T'aurais tout de même pas
Fait comme ce colosse
Des choses épatantes
Entre les deux repas.
Mais non, mon ami,
Non je ne suis pas rosse.
Y a tout de même des choses
Qu'une femme n'oublie pas.
En ce temps là, t'étais pas vêtu comme un prince.
Tu gagnais quelque chose
Comme cent francs par mois.
Quand on a le ventre creux, on a la taille mince.
J'aime pas les gros hommes,
Ben, t'étais de mon choix.
Je menais une vie sobre tout autant que rangée.
Ah ! Tu te souviens pas de ça,
Maintenant que tu es gras !
Ce que j'en ai bouffé, d'la vache enragée
Et ça c'est une chose
Qu'une femme n'oublie pas,
Ce qui t'empêchait pas de faire
Des p'tites bombances
Et chercher ailleurs un autre bien que le tien.
Ah ! Tu m'en as fait voir
De toutes les nuances
Et tu prétendais même que le jaune m'allait bien...
Et quand je pense que moi,
Moi, j'étais fidèle.
Dans la vie d'une femme, ça compte.
En tout cas, le cas est assez rare
Pour que j'me le rappelle
Et ça, c'est une chose que j'n'oublierai pas
Et le jour où je t'appris
Que j'allais être mère,
Un enfant à nous,
Mais c'était fabuleux...
Tiens :
Je l'ai ta voix, dans le creux de mon oreille :
"Ah non, pas d'enfant !
On est assez de deux !"
Ah ! Tu te fiches bien
De ma vie, de ma souffrance,
Ce qui prouve, mon ami,
Que si t'es mufle, au fond,
C'est pas d'aujourd'jui
Que j'en fais l'expérience
Car il y a des choses
Qu'une femme n'oublie pas.
Ah ! Puis tiens, tu me rendrais méchante.
Si je remue tout ça,
C'est que j'ai tant de peine.
J'croyais qu'on vivrait toujours, tous les deux...
Mais non ! J'irai pas chez toi
Faire des scènes.
Tu veux t'en aller ? Va t'en, sois heureux,
Mais t'oublier, non.
Je t'avoue ma faiblesse.
Songeant au passé, je pleurerai parfois
Car ce temps-là, vois-tu,
C'est toute ma jeunesse
Et ça, c'est une chose
Qu'une femme n'oublie pas.

Dimanche 17 juin 2007 à 12:48

 
La belle amour   ( Barbara/J.Poissonnier )     ( 1959 )


La belle amour, avec un A
Grand comme Paris,
Toi, t'en as pas.
Tu m'en promets,
Tu m'en promets
Qui moi, j'attends dans tes quinquets
De voir s'allumer le grand reflet
D' la belle amour dont je rêvais,
D' la belle amour dont tu causais.

Quand t'avais pas c'que tu voulais,
La belle amour au fond des yeux,
Ça vous tapisse le cœur en bleu,
La belle amour, à même la peau,
Quand il fait froid, ça vous tient chaud.
La belle amour à en mourir,
Ça ressemble un peu à un sourire.
C'est tellement joli quand c'est vrai,
La belle amour,
La vraie de vrai.

Il n't'est jamais venu à l'idée
Qu'on aurait pu vraiment s'aimer
Avec du soleil à pleins bras
Et puis des rires à cœur joie ?
C'était pourtant pas bien malin.
Dis : t'avais qu'à me tenir par la main.
Alors, on aurait pu se payer
La belle amour à en crever.

Si tu savais comme,
Bien souvent,
J'ai pensé à foutre le camp
Pour aller chercher cet amour
Qui hantait mes nuits et mes jours
Et puis je me suis fait une raison.
J'ai balancé mes illusions.
La belle amour avec un A
Grand comme Paris,
J'en n'aurais pas.

 

PS: Quand j'avais 18 ans, je me souviens que j'écoutais souvent cette chanson dans ma petite chambre de bonne à Paris. Je rêvais de ce bel amour avec un A , en me demandant si je le trouverai un jour... Mais " La belle amour " avec un A  Grand comme Paris ( ... )  Ça doit se mériter...
 

Mercredi 13 juin 2007 à 8:03


La louve   ( Barbara/Barbara/F.Wertheimer )    ( 1973 )


Aux matins frêles des lacs de neige,
Aux matins froids aux reflets grêges,
Aux soleils, frissons de l'hiver,
Je suis la louve solitaire.

J'allais sur mes terrains de guerre,
Cachée, chassant sur mes chemins.
Soudain, sur un socle de pierre,
Il m'est apparu un grand chien

Et moi la louve, moi la reine,
Et moi la faim, et moi l'instinct,
J'ai posé ma tête de fauve
Dans la fourrure du grand chien

Et le chien, au midi frileux,
A suivi ma piste et ma chasse
Et j'ai cru voir dedans ses yeux
Le reflet d'un éclair qui passe.

Il faut croire qu'il était fou
Quand il me suivit dans la neige.
N'étant qu'un chien, il se crut loup
Et prit sa patte dans mon piège.

Mais moi la louve, moi la reine
Et moi la faim, et moi l'instinct,
J'ai ouvert le piège de fer
Et mordu sa cuisse de chien

Mais au nid, au doux crépuscule
Entre chien et loup, au palais,
Couchés sur notre lit d'épines,
Moi, la louve, j'ai léché ses plaies.

Aux matins frêles des lacs de neige,
Aux matins froids aux reflets grèges,
Aux soleils, frissons de l'hiver,
Je reste la louve solitaire,
Solitaire, solitaire, solitaire...

Samedi 9 juin 2007 à 8:21

 


Y'aura du monde   ( Barbara/Barbara )   ( 1967 )


Y'aura du monde à l'enterrement,
Si l'on en croit les apparences.
S'ils viennent tous à l'enterrement,
Ceux que je trouve, avec outrance,
Couchés, là, sur mon paillasson
Lorsque je n'y suis pour personne
Ou pendus avec déraison
Au fil de mon téléphone,
Ou pendus avec déraison
Au fil de mon téléphone.

Y'aura du monde, assurément,
Au nom du Père, au nom du Fils,
S'ils viennent tous à l'enterrement,
Ceux que j'aimais de père en fils.
Ça me fera un gentil petit régiment
Me rendant les derniers offices
Pour mes bons et loyaux services
Le jour de mon enterrement,
Pour mes bons et loyaux services
Le jour de mon enterrement.

Les celles qui "Je l'ai bien connue.",
Les pas belles, les cancanières,
Les celles qui ont de la vertu
Et de bien méchantes manières
Viendront dans leur robe de bal
Me dire un petit compliment
Pour ma dernière générale
Le jour de mon enterrement,
Pour ma dernière générale
Le jour de mon enterrement.

Les mondains, les encanaillés
Et mesdames les sous-préfètes,
Trois petits fours et deux avé,
A la fête comme à la fête,
Se diront, pour passer le temps,
A voix basse, des bagatelles
Tout en se repassant la pelle
Le jour de mon enterrement,
Tout en se repassant la pelle
Le jour de mon enterrement.

Ah, je voudrais, rien qu'un instant,
Les voir, sur la dalle froide,
Agenouillés et marmonnant.
En avant pour la mascarade !
Ceux qui viennent et font semblant,
Effeuillant d'une main distraite,
Du bout du cœur, du bout des gants,
Un chrysanthème, un "je regrette",
Un peu, beaucoup, passionnément,
Le jour de la dernière fête,
Le jour de la dernière fête,

Le jour de mon dernier matin,
Le jour où je me ferai belle,
Le jour où "Salut les copains !
Je pars pour là-bas, on m'appelle."
J'irai cultiver mon jardin,
J'irai voir fleurir mes roses
De l'autre côté du chemin,
De l'autre côté du chemin.

Ça fera du monde à l'enterrement
Et finie, la douce habitude,
Celle-là de passer mon temps
A vivre dans la solitude.
Je sens qu'au dernier rendez-vous,
Non, non, je ne serai pas seulette.
Qu'ils viennent et ce sera vivant,
Le jour de mon enterrement.
Qu'ils viennent et ce sera vivant,
Le jour de mon enterrement.

Je veux que ce soit au printemps,
A l'heure de la belle lumière.
Je veux m'en souvenir longtemps,
De l'heure de mon heure dernière
Et lorsque, je serai couchée
Au dedans de la bonne terre,
Ô vous tous que j'ai tant aimés
Durant cette vie toute entière,
Si vous entendez la, la, la, la,
Ma dernière petite chanson,
Surtout, n'en ayez pas de peine.
C'est pour dire "Adieu, je vous aime."
Et je m'en vais le cœur content,
C'est pour dire "Adieu, je vous aime.",
Le jour de mon enterrement,
Le jour de mon enterrement.

Jeudi 24 mai 2007 à 12:48

 


Lucy   (Barbara/L.Plamondon/Barbara )    ( 1996 )


J'ai pas de chance
Avec les hommes :
Quand ils arrivent dans ma vie,
Ils sont toujours sains d'esprit
Mais, au bout d'un petit moment
Ils sont fêlés complètement.
J'ai pas de chance
Avec les hommes.
Mais qu'est-ce que j'ai ?
J'comprends pas
Pourquoi
On en arrive toujours là.
Mais qu'est-ce que j'ai,
Qu'est-ce que j'ai ?
Dites-moi
Si ça vient d'eux
Ou bien de moi.
Qu'est-ce que j'ai ?
T'en fais pas, Lucy.
Pour te mettre en ménage,
Ailleurs y en a vraiment
De très gentils.
J'ai pas de chance
Avec les hommes.
J'ai tout essayé, vraiment,
Du plus pâle au plus brillant.
J'ai vu les plus résistants,
Au bout d'un petit moment,
Partir, le regard absent.
Qu'est-ce que je leur fait ?
J'comprends pas
Pourquoi
On en arrive
Toujours là.
Mais qu'est-ce que j'ai ?
Qu'est-ce que j'ai ?
Faut-il changer ?
Changer quoi ?
Changer mon look ?
Changer tout,
Changer tout,
Tout, tout ?
T'en fais pas, Lucy.
Change pas de look.
Déménage.
C'est p't-être ta région
Qui veut ça.
Viens de par chez-nous
Pour te mettre en ménage.
Tu verras : y en a vraiment
De très gentils.
J'ai pas de chance
Avec les hommes.
Quand ils se mettent dans mon lit,
Ils sont toujours fins d'esprit
Mais à l'aube,
Quand le coq chante,
C'est chagrin.
Tout est fini.
C'est chagrin,
Petit matin.
Qu'est-ce que je leur fait ?
J'comprends pas
Pourquoi
On en arrive
Toujours là.
J'suis triste
J'veux bien changer.
Changer quoi ?
Pour les séduire,
Faut faire quoi ?
Changer tout ?
Tout tout tout ?
T'en fais pas, Lucy.
Change rien.
Déménage,
Lucy.
C'est p't-être ta région
Qui veut ça.
T'en fais pas, Lucy.
Des hommes,
Y en a vraiment
De très gentils,
Ma petite Lucy,
Ma petite Lucy,
Ma petite Lucy.
Déménage.
Bon courage
Lucy...

Vendredi 18 mai 2007 à 8:09


Au coeur de la nuit  ( Barbara/Barbara )   ( 1967 )


J'ai le souvenir d'une nuit,
Une nuit de mon enfance
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.

Moi qui ne me souviens jamais
Du passé qui m'importune,
C'est drôle, j'ai gardé le secret
De cette longue nuit sans lune.

J'ai le souvenir d'une nuit,
D'une nuit de mon enfance,
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.

Soudain, je me suis réveillée.
Il y avait une présence.
Soudain, je me suis réveillée
Dans une demi somnolence.

C'était au dehors. On parlait,
A voix basse, comme un murmure,
Comme un sanglot étouffé,
Au dehors, j' en étais sûre.

J' ai le souvenir d'une nuit,
D'une nuit de mon enfance
Toute pareille à celle-ci,
Une longue nuit de silence.

J'allais, à demi éveillée,
Guidée par l'étrange murmure.
J'allais, à demi éveillée,
Suivant une allée obscure.

Il y eut, je me le rapelle,
Surgissant de l'allée obscure,
Il y eut un bruissement d'ailes
Là, tout contre ma figure.

C'était au cœur de la nuit.
C'était une forêt profonde.
C'était là, comme cette nuit,
Un bruit sourd venant d'outre-tombe.

Qui es-tu pour me revenir ?
Quel est donc le mal qui t'enchaîne ?
Qui es-tu pour me revenir
Et veux-tu que, vers toi, je vienne ?

S' il le faut, j'irais encore
Tant et tant de nuits profondes,
Sans jamais revoir l'aurore,
Sans jamais revoir le monde

Pour qu'enfin tu puisses dormir,
Pour qu'enfin ton cœur se repose,
Que tu finisses de mourir
Sous tes paupières déjà closes.

J'ai le souvenir d'une nuit,
Une nuit de mon enfance,
Toute pareille à celle-ci
Froide et lourde de silence...

 

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