Dimanche 30 décembre 2007 à 16:58


 

 

Vous entendrez parler de lui ( G.Moustaki/Barbara ) ( 1961 )


Vous entendrez parler de lui,
On vous dira dans le pays,
Qu'il était cela ou ceci,
N'en croyez rien.

On vous dira, peut-être encore,
Que la nuit, il couchait dehors,
Ou bien qu'il était cousu d'or,
N'en croyez rien.

Certains diront qu'il était blond,
D'autres plus noir que le charbon,
On vous dira du bien, du mal,
Ça m'est égal.

Vous entendrez parler de lui,
On dira qu'il semblait sorti,
D'un conte des mille et une nuits,
Ou d'une prison.

On l'a pris pour un fils d'un roi,
On l'a pris pour un je ne sais quoi,
Et même pour les deux à la fois,
Qui a raison.

Ils en ont dit, tellement dit,
Qu'un jour, il dût quitter le pays,
Il a disparu dans la nuit,
Évanoui.

C'est un lundi, je m'en souviens,
Juste avant le petit matin,
Nous avons dénoué nos mains,
Prés du canal.

Vous entendrez parler de lui,
Puis il tombera dans l'oubli,
On oublie tout. Pourquoi pas lui,
Ce serait normal

Mais que pourront-ils vous en dire,
Ceux qui ne l'ont pas vu partir,
Il a essayé de sourire,
Et ce sourire,
Et ce sourire,
Ah, ce sourire.

Vous entendrez parler de lui,
Vous entendrez parler de lui,
Vous entendrez parler de lui,
Ça m'est égal...

Jeudi 27 décembre 2007 à 8:11


 

 

La déraison   ( Barbara/Barbara/M.Colombier )   ( 1981 )


A te regarder vivre en plein soleil,
A te regarder vivre, je m'émerveille
Et j'en oublie l'hiver et son cortège
Je ne vois plus tomber la neige

J'ai trouvé, ce matin, à mon réveil,
Ce petit bout de givre sur mon sommeil
J'ai trouvé, ce matin, au creux de moi,
Comme un cristal, ce bout de froid

Et quand je l'ai posé sur ton épaule
On ne croira pas, c'est vraiment drôle,
Mais je l'ai vu se fondre, tout pareil,
Comme du givre à ton soleil

Je vis sous un ciel aux couleurs d'ombre
Qui n'a ni juillet, ni décembre
A te regarder vivre, à l'abandon,
J'ai choisi pour saison la déraison

Et fasse que longtemps, en plein soleil,
A se regarder vivre, on s'émerveille
Et fasse que longtemps, en plein soleil,
A se regarder vivre on s'émerveille

C'est qu'alors nous vivrons à l'unisson
En ayant pour saison la déraison
C'est qu'alors nous vivrons à l'unisson
En ayant pour saison la déraison,
La déraison, la déraison...

Mardi 18 décembre 2007 à 14:07


 

Chanson écrite pour le film  " Églantine"  de Jean-Claude Brialy

 


Églantine  ( Barbara/Barbara )   ( 1972 )


Dans la grande maison d'Églantine
Les volets se sont fermés
Dans le matin léger, Églantine
Pour toujours, s'en est allée, pour toujours, s'en est allée
Et l'enfant veuf,
Superbe dans ses habits de velours,
L'enfant veuf
Pleure sur son premier chagrin d'amour

Nous n'irons plus jamais
Dans les grandes allées qu'elle aimait
Pour cueillir en bouquet
Les roses transparentes de mai

Sur son ombrelle
Ma fiancée
Quelle était belle
Je l'avais toute à moi
Ma mie, ma divine

Elle riait de ses bavardages
Et partageait ses secrets.
Elle disait " mon enfant sauvage,
Mon chéri, mon adoré,
Mon tout petit fiancé."

Contre cent mille
Sans épée, sans chevaux et sans armée
Pour Églantine
Il guerroyait des caves aux greniers
De la cuisine offerte
Montaient l'odeur du pain grillé,
Le goût des pommes vertes,
Mêlés aux myrtilles écrasées

Dans le jardin
Sa fiancée
Qu'elle était belle
Sa tendresse
Sa mie, sa divine

Dedans le grand salon d'Églantine
Les roses sont effeuillées
Sur le piano, quelques sonatines
Commencées, inachevées,
Commencées, inachevées
Et l'enfant triste,
Superbe dans ses habits de velours,
L'enfant triste,
D'un doigt, rejoue la valse des amours

Sous le lustre en cristal
Elle le berçait dans ses bras
C'était son premier bal
C'était hier et c'est loin déjà

Sous sa dentelle
Sa fiancée
Qu'elle était belle
Ils ne danseront plus jamais
Plus jamais

Dans la grande chambre d'Églantine
L'enfant s'est agenouillé
Sur le lit blanc, repose Églantine
Il a posé un baiser
Au bout de ses doigts glacés
Le pays où tu vas,
Où l'on ne va pas quand on est petit,
Le pays des parents
Où j'irai aussi quand je serai grand

Aura-t-il des prairies,
Des chevaux blancs,
Est-ce loin, ce pays
Oh, emmène-moi,
Dis, grand-mère ?

Sur la grande maison d'Églantine
Le portail s'est refermé
C'est fini, fini. Églantine
Pour toujours, s'en est allée,
Pour toujours, s'en est allée
A pas lents,
Derrière les grands chevaux de velours,
Un enfant
Pleure sur son premier chagrin d'amour

Oh, ma grand-mère,
Comme je l'aimais
Sous sa dentelle
Ma fiancée
Qu'elle était belle
Oh, grand-mère,
Pourquoi m'as-tu quitté ?

Sur la grande maison d'Églantine
Le portail s'est refermé,
Le portail s'est refermé...

Dimanche 16 décembre 2007 à 9:24


 

 


Mille chevaux d'écume   ( Barbara/Barbara )    ( 1981 )


Mille chevaux d'écume
Galopent,
Galopent à la lune,
Galopent
Au-dessus des dunes,
Des chevaux lumières
Claquent leurs crinières
Quand tu joues,
Quand tu joues

Joue
Au bout de tes doigts,
Ton piano géant
Est un océan
Qui roule
Joue
Ton piano nacelle
Balance, léger
Sur un arc-en-ciel
J'oublie tout
Quand tu joues
J'oublie tout

Un cargo s'est perdu avec son équipage
Un tout petit garçon est gardé en otage
Pour être comme un oiseau, léger sur un nuage,
Un homme s'est jeté de son septième étage
Ils étaient des enfants au cœur de l'innocence
On les a fusillés pour crime d'insolence
Les terres sont brûlées
Les hommes sont malades
De folie en furie,
On a honte de vivre,
Honte de vivre

Joue
Sur mon vague à l'âme
Ton piano géant
Déroule ses gammes
Joue
Quand tu joues blues,
C'est la vie rêvée
Je suis emportée
Joue
Fantasmagorique,
Ton piano léger
S'envole léger, léger
Quand tu joues velours,
C'est la vie amour
Je suis emportée,
C'est la vie rêvée
Joue

Des chevaux d'écume
Galopent, galopent,
Galopent à la lune
Ton piano nacelle
Balance léger, léger
C'est la vie rêvée,
Je suis emportée

Joue
Les oiseaux de lune
S'accrochent à la brume
Quand tu joues,
Quand tu joues velours,
C'est la vie amour,
Je suis emportée
Et je vais léger, léger
Joue
Sur ton piano blues
Ah, quand tu joues,
Oh j'oublie tout
Joue
J'oublie tout...

Lundi 10 décembre 2007 à 7:48


 

 


Clair de nuit  ( Barbara/C.Lara )  ( 1973 )


Au clair de notre nuit,
Des fleurs de lune,
Lunes à la nuit, sont posées.
Tes mains, à mon cou nu,
Comme des algues
Brunes, se sont enroulées,
Comme des algues,
A mon cou nu
Se sont enroulées
Et se balancent.
Notre lit est un voilier
Qui se balance, se balance
Sur l'océan de la nuit,

Mais le voilier chaviré
Dessous la lune,
Lune, dans l'eau, chavirée
Comme deux fleurs de lune,
L'une dans l'autre,
Dans les algues, enroulées,
Comme un torrent
Au fond des mers
Dans l'écume éclatée,
Comme on chavire
Et la chambre est un pays
Où l'on vire, l'on chavire.

Dans l'océan de la nuit,
Au clair de notre nuit,
Des fleurs de lune,
Lunes de nuit, sont posées
Au clair de notre nuit,
Au clair de nous,
Au clair de toi, mon amour,
Au tendre de tes yeux
Presque endormis,

Au merveilleux de tes bras,
A ton sourire,
A ton silence,
Au calme retrouvé.
Ah, on s'endort.
Le sommeil est un pays
Où l'on se retrouve encore,
Dans l'océan de la nuit.

Au clair de notre nuit,
Des fleurs de lune,
Lunes à la nuit, sont posées.
Tes mains à mon cou nu,
Comme des algues brunes,
Se sont enroulées
Dans tes cheveux,
A mon cou nu.

Tous les deux, accrochés,
Ah, recommence.
La voile de notre lit
Se balance, se balance
Sur l'océan de la nuit.
On voyage
Et l'amour est un pays
Où nos deux corps font naufrage
Dans l'océan de la nuit.

Au ciel de notre lit,
Des fleurs de lune,
Lunes à la nuit, sont posées...

Vendredi 7 décembre 2007 à 8:08


 

 

L'Indien   ( Barbara/Barbara )   ( 1970 )


Ne me dis rien
Je n'entends rien
Je ne vois rien
Que m'importe
Je n'écoute pas
Ce que tu me dis
Regarde moi
Tu vois bien que j'ai changé
Il n'est pas meilleur que toi
Il n'est pas plus beau que lui
Il n'y a rien dans sa voix
La clarté de tes yeux gris
Est plus douce et lumineuse
Que le jais noir de ses yeux
Mais je n'y puis rien changer
Il ne faisait pas très beau
Ni même orage ni pluie
Rien ne m'a semblé nouveau
Peut être qu'il m'a souri
Le jour où je l'ai croisé
Il ressemblait à beaucoup d'autres
Pourtant, tout a basculé
Avec lui et pour lui
Mais qui est-il
Et d'où vient-il
Je n'en sais rien
Que m'importe
Il ressemble à beaucoup d'autres
Et pourtant
Si différent.
Quelque chose m'est arrivé
C'est lui, partout où je vais
Que je reste ou que je le fuie
Il me brûle et à la fois
Me tient à l'ombre de lui
J'ai couché bien des nuits

J'ai aimé d'autres que lui
Mais je n'avais rien connu
Avant de l'avoir connu
Il a des cheveux de nuit
Longs et brillants de satin
Que j'aime y glisser mes mains
Il a des cheveux d'Indien
Et le temps de vie qu'il me reste
Le temps qu'il me reste à vivre
O que j'aimerais le vivre, avec lui
Ne me dis rien
Je n'entends rien
Oui, je m'en vais
Tu t'emportes
Il n'est pas meilleur que toi
Je l'aime
Il a des cheveux d'indien
Que j'aime
C'est lui partout où je vais
Je l'aime
Quelque chose m'est arrivé
Quelque chose m'est arrivé
Il n'est pas meilleur que toi
Il n'est pas plus beau que lui
Il n'y a rien dans sa voix
La clarté de tes yeux gris
Est plus douce et lumineuse
Que le noir jais de ses yeux
Et je n'y peux rien changer
Et c'est lui c'est lui
Il a des cheveux d'indien
Noirs et brillants de satin
Que j'aime
Je l'aime...

Vendredi 30 novembre 2007 à 21:55


 

Guillaume Depardieu m'a faxé un jour ce très beau texte. Très nu, très pur. J'ai eu immédiatement envie de faire une musique que je lui ai fait entendre, je crois, par téléphone. Notre collaboration s'est scellée à cet instant-là.


A force de   ( G.Depardieu/Barbara )   ( 1996 )


A force de m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
A force de m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
C'est toi
Que j'ai perdu
Je t'ai perdu
Maintenant libre de toi
C'est là que tu me manques
C'est là
Que tu me manques
Tu me manques
Tant de solitude
Depuis ton départ
Même le fond se vide
Plus de sens à rien
Tu étais dans ma chair
Tu étais dans mon sang
Plus pareil dans moi
Plus moi-même sans toi
Même le fond se vide
Et tout est fade, comme tout s'efface
Plus de sens à rien
Irais-je alors avec les anges
Maintenant que tu es parti
A trop m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
A trop m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
C'est toi
Que j'ai perdu
Oh mon amour
Je t'ai perdu
Je t'ai perdu

Lundi 26 novembre 2007 à 7:29


 

 

John Parker Lee ( Barbara/Barbara ) ( 1996 )


Il s'appelait John Parker Lee
John Parker Lee
John Parker Lee
Son paradis
C'était de voyager sa vie
Il était toujours en partance
Il sautait
Dans ses trains de nuit
De galaxies en galaxies
Puis revenait en fulgurance
Nous donner à voir
Nous donner à prendre
Je ne peux rien
Dire de plus
De cet homme-là
Il n'était ni mieux
Ni plus mal
Il était différent
C'est tout
John Parker Lee
Le magnifique
Venait des plaines de l'Iguana
Brouillard ses yeux
Brouillard sa voix
De la brume
Aux bouts de ses doigts
Il y a comme ça
Dans la vie
De merveilleux passagers
Qui croisent nos existences
Et nous font
L'instant de beauté
Où il nous semble
Que l'on dialogue
Avec les anges
Il y a comme ça
Dans la vie
Poussière de soie
Brillant d'étoiles
Papillon de nuit
De merveilleux passagers
Qui jouent
D'étranges musiques
Qui nous tanguent
Le cœur et l'âme
John
John
John Parker Lee
L'homme qui dansait sa vie
De trains de nuit
De galaxies en galaxies
Un jour
Il n'est pas revenu
Mais il a laissé dans nos vies
Ses récits aux couleurs d'ambre
Et l'on chevauche nos rêves
Pour le rejoindre
Dans son univers
Et l'on saute dans ses trains de nuit
Et l'on roule en Super-Express
De galaxies en galaxies
Et l'on dialogue
Avec les anges
Tu as bousculé nos vies
John.
Qu'elle était belle ta différence
Papillon de soie
Papillon de nuit
John
Vivre sa vie
Comme on la danse
Il s'appelait John Parker Lee
John Parker Lee
Il voyage
Dans ses trains de nuit
Ailleurs
Sur d'autres galaxies
John
John
John Parker Lee
L'homme qui dansait sa vie
De galaxies en galaxies
Le magnifique
John
Il s'appelait John Parker Lee
Venait des plaines d'Iguana
Brouillard des yeux
Brouillard sa voix
John
John
John Parker Lee

Lundi 12 novembre 2007 à 8:16


 

 

Accident   ( Barbara/Barbara/C.Lara )    ( 1973 )


Immobile et perdue
Comme une île perdue
Combien de jours
Combien de nuits
Combien de matins gris
Combien de temps
A rester là, à t'attendre,
A t'attendre encore
A travers le temps
Les jardins sont recouverts de neige
Déjà, pour la troisième fois,
Depuis que tu n'est plus là,
Depuis que tu n'est plus là

Un enfant qui te ressemble,
Un enfant qui me ressemble,
Un enfant joue là
Un enfant qui te ressemble,
Un enfant qui nous ressemble,
Un enfant de toi
Mon amour, mon petit
Tu ne le connais pas
Mais je lui parle de toi

Dans ma tête, se balancent,
Des images se balancent
Dans ma tête, c'est toi
Dans ma tête, ton sourire
Et l'image se déchire
Cette image, c'est toi

Sur l'autoroute, plus vite
Vers le soleil, plus vite
Et puis tout qui va trop vite
Et l'image se déchire
Mon amour

Immobile et perdue
Comme une île perdue
Dans ma tête se balancent,
Se balancent
Des images se balancent,
Se balancent

Cette alliance de toi
Que je porte à mon doigt,
Que je porte pour toi,
Cette alliance, c'est toi

Un enfant qui te ressemble,
Te ressemble,
Un enfant joue là...

Mercredi 7 novembre 2007 à 22:00


 

Plus rien   ( Barbara/M.Colombier )   ( 1968 )


Plus rien, plus rien
Que le silence
Ta main, ma main
Et le silence
Des mots. Pourquoi,
Quelle importance
Demain, plus tard,
Les confidences
Si douce, ta bouche
Et je m'affole
Je roule, m'enroule
Et tu t'affoles
La nuit profonde,
La fin du monde,
Une gerbe de feu
Pour se connaître,
Se reconnaître,
Pourpre et or et puis bleue
Plus rien, plus rien
Que le silence
C'est bien, nos mains
Et ce silence...

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