Mercredi 27 août 2008 à 16:35


Les mignons   ( S. Makhno/Barbara )  ( 1965 )

Avec des yeux plus grands que le ventre
Avec des mots plus grands que le coeur
Ils entrent dans notre existence
Côté tendresse, côté coeur
Ils nous racontent leur enfance
En se cachant sur nos genoux
Et je ne crois pas qu'ils plaisantent
Quand ils disent : " J'ai peur de vous. "
Ils nous découvrent, ils nous adorent
Ils nous bercent avec des chansons
Ils font bien d'autres choses encore
Moi, je les trouve assez mignons

Avec une belle assurance
Une fois par mois, avec des fleurs
Ils nous proposent une existence
Côté coin du feu, côté coeur
Ils ronronnent dans nos corbeilles
Et viennent manger dans nos mains
Puis, de bonne heure, ils s'ensomeillent
Ça nous fait de joyeux matins
Ils nous embrassent, ils nous ignorent
Ils chantent faux sur nos chansons
Quelquefois, ils font pire encore
Ça ne fait rien, moi je les trouve mignons

Un jour, ils refument le pipe
Qu'ils avaient jetée aux orties
Et voilà qu'ils prennent en grippe
La cage qu'ils s'étaient choisie
On se dit que l'on s'aime encore
En sachant que rien ne va plus
Ce monsieur, près de qui l'on dort
Pourquoi donc nous avait-il plu ?
On leur ouvre tout grand la porte
On n'a plus le coeur aux chansons
Bêtement, la vie les emporte
Dommage, ils étaient bien mignons

Avec des nuits de solitude
Avec des jours de fin de mois
On se refait des habitudes
A vivre seul, on vit pour soi
Et voilà t'y pas qu'ils reviennent
" Bonjour ! Tu vas bien ? Me voilà
Cette maison qui est la mienne
Tu vois que je ne l'oublie pas. "
On ne dit rien mais l'on s'étonne
On a beau savoir la chanson
On la trouve assez polissonne
La dernière de nos mignons

Mardi 26 août 2008 à 13:22

 

Ce matin-là  ( Barbara/L.Benelli )  ( 1963 )
 

J'étais partie ce matin, au bois
Pour toi, mon amour, pour toi
Cueillir les premières fraises des bois
Pour toi, mon amour, pour toi,
Je t'avais laissé encore endormi
Au creux du petit jour
Je t'avais laissé encore endormi
Au lit de notre amour.

J'ai pris, tu sais, le petit sentier
Que nous prenions quelquefois,
Afin de mieux pouvoir nous embrasser
En allant tous les deux au bois.
Il y avait des larmes de rosée
Sur les fleurs des jardins,
Oh, que j'aime l'odeur du foin coupé
Dans le petit matin.

Seule, je me suis promenée au bois
Tant pis pour moi le loup n'y était pas.
Pour que tu puisses, en te réveillant,
Me trouver contre toi
J'ai pris le raccourci à travers champs
Et bonjour, me voilà.

J'étais partie ce matin, au bois
Bonjour, mon amour, bonjour
Voici les premières fraises des bois
Pour toi, mon amour, pour toi.

Jeudi 21 août 2008 à 8:54

 

 

Joyeux Noël  ( ( Barbara/Barbara )  ( 1968 )
 

C'était vingt-deux heures, à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Il s'en allait chez Madeleine, près du Pont de l'Alma,
Elle aurait eu tant de peine qu'il ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël

En smoking de velour vert, en col roulé blanc
Et le cœur en bandoulière, marchant à pas lents
A pied, il longeait la Seine tout en sifflotant
Puisqu'il allait chez Madeleine il avait bien le temps
Charmant Noël, charmant Noël

C'était vingt-deux heures à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Elle s'en allait chez Jean-Pierre, près du Pont de l'Alma,
Il aurait eu tant de peine qu'elle ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël

Bottée noire, souveraine, et gantée de blanc,
Elle allait pour dire " je t'aime"  marchant d'un pas lent
A pied, elle longeait la Seine tout en chantonnant,
Puisqu'elle allait chez Jean-Pierre ti la la la la,
Charmant Noël,Charmant Noël

Or voilà que sur, le pont, ils se rencontrèrent
Ces deux-là qui s'en venaient d'un chemin contraire
Lorsqu'il la vit si belle des bottes aux gants,
Il se sentit infidèle jusqu'au bout des dents

Elle aima son smoking vert, son col roulé blanc
Et frissonna dans l'hiver en lui souriant
" Bonsoir, je vais chez Jean-Pierre, près du pont de l'Alma "
" Bonsoir, j'allais chez Madeleine, c'est juste à deux pas "

Et ils allèrent chez Eugène pour y fêter ça
Sous le sapin de lumière quand il l'embrassa
Heureuse, elle se fit légère au creux de son bras
Au petit jour, ils s'aimèrent près d'un feu de bois
Joyeux Noël, joyeux Noël

Mais après une semaine ce vendredi-là,
Veille de l'année nouvelle, tout recommença
Il se rendit chez Madeleine, l'air un peu sournois
Elle se rendit chez Jean-Pierre un peu tard, ma foi

Bien sûr, il y eut des scènes près du Pont de l'Alma
Qu'est-ce que ça pouvait leur faire à ces amants-là
Eux qu'avaient eu un Noël comme on n'en fait pas
Mais il est bien doux quand même de rentrer chez soi
Après Noël, joyeux Noël...

Vendredi 15 août 2008 à 9:11

 

Chapeau bas  ( Barbara/Barbara )  ( 1961 )
 

Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a tissé le ciel
De ce beau matin-là,
Lui plantant dans le cœur
Un morceau de soleil
Qui se brise sur l'eau
En mille éclats vermeils ?
Est-ce la main de Dieu
Est-ce la main du Diable
Qui a mis sur la mer
Cet étrange voilier
Qui pareil au serpent
Semble se déplier
Noir et blanc, sur l'eau bleue
Que le vent fait danser ?

Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant,
Ont fait ce matin-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas.
Mais, pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas !

Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a mis cette rose
Au jardin que voilà ?
Pour quel ardent amour,
Pour quelle noble dame
La rose de velours
Au jardin que voilà ?
Et ces prunes éclatées,
Et tous ces lilas blancs
Et ces grosseilles rouges
Et ces rires d'enfants
Et Christine si belle
Sous ses jupons blancs
Avec, au beau milieu
L'éclat de ses vingt ans ?

Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant
Ont fait ce printemps-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ? 
Vraiment je ne sais pas.
Mais pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas !

Le voilier qui s'enfuit,
La rose que voilà,
Et ces fleurs et ces fruits,
Et nos larmes de joie...
Qui a pu nous offrir
Toutes ces beautés-là ?
Cueillons-les sans rien dire,
Va, c'est pour toi et moi !

Est-ce la main de Dieu
Et celle du Malin
Qui, un jour, s'unissant
Ont croisé nos chemins ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas,
Mais pour cet amour-là
Merci, et chapeau bas !

Mais pour toi et pour moi,
Merci, et chapeau bas !...
 

Mardi 12 août 2008 à 12:54

 

 Le mal de vivre  (Barbara/Barbara )  ( 1965 )
 

Ça ne prévient pas quand ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins.

Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.

On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C'est pas forcément la misère
C'est pas Valmy, c'est pas Verdun
Mais c'est les larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient.

Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.

Qu'on soit de Rome ou d'Amérique
Qu'on soit de Londres ou de Pékin
Qu'on soit d'Egypte ou bien d'Afrique
Ou de la porte Saint-Martin
On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin,
Qu'il est long lorsqu'il faut le faire
Avec son mal au creux des reins
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n'en peut plus.
Alors seuls dans le silence
D'une nuit qui n'en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n'en sont pas revenus.

Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu'ils devaient vivre
Vaille que vivre.

Et sans prévenir ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là ça vous émerveille
Au creux des reins.

La joie de vivre
La joie de vivre
Oh viens la vivre
Ta joie de vivre.
Créer un podcast