Lundi 4 février 2008 à 7:48


La chanson du film  "  La fiancée du pirate "  de Nelly Kaplan.


Moi, je me balance  ( G.Moustaki/G.Moustaki )  ( 1970 )


Moi, je m'balance,
Je m'offre à tous les vents
Sans réticences
Moi, je m'balance,
Je m'offre à qui je prends,
Le coeur indifférent

Venez, venez vite
Je veux tout, mais tout de suite
Entrez dans ma danse
Moi, je m'balance,
Dégrafez les cols blancs
De vos consciences
Moi, je m'en balance,
Mon lit est assez grand
Pour des milliers d'amants

Moi, je m'balance,
Au soleil de minuit
De mes nuits blanches
Moi, je m'balance,
Chacun sera servi
Mais c'est moi qui choisis

C'est moi qui invite,
C'est moi qui vous quitte
Sortez de ma danse

Moi, je m'balance
Parmi tous vos désirs,
Vos médisances
Moi, je m'balance,
Sans adieu ni merci
Je vous laisserai ici
Sans adieu ni merci
Je vous laisserai ici

Car j'm'en balance
J'm'en balance
Je m'balance

Moi, je m'balance,
Au soleil de minuit
De mes nuits blanches
Moi je m'balance,
Chacun sera servi
Mais c'est moi qui choisis

C'est moi qui invite,
C'est moi qui vous quitte
Sortez de ma danse

Moi, je m'balance
Parmi tous vos désirs,
Vos médisances
Moi, je m'balance,
Sans adieu ni merci
Je vous laisserai ici
Sans adieu ni merci
Je vous laisserai ici

Car j'm'en balance
J'm'en balance
J'm'en balance
J'm'en balance...

Vendredi 1er février 2008 à 7:44

 


Souvenance   ( A.Schlesser/A.Schlesser )


Quand les ans t'auront courbée,
Tes amis abandonnée,
Que les serments, les chimères
T'auront seule ainsi laissée,
Souviens-toi du temps passé,
De nos vingt ans, de ma prière.

Viens-t'en. La lune éclaire
Toutes les primevères
Si lourdes de rosée.
De toutes nos nuits belles,
Un bouquet d'immortelles,
Nous feront, mon aimée.

Quand reviennent les saisons,
Les lilas et les moissons,
Dans ta solitude blême,
Souviens-toi de nos beaux jours,
Nos jeux, nos ris, nos amours.
On ne dit qu'une fois "je t'aime".

Viens-t'en. La lune éclaire
Toutes les primevères
Si lourdes de rosée.
De toutes nos nuits belles,
Un bouquet d'immortelles,
Nous feront, mon aimée.

Ou es-tu en ce moment,
Partageant le même tourment
D'une vie par nous gâchée ?
Riche et laide suis devenue
Et toi même n'as pas voulu
Tant de larmes épanchées.

Dis moi que tu as songé,
En ce monde désolé
Au souvenir d'une image,
Cailloux blancs et cailloux noirs.
Oh dis moi qu'un fol espoir
Te fit chercher mon visage.

Viens-t'en. La lune éclaire
Toutes les primevères
Si lourdes de rosée.
De toutes nos nuits belles,
Un bouquet d'immortelles,
Nous feront, mon aimée.

Ma chanson n'a pas de fin.
Si tu n'me tends pas la main
Du plus profond de la terre,
Mon amour cherchant le tien,
Ton pardon trouvant le mien.

Entendons cette prière.

Mais reviens. La lune éclaire
Toutes les primevères
Si lourdes de rosée.
De toutes nos nuits belles,
Un bouquet d'immortelles,
Nous feront, mon aimée.

Mardi 29 janvier 2008 à 8:08


 

En 1993 Barbara a demandé à Pierre Perret l'autorisation de chanter " Lily " sa superbe chanson contre le racisme

 


Lily   ( P.Perret/P.Perret )   ( 1977 )


On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.

Samedi 26 janvier 2008 à 8:27



 

Barbara a chanté à ses débuts les chansons des autres...
 En voici une que j'aime beaucoup de Serge Gainsbourg.

 


En relisant ta lettre ( S.Gainsbourg/ S.Gainsbourg )  ( 1961 )



En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux

C'est toi que j'aime
Ne prend qu'un M
Par-dessus tout
Ne me dis point
Il en manque un
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
Point sur le i
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
Sans accent grave
Des apparences
C'est ridicule
C majuscule
C'était si bien
Tout ça m'affecte
Ça c'est correct
Au plus haut point
Si tu renonces
Comme ça s'prononce
À m'écouter
Avec la vie
Comme ça s'écrit
J'en finirai
Pour me garder
Ne prends qu'un D
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
Là y'en a une
J'en mourrirai
N'est pas français
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
Là y'en a pas
Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prend pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard, les pleurs
les peines de cœur
O E dans l'O

Mardi 22 janvier 2008 à 10:05


Le 4 novembre   ( R.Forlani/Barbara )   ( 1970 )


A cinq heures, un quatre novembre,
Le ciel était couleur de soufre
Et le premier noir que j'ai vu
Courait avec un arrosoir,
Un arrosoir plein de mazout.
Un peu plus tard, j'ai vu les flammes
Il parait que toutes les voitures y sont passés
Y compris la Bentley de Monsieur
J'ai aussi entendu des cris,
J'ai vu des gens qui défilaient
Pour les uns,
Une bien belle journée
Pour les autres...

A cinq heures, un quatre novembre,
Le ciel était couleur de soufre
Et le premier Blanc que j'ai vu
Brandissait une carabine
Il a tiré cinq, six cartouches
Sur les noirs qui poussaient des cris
Puis il s'est versé un whisky
Ce monsieur-là,
C'était Monsieur
Moi, j'arrivais pour être fille
A cinq heures, un quatre novembre
Le ciel était couleur de soufre
Et, ce jour-là, précisément,
On praclamait l'indépendance
( parlé )
Rigolo, non ?
Des mois que je préparais mon coup,
Des mois que je rêvais au jour où
Je cesserais de vendre de la pacotille
Dans une ridicule boutique de la Chaussée d'Antin
Pour être enfin putain. Putain : mon rêve !
Des mois que j'économisais
Pour pouvoir acheter des dentelles, des bras noirs,
Des frusques amoureuses, des affûtiaux pervers
Du linge intéressant, quoi
Des mois que j'inventais des caresses dans ma tête
Et des baisers et pire que ça
Des mois
Et, un lundi, dans un bureau de tabac,
La Providence : un Corse qui connaissait la filière
Il m'a tout donné : l'heure du bateau, le prix du voyage
Et il a fallu que je débarque précisément
Ce foutu quatre novembre !

Putain,
Moi, je n'ai pas pu l'être
Le lundi, ce quatre novembre-là,
Le bordel ferma ses portes
Et toutes les filles s'en allèrent
Moi, je suis restée
Pas pour faire la putain :
Pour soigner la goutte de Monsieur
Extrait de la pièce de théâtre " Madame "

Vendredi 18 janvier 2008 à 8:17

 

Là-bas   ( Barbara/F.Wertheimer )    ( 1973 )


Là-bas, rien n'est comme ici
Là-bas, tout est différent
Pourtant, les chats aussi sont gris
Et les lilas blancs sont blancs
Mais l'amour, s'il est l'amour,
N'a ni de pourquoi, ni de comment
Et les fleurs des jardins, tout autour
Chantent doucement aux enfants
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir

Là-bas, rien n'est comme ici
Là-bas, tout est autre chose
Pourtant, un lit, aussi, est un lit
Et une rose, une rose
La beauté qui est beauté
N'a ni de faux semblant, ni de fort
Et les douces brises embaumées
Accompagnent l'oiseau qui dort,
Là-bas, là-bas
De l'autre côté du miroir
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir

Là-bas, rien n'est comme ici
Là-bas, tout est autrement
Pourtant, la vie, aussi est la vie
Et le vent, aussi, le vent
La mort, si elle est là-bas
Mais la mort n'existe plus
Car, depuis longtemps déjà, elle dort
Seule, paisible, au fond d'un bois
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir

J'aimerais tant qu'on m'y porte,
Qu'on s'y voit, qu'on y passe
Oh, oh que je voudrais que l'on m'y porte
Avant que quelqu'un ne le casse
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir
Là-bas, là-bas,
De l'autre côté du miroir

J'aimerais tant qu'on m'y porte
J'aimerais tant qu'on y passe
Là-bas, là-bas,
Là-bas, là-bas,
Là-bas, là-bas...

Mardi 15 janvier 2008 à 8:27


 

 

L'Amoureuse    ( Barbara/Barbara )    ( 1968 )


Celle qui tendait les bras,
Celle qui aimait si fort
Mais qui ne le savait pas
Qu'aimer encore et encore,
Ça vous brûle, ça vous damne
Celle-là qui, les yeux clairs,
Marchait les bras grands ouverts
Et qui voulait tout donner
Et tout prendre
Celle-là s'en est allée,
Le coeur, d'amour, éclaté,
Les bras fourbus de se tendre
Et d'attendre

Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?

Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent
Dedans ses bras frêles
Mais elle ne retenait rien
Le vent, ça va et ça vient
Et c'est infidèle
Elle découvrit la mer
La garce lui fit son oeil vert
En robe d'écume
Elle se jeta dedans
Ses cheveux blonds s'emmêlant
Aux reflets de lune
Puis elle voulut aussi
Voler un morceau de nuit
Qu'elle pensait, éblouie,
Tenir tout contre elle
Mais revint le coeur chagrin
L'eau, ça vous glisse des mains
Et c'est infidèle

Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?

On a crié "c'est assez
De vouloir t'écarteler
A donner, à prendre,
A vouloir donner ton sang,
A te brûler tant et tant,
Tu deviendras cendre"
Elle ne répondait rien,
Elle espérait quand soudain,
On se le rappelle,
Comme l'hiver était venu,
Un homme lui est apparu
Qui marchait vers elle
Elle lui ouvrit les bras
Et l'homme s'y réchauffa,
La caressa tant et tant
Qu'elle en devint belle
Ce fut, la nuit et le jour,
Le temps des chaudes amours
Et l'homme restait toujours,
Il était fidèle

Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?

Puis l'hiver a disparu
Les oiseaux sont revenus
Il a dit "écoute
J'entends les arbres craquer
La forêt s'est réveillée
Je reprends ma route"
Alors, elle tendit le bras,
Ce fut la dernière fois,
Et son couteau se planta
Dedans l'infidèle
Puis calme, elle se coucha
C'est ainsi qu'on la trouva,
Morte, dans le petit jour
D'avoir trop aimé d'amour

Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Elle est morte désormais
Nul ne le saura jamais
Elle est morte au petit jour
D'avoir trop aimé d'amour...

Dimanche 13 janvier 2008 à 10:11


 

 

Lily Passion   ( Barbara/L.PLamondon/Barbara )    ( 1986 )


J'entends la foule qui crie mon nom
Lily-Passion, Lily-Passion
Et j'entre dans la fosse aux lions
C'est ma vie, c'est ma déraison
J'ai peur mais j'avance quand même
J'ai peur mais j'aime
J'aime
J'ai navigué de ville en ville
Et d'océans en océans
J'ai survolé la Horvanie
Et les gratte-ciel de Manhattan
J'ai vu les neiges étoilées
J'ai touché le surnaturel
Je sais où vont les ballons blancs
Que perdent les petits enfants
Dans un night-club de Hilimgham
J'ai croisé le regard d'un homme
Et ce regard m'a troublé l'âme
Quand il a touché mon cou nu
J'aurais aimé coucher mes reins
J'aurais aimé plier mon cou
Mais seule capitaine à bord
De mon piano-vaisseau
Pas le temps, pas le temps
J'entends la foule qui crie mon nom
Lily-Passion
Et j'entre dans la fosse aux lions
C'est ma vie, c'est ma déraison
J'ai croisé d'étranges comètes
Dont j'ai cru capter les signaux
Et je ramène dans ma tête
Des bruits d'orages tropicaux
J'ai touché l'aile des oiseaux
J'ai caressé le merveilleux
J'ai déchiré comme un rideau
L'espace, la brume et le vent
A chacun sa révolution
Et à chacun son dérisoire
Mois, je fais ma guerre en chansons
Je n'entrerai pas dans l'histoire

J'entends la foule qui crie mon nom
Lily-Passion, Lily-Passion
Et j'entre dans la fosse aux lions
Pour m'offrir en immolation
J'ai peur
Mais j'avance quand même
Car j'aime
J'aime, j'aime
J'ai peur
Mais j'avance
J'avance
Mais j'ai peur
J'ai peur
J'avance quand même
J'avance
Car j'aime
J'ai peur
Mais j'avance
J'avance
Mais j'ai peur
J'ai peur
Mais j'avance quand même
J'avance
Car j'aime
J'ai peur
J'avance
J'avance quand même
J'ai peur
J'ai peur

Extrait de Lily Passion  ( Spectacle de Barbara )

Dimanche 6 janvier 2008 à 12:51


 

 

La colère   ( Barbara/Barbara )   ( 1970 )


Tu bouges, tu bouges
Je ne bougerai pas, j'attends
Et rouge, et rouge
Une flamme s'en va, dansant
Et soudain, c'est la terre
Qui s'ouvre, qui s'ouvre,
Vocifère ta colère, qui claque, éclate
Tu bouges, tu bouges
Moi je ne bouge pas, j'attends

Tu tonnes, résonnes
Le bruit de tes cris, maintenant
Tu casses, agaces
Le temps a suspendu son temps
Tu armes tes armes, tu guettes mes larmes
Et je reste de glace
Méfiante, prudente
Tes armes, tes drames
Ne m'alarmeront pas, j'attends

Et je guette, je guette
Je vais saisir entre mes dents
Je guette, je guette
L'instant où tu vas, pantelant,
Reprendre ton souffle, ton souffle
Qui s'essouffle, s'essouffle
Ça ne tardera pas, attends

Alors, alors
Démente mais lente, je me déplace lentement.
Mes hanches balancent
J'ai un couteau entre mes dents
Ma bouche, si douce, crache le feu et les serpents,
La folie, la furie
Je hurle vengeance
Je n'épargnerai rien, attends

La terre, la terre
S'ouvre, s'ouvre
C'est fini, c'est fini.
Je ne veux plus de nous, va-t'en.
Va-t'en, va-t'en...

Tu bouges, tu bouges
Je ne bougerai pas, j'attends
Et rouge, et rouge,
Une flamme s'en va, dansant
Et soudain, c'est la terre
Qui s'ouvre, qui s'ouvre
Vocifère ta colère, qui claque, éclate
Tu rages, orages
Je te regarde et je t'attends

Tourmente, tourmente
Ta colère va grandissant.
Géante, violente,
Ta furie dévaste le temps
Tu armes tes armes, tu guettes mes larmes,
Injuries, incendies
Je ne bougerai pas, j'attends

Je guette, je guette
Je vais saisir entre mes dents.
Je guette, je guette, l'instant où tu vas, pantelant,
Reprendre ton souffle, ton souffle qui s'essouffle
Ton souffle s'essouffle, ça ne tardera pas, attends.

Alors, alors
Je bouge, je bouge, je me déplace lentement
Et rouge, et rouge,
Une flamme s'en va dansant
Et soudain, c'est l'enfer
Qui s'ouvre, s'ouvre,
Vocifère ma colère
Qui claque, éclate
Je bouge, je bouge,
Tu me regardes, attends
Démente, violente, comme la foudre et l'ouragan
Géante, géante,
Ma folie dévaste le temps
J'injurie, j'incendie
C'est fini, c'est fini
Je ne veux plus de nous, va-t'en
Va-t'en, va-t'en...

Jeudi 3 janvier 2008 à 13:54


 

 

Il me revient  ( Barbara/F.Botton )  ( 1996 )


Il me revient en mémoire
Il me revient en mémoire
Il me revient des images
Un village
Mon village
Il me revient en mémoire
Je ne sais pas
Comme un songe
Cette histoire
Et voilà qu'au loin
S'avance
Mon enfance
Mon enfance
C'était, je crois, un dimanche
C'était, je crois, en novembre
Qu'importe
Mais je revois l'usine
Oui, l'usine
Se dessine
Surgit
Du livre d'images
Un ciel gris d'acier
Une angoisse
Et des pas lourds
Qui se traînent
Et les ombres
Qui s'avancent
C'était, j'en suis sûre
Un dimanche
C'était, j'en suis sûre
En novembre
Et se détache une image
Un visage
Ton visage
Où allais-tu
Sur cette route
Comme
Une armée en déroute
Et tout devient transparence
Et tu deviens une absence

Tout me revient
En mémoire
Le ciel
Et Novembre
Et l'histoire
Et les pas
Qui se rapprochent
Et s'avancent
En cadence
Toi, où es-tu
Je te cherche
Où es-tu
Je te cherche
Toi, mon passé
Ma mémoire
Toi
Ressorti de l'histoire
Qui était, j'en suis sûre
Un dimanche
En novembre
Ton visage
Toi
Sur cette route

Figé
Et les ombres
Qui te frappent
Et t'emportent
Il me revient des images
Ce village
Ton visage
Toi
Seul sur cette route
Comme une armée en déroute
Et les pas
Qui s'approchent
En cadence
En cadence

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