L'Amoureuse ( Barbara/Barbara ) ( 1968 )
Celle qui tendait les bras,
Celle qui aimait si fort
Mais qui ne le savait pas
Qu'aimer encore et encore,
Ça vous brûle, ça vous damne
Celle-là qui, les yeux clairs,
Marchait les bras grands ouverts
Et qui voulait tout donner
Et tout prendre
Celle-là s'en est allée,
Le coeur, d'amour, éclaté,
Les bras fourbus de se tendre
Et d'attendre
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?
Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent
Dedans ses bras frêles
Mais elle ne retenait rien
Le vent, ça va et ça vient
Et c'est infidèle
Elle découvrit la mer
La garce lui fit son oeil vert
En robe d'écume
Elle se jeta dedans
Ses cheveux blonds s'emmêlant
Aux reflets de lune
Puis elle voulut aussi
Voler un morceau de nuit
Qu'elle pensait, éblouie,
Tenir tout contre elle
Mais revint le coeur chagrin
L'eau, ça vous glisse des mains
Et c'est infidèle
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?
On a crié "c'est assez
De vouloir t'écarteler
A donner, à prendre,
A vouloir donner ton sang,
A te brûler tant et tant,
Tu deviendras cendre"
Elle ne répondait rien,
Elle espérait quand soudain,
On se le rappelle,
Comme l'hiver était venu,
Un homme lui est apparu
Qui marchait vers elle
Elle lui ouvrit les bras
Et l'homme s'y réchauffa,
La caressa tant et tant
Qu'elle en devint belle
Ce fut, la nuit et le jour,
Le temps des chaudes amours
Et l'homme restait toujours,
Il était fidèle
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?
Puis l'hiver a disparu
Les oiseaux sont revenus
Il a dit "écoute
J'entends les arbres craquer
La forêt s'est réveillée
Je reprends ma route"
Alors, elle tendit le bras,
Ce fut la dernière fois,
Et son couteau se planta
Dedans l'infidèle
Puis calme, elle se coucha
C'est ainsi qu'on la trouva,
Morte, dans le petit jour
D'avoir trop aimé d'amour
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Qui donc le saura jamais,
Qui donc le saura jamais?
Fut-elle innocence,
Fut-elle démence,
Elle est morte désormais
Nul ne le saura jamais
Elle est morte au petit jour
D'avoir trop aimé d'amour...
Bonne journée bisous.