Jeudi 14 mai 2009 à 9:08



<  Lily  >


Une sublime chanson contre le racisme de Pierre Perret.
Chanté par Barbara.


Lily   ( P.Perret/P.Perret )
 
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris

Elle croyait qu'on était égaux, Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo, Lily
Mais pour Debussy, en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distingo!

Elle aimait tant la liberté, Lily
Elle rêvait de fraternité, Lily
Un hôtelier, rue Secrétan,
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des blancs

Elle a déchargé les cageots, Lily
Elle s'est tapé les sales boulots, Lily
Elle crie pour vendre les choufleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur.

Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily
Elle se laissait plus prendre au piège, Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents...
Ils auraient été trop contents!

Elle aima un beau blond frisé, Lily
Qui était tout prêt à l'épouser, Lily
Mais la belle-famille lui dit: "Nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous,
Mais on veut pas de ça chez nous..."

Elle a essayé l'Amérique, Lily
Ce grand pays démocratique, Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir.

Mais dans un meeting à Memphis, Lily
Elle a vu Angela Davis, Lily
Qui lui dit "Viens, ma petite soeur,
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur."

Et c'est pour conjurer sa peur, Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily
Au milieu de tous ces gugusses
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur.

Mais dans ton combat quotidien, Lily
Tu connaîtras un type bien, Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien.

On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies, Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris

Mardi 12 mai 2009 à 8:24



<  J'ai tué l'amour  >



J'ai tué l'amour   ( Barbara/Barbara )   ( 1958 )



J'ai l'air comme ça d'une moins que rien
Qu'a pris la vie du bon côté
D'une fille perdue qui va son chemin
Sans trop chercher à s'y retrouver
Quand un garçon me fait la cour
Ca m'fait plus rien j'ai l'habitude
Ca m'amuse deux ou trois jours
Puis je me retourne à ma solitude

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur
J'ai tué l'amour
J'ai tué mes rêves
Tant pis si j'en crève

Je ne fais pas l'amour pour de l'argent
Mais il ne me reste pas beaucoup de vertu
C'est presque aussi décourageant
Que de faire les cents pas dans la rue
Maintenant mon coeur est ensablé
Il a cessé de fonctionner
Le jour même où je l'ai quitté
Sans trop savoir où ça me mènerait

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur
J'ai tué l'amour
J'ai tué mes rêves
Tant pis si j'en crève

Quand je pense que pour ma liberté
J'ai brisé, cassé notre chaîne
Quand je pense qu'il n'y avait qu'à s'aimer
Qu'à mettre ma main dans la sienne
Maintenant je l'ai ma liberté
Comme un fardeau sur mes épaules
Elle me sert tout juste à regretter
D'avoir joué le mauvais rôle

J'ai tué l'amour
Parce que j'avais peur
Peur que lui n'me tue
A grands coups de bonheur
J'ai tué l'amour
J'ai tué mes rêves
Tant pis si j'en crève

Lundi 11 mai 2009 à 7:51



<  Toi l'homme  >


Toi l'homme  ( S.Makhno/Barbara )  ( 1965 )
 
Je cherche un homme
Un homme qui ressemble à un homme
Un homme, en somme
C'est beau et puis c'est chaud les hommes
Et plus c'est rare et plus c'est beau
J'aimerais que ce soit moins rare
Tant pis si c'était moins beau

Je cherche un homme
Un homme qui ressemble à un homme
Un homme, en somme
C'est beau et puis c'est chaud les hommes
Et plus c'est rare, plus ça tient chaud
J'aimerais que ce soit moins rare
Et tant pis si j'avais moins chaud
J'en ai connu plusieurs
Que le soir nous apporte
Et qu'au petit matin
Triste, l'on reconduit
Jusqu'au seuil de sa porte
J'en ai connu plusieurs
Mais le vent les emporte
Ils font de ma maison
Plus triste qu'un automne
Un jardin d'amour mortes

Si tu es l'homme, cet homme,
Qui ressemble à mon homme
Mon homme, en somme
Si tu es l'homme que j'espère,
Si tu es l'homme que j'attends,
Oh, tu devrais venir plus vite
Tu devrais venir maintenant
Si tu es l'homme après qui
Aucun autre homme sur ma vie
Ne sera plus jamais un homme
Ni dans mon coeur, ni sur ma peau
Oh, tu devrais venir plus vite,
Oh, tu devrais venir plus tôt,
Et tant pis, tant pis,
Si tu n'es pas beau

Toi l'homme
L'homme qui ressemble à un homme
Mon homme, en somme
Mon homme, mon homme, mon homme...

Jeudi 7 mai 2009 à 9:28



<  Mon enfance  >

Quelques photos de Saint-Marcellin et de Barbara avec sa famille 
De juillet 1943 à Octobre 1945 Barbara vécut dans cette ville 


Mon enfance  ( Barbara/Barbara )  ( 1968 )
 
J'ai eu tort, je suis revenue
Dans cette ville, au loin, perdue
Où j'avais passé mon enfance
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
Le côteau où glisse le soir
Bleu et gris, ombre de silence
Et j'ai retrouvé comme avant,
Longtemps après,
Le côteau, l'arbre se dressant
Comme au passé
J'ai marché, les tempes brûlantes
Croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent
Et reviennent sonner le glas
Et je me suis couchée sous l'arbre
Et c'était les mêmes odeurs
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs

J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps, j'ai fermé les yeux
Je crois que j'ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence
Avant que le soir ne se pose
J'ai voulu voir
La maison fleurie sous les roses
J'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme sources claires
Jean, Claude et Régine et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai retrouvé
Hélas

La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je crois
Au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là
Nous vivions comme hors-la-loi
Et j'aimais celà, quand j'y pense
Oh mes printemps, oh mes soleils
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenue
Oh les noix fraiches de Septembre
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas

Ils ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de mon enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l'enfance nous déchirent
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtez-vous donc, aujourd'hui
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi, je suis venue ici
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse
Mais je suis seule avec ma détresse
Hélas

Pourquoi suis-je donc revenue
Et seule, au détour de ses rues,
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici
Où mon passé me crucifie
Elle dort à jamais mon enfance...

Mercredi 29 avril 2009 à 8:47



<  Le testament  >



Le testament   ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )



Je soussignée une telle qui suis saine d'esprit
Qui suis folle de toi et ne s'en remets pas
Je te lègue aujourd'hui en ce doux soir de mai
Où j'en ai plus qu'assez tout ce qui est fini
Je n'aurais jamais pensé qu'il suffirait d'une année
Et pas davantage
Pour pouvoir, ô mon amour, amasser un tel héritage
Comme je n'espérais plus
Voilà que tu es venu
Ô toi ma tendresse
Tu es descendu des nues
Pareille au petit Jésus
Ce fut ma richesse
A bouche à bouche ta bouche
Tu as partagé ma couche
Nuits enchanteresses
Notre amour larguait ses voiles
Sous un ciel troué d'étoiles
La chaude paresse
L'orage éclata soudain
Nous laissant un ciel chagrin
Et l'humeur chagrine
Notre amour battit de l'aile
Et s'enfuit à tire d'ailes
Comme l'hirondelle
Ah je te veux, je veux plus
Ah, dis, pourquoi souris-tu
Je te veux entière
Ah où vas-tu et pourquoi
D'où viens-tu, réponds-moi
J'étais chez ma mère
Les dimanches en famille
Les jeudis avec ta fille
Ta chère petite
Et le reste merci bien
Un drame pour les presque rien
Il faut qu'on se quitte
Je sais, je n'ai, trois fois non,
Non rien du boeuf mironton
Tout comme on l'appelle
Je reconnais, pourquoi pas
Que dans la vie je ne suis pas
Un cadeau du ciel
Et j'ai eu lorsqu'on y pense
Pour nous deux tant d'impatience
De tendres patiences,
Qu'aujourd'hui je n'en peux plus
Et puis hélas ai rompu
C'est la délivrance
Tous nos souvenirs d'amour
Amassés au jour le jour
A toi sans partage
Tu voulais tout
Garde tout...
Tu pourras faire de nous
Un livre d'images
Marrakech, Londres et Capri
Puis clandestins dans Paris
Que de paysages
Et creusée au chaud du lit
L'empreinte de nos corps unisC'est ton héritage

Je soussignée une telle encore saine d'esprit
Toujours folle de toi qui ne s'en remet pas
Je te lègue aujourd'hui en ce doux soir de mai
Où j'en ai plus qu'assez, tout ce qui est fini
Où j'en ai plus qu'assez, tout ce qui s'est passé

Samedi 25 avril 2009 à 12:15



<  En relisant ta lettre  >


Quand Barbara s'amuse en chantant du Gainsbourg...


En relisant ta lettre  ( S.Gainsbourg/S.Gainsbourg )



En relisant ta lettre je m'aperçois que l'orthographe et toi,
 ça fait deux

C'est toi que j'aime
Ne prend qu'un M
Par-dessus tout
Ne me dis point
Il en manque un
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
Point sur le i
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
Sans accent grave
Des apparences
C'est ridicule
C majuscule
C'était si bien
Tout ça m'affecte
Ça c'est correct
Au plus haut point
Si tu renonces
Comme ça s'prononce
À m'écouter
Avec la vie
Comme ça s'écrit
J'en finirai
Pour me garder
Ne prends qu'un D
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
Là y'en a une
J'en nourrirai
N'est pas français
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
Là y'en a pas
Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prend pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard, les pleurs
les peines de cœur
O E dans l'O

Vendredi 24 avril 2009 à 7:43



<  Cet enfant-là  >



Cet enfant-là ( Barbara/Barbara/R.Romanelli ) ( 1981 )


Cet enfant-là,
Cet enfant-là,
Te ressemble,
Te ressemble
Il a de toi,
Je ne sais quoi
Le sourire,
Ou peut-être,
Quand il marche,
Ta démarche
Il hésite et s'avance
Cet enfant-là
Te ressemble
Et j'en tremble

Cet enfant,
Tu t'en souviens,
Tu le voulais,
Tu m'en parlais
Et, merveille des merveilles,
Je riais de t'entendre
Tu me disais
Comme je voudrais
Qu'il te ressemble,
Te ressemble
Moi je voulais
Que cet enfant
Te ressemble

Tu voulais qu'un jour il soit avocat ou bien médecin
Nous nous disputions déjà l'avenir
D'un enfant qui n'était pas encore là
Moi, je voulais qu'il soit berger, jardinier,
Ou bien musicien
Je l'imaginais déjà, tout petit,
Un immense piano au bout de ses doigts
Il aura des poissons d'or, des jardins de sable
Et de grands voiliers blancs,
Des oiseaux de feu, des îles enchantées,
Des étoiles filantes au fond de ses yeux
Il ne connaîtra que l'ogre gentil
Qui, jamais, n'a dévoré les enfants
Mon enfant dieu, mon enfant prince, mon enfant roi,
Mon enfant merveilleux, mon enfant rien qu'à moi
Nous lui tournions des manèges sous la neige,
Nous lui bâtissions des châteaux en Norvège, en Norvège,

Mais cet enfant-là,
Cet enfant-là
Lui ressemble
Il a d'elle
Je ne sais quoi,
Le sourire
Ou peut-être,
Quand elle marche,
Sa démarche
Et sa grâce
Ma disgrâce
Cet enfant-là
N'a rien de moi
Mais vous ressemble

Cet enfant-là,
Cet enfant-là
Te regarde,
Me regarde
Il s'étonne,
Il s'inquiète
Et timide, il s'avance
Cet enfant-là
Me tend les bras
Et je l'aime
Oh que je l'aime
Cet enfant-là
N'a rien de moi
Mais te ressemble,
Ressemble, ressemble...
 

Créée à Bobino en février 1975, cette chanson n'a été enregistrée qu'en 1980 en studio pour l'album Seule

Jeudi 23 avril 2009 à 8:03



<  La belle amour  >

Mercredi 22 avril 2009 à 7:59




<  Maîtresse d'acteur  >

Lundi 20 avril 2009 à 7:58



<  C'est trop tard  >

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