Mercredi 9 décembre 2009 à 8:19



<   Sid'amour à mort   >


Sid'amour à mort   ( Barbara/Barbara )   ( 1987 )


Si s'aimer d'amour
C'est mourir d'aimer,
Sont mourus d'amour,
Sida, sidamnés,
Les damnés d'amour
A mourir d'aimer,
Ils sont morts d'amour,
D'amour sidamnéÔ Sida Sida
Danger Sida
Ô Sida Sida
Sid'amour à mort
Ô Sida Sid'assassin recherché
Sida mis amour à mort

Mon amour malade
Ma douleur d'aimer
Mon damné d'amour
Sida sidamné
A vouloir t'aimer
D'amour à mourir
Je peux en mourir 
Sid'assassiné

Ô Sida Sida
Comme le furet
Passe par ici
Repasse par là
Ô Sid'assassin recherché
Qui a mis amour à mort

On rêvait d'amour
A mourir d'aimer
Et l'on meurt d'amour
D'amour sidamné
Maladie d'amour
Où l'on meurt d'aimer
Seul et sans amour
Sid'abandonné

Si s'aimer d'amour
C'est mourir d'aimer,
Sont mourus d'amour,
Sida, sidamnés,
Les damnés d'amour

Mercredi 2 décembre 2009 à 7:49




Quand ceux qui vont, s'en vont aller
Quand le dernier jour s'est levé
Dans la lumière blonde
Quand ceux qui vont, s'en vont aller
Pour toujours et à tout jamais
Sous la terre profonde
Quand la lumière s'est voilée
Quand ceux que nous avons aimés
Vont fermer leur paupières
Si rien ne leur est épargné
Oh, que du moins soit exaucée
Leur dernière prière
Qu'ils dorment, s'endorment
Tranquilles, tranquilles

 Quand ceux qui vont ( Barbara/Barbara ) ( 1970 )

Mardi 24 novembre 2009 à 14:11



Repose en paix

Jeudi 19 novembre 2009 à 17:02



<   Veuve de guerre   >


L'émission CAMPUS, de Michel Lancelot, était diffusée sur les antennes d'EUROPE 1, chaque soir de 20h30 à 22h30.
Elle était destinée, avant tout, aux étudiants. On y abordait des sujets alors tabous, comme la peine de mort, l'euthanasie, l'homosexualité, avec des philosophes, des chercheurs, des artistes : Georges Brassens, Léo ferré... et évidement, Barbara.
Au cours d'une de ces émissions, où elle était l'invitée, des auditeurs du campus de Bordeaux étaient intervenus pour nous informer de l'isolement dans lequel ils se trouvaient : les transports en commun s'arrêtant à 21h interdisaient toutes sorties donc tous les spectacles.
A la fin de l'émission, nous nous sommes retrouvés avec Jean Serge ( président de Promotion et Spectacles à EUROPE 1 ) Barbara nous a de suite proposé :
Je vais donner un spectacle gratuit, à Bordeaux pour les étudiants, EUROPE 1 se chargeant de l'intendance, Jean tu nous trouves une salle, Claude tu t'occupes de la sonorisation et des éclairages, Michel tu te charges des contacts avec le campus et des moyens de transport
Devant une telle proposition nous ne pouvions qu'être enthousiastes 
Le concert eu lieu à l'Alhambra de Bordeaux, devant une salle comble, pleine de complicité et ce sont des instants de vrai bonheur que nous vous faisons partager.


Veuve de guerre   ( M.Cuvelier/M.Cuvelier )   ( 1958 )


Mon mari est mort à la guerre
Je venais d'avoir 18 ans
Je fus à lui seul toute entière
De son vivant
Mais le jour de la fête
On me conte fleurette
Peut-être qu'on aurait pas pu
Si je n'avais pas tant bu
Comme j'étais couchée sur le ciment
On a pu facilement devenir mon amant

Si ça devait arriver
C'est que ça devait arriver
Tout dans la vie arrive à son heure
Il faut bien qu'on vive
Il faut bien qu'on boive
Il faut bien qu'on aime
Il faut bien qu'on meure

Mon amant est mort à la guerre
Je venais d'avoir 19 ans
Je fus à lui seul toute entière
De son vivant
Mais quand j'ai appris ça
Je ne sais ce qui se passe
Je ne sais quelle folie
Je ne sais quelle furie
En un jour, je pris 3 amants
Et puis encore autant
Dans le même laps du temps

Si ça devait arriver
C'est que ça devait arriver
Tout dans la vie arrive à son heure
Il faut bien qu'on vive
Il faut bien qu'on boive
Il faut bien qu'on aime
Il faut bien qu'on meure

Tous les six sont morts à la guerre
A la guerre que font mes amants
Bientôt, chez nous, y aura plus guère
D'hommes vivants
Mais quand un seul restera
J'épouserai celui-là
On sera enfin tranquille
Jusqu'au jour où nos filles
En seront aussi au moment
De prendre des amants
Comme leur pauvre maman

Si ça doit arriver
C'est que ça doit arriver
Tout dans la vie arrive à son heure
Il faut bien qu'on vive
Il faut bien qu'on boive
Il faut bien qu'on aime
Il faut bien qu'on meure

Il faut bien qu'on vive
Il faut bien qu'on boive
Il faut bien qu'on aime
Il faut bien qu'on meure

Mercredi 18 novembre 2009 à 7:53



<   Un monsieur me suit dans la rue   >


Un monsieur me suit dans la rue
( J.P.Le Chanois/J.Besse ) ( 1959 )


J'étais une petite fille
De moins je le croyais
Je portais des espadrilles
J'avais encore mes jouets
Mais un jour dans la rue
En sortant de l'école
Je vois un inconnu
Qui à mes pas se colle

Un monsieur me suit dans la rue
J'en avais rêvé bien souvent
Et je suis d'avance tout émue
Qu'est ce qui va se passer maintenant?
Quand on me suivrait dans la rue
Je pensais que ce serait épatant
Quand on me suivrait dans la rue
Dans la rue
Ce n'était qu'un vieux dégoûtant

Le coeur a ses mystères
Je me suis prise de passion
Pour un homme, un gangster
Qu'a de la conversation
Mais quand je vais chez lui
Je dois faire attention
Je sais qu'on le poursuit
Pour le mettre en prison

Voilà qu'on me suit dans la rue
Gros souliers qui marchent en criant
Pourvu qu'on ne m'ait pas reconnue
J'ai peur que ce soit deux agents
J'enfile des rues et des rues
Mon dieu ça devient inquiétant
Tout le monde me suit dans la rue
Dans la rue
Que vais-je faire maintenant

Je suis tombée malade
Dans un grand lit tout blanc
Le coeur en marmelade
Mon pauvre front brûlant
Un monsieur me demande
Voulez-vous le Bon Dieu?
Moi je préfère attendre
Des fois que j'irais mieux

Je vois tout le monde qui me suit dans la rue
Les hommes me saluent, déférents
C'est pour moi, je l'aurais jamais cru
Que les femmes se signent en passant
Je vois tout le monde qui me suit dans la rue
Devant moi marchent deux enfants
On me suivra jamais plus
Dans la rue
Car je m'en vais les pieds devant

Jeudi 12 novembre 2009 à 7:43



<   Vivant poème   >


Vivant poème   ( J.L Aubert/Barbara )   ( 1996 )


Va ce monde je te le donne
Va jamais n'abandonne
C'est vrai qu'il n'est pas à l'image
De rêves d'un enfant de ton âge
Je sais
Le monde a des accents
Souvent il nous montre les dents
Mais je l'aime comme je t'aime
Je voudrais tant
Tu en es le vivant poème
Pars, le monde est un espoir
L'espoir jamais ne l'abandonne
Oui le monde est notre histoire
De matins clairs et de nuits noires
Je sais
Je sais que le monde a des armes
Le monde parfois nous désarme
Mais il t'aimera comme tu l'aimes
Il t'aimera
La vie est un poème
Que tu vas écrire toi-même
Pars, ce monde va le voir
Jamais ne perds l'espoir
Va, dans ce monde va te voir
Traverse les miroirs
Je sais
Je sais que tout le monde a des dents
Comme nous, le monde se défend
Mais il t'aimera comme tu l'aimes
La vie est un long je t'aime
Un long je t'aime
Pars, ce monde va le voir
Traverse les miroirs
Et jamais n'abandonne
Va va
La vie est un long je t'aime
Que tu vas écrire toi-même
Va et jamais jamais n'abandonne
Va va
Va traverse les miroirs
Où se reflète ton regard
Tu es un vivant poème
La vie est un long je t'aime
Dont tu es le vivant poème
Le vivant poème
Le vivant poème
Mon vivant poème

Mardi 3 novembre 2009 à 7:31



<   Mille chevaux d'écume   >


Mille chevaux d'écume  ( Barbara/Barbara )  ( 1981 )


Mille chevaux d'écume
Galopent,
Galopent à la lune,
Galopent
Au-dessus des dunes,
Des chevaux lumières
Claquent leurs crinières
Quand tu joues,
Quand tu joues

Joue
Au bout de tes doigts,
Ton piano géant
Est un océan
Qui roule
Joue
Ton piano nacelle
Balance léger
Sur un arc-en-ciel
J'oublie tout
Quand tu joues
J'oublie tout

Un cargo s'est perdu avec son équipage
Un tout petit garçon est gardé en otage
Pour être comme un oiseau, léger sur un nuage,
Un homme s'est jeté de son septième étage
Ils étaient des enfants au coeur de l'innocence
On les a fusillés pour crime d'insolence
Les terres sont brûlées
Les hommes sont malades
De folie en furie,
On a honte de vivre,
Honte de vivre

Joue
Sur mon vague à l'âme
Ton piano géant
Déroule ses gammes
Joue
Quand tu joues blues,
C'est la vie rêvée
Je suis emportée
Joue
Fantasmagorique,
Ton piano léger
S'envole léger, léger
Quand tu joues velours,
C'est la vie amour
Je suis emportée,
C'est la vie rêvée
Joue

Des chevaux d'écume
Galopent, galopent,
Galopent à la lune
Ton piano nacelle
Balance léger, léger
C'est la vie rêvée,
Je suis emportée

Joue
Les oiseaux de lune
S'accrochent à la brume
Quand tu joues,
Quand tu joues velours,
C'est la vie amour,
Je suis emportée
Et je vais léger, léger
Joue
Sur ton piano blues
Ah, quand tu joues,
Oh j'oublie tout
Joue
J'oublie tout...

Mercredi 12 août 2009 à 10:32



<  Eglantine  >



Eglantine   ( Barbara/Barbara )   ( 1972 )


Dans la grande maison d'Eglantine
Les volets se sont fermés
Dans le matin léger, Eglantine
Pour toujours, s'en est allée,
Pour toujours, s'en est allée
Et l'enfant veuf,
Superbe dans ses habits de velours,
L'enfant veuf
Pleure sur son premier chagrin d'amour

Nous n'irons plus jamais
Dans les grandes allées qu'elle aimait
Pour cueillir en bouquet
Les roses transparentes de mai

Sur son ombrelle
Ma fiancée
Quelle était belle
Je l'avais toute à moi
Ma mie, ma divine

Elle riait de ses bavardages
Et partageait ses secrets
Elle disait " mon enfant sauvage
Mon chéri, mon adoré,
Mon tout petit fiancé "

Contre cent mille
Sans épée, sans chevaux et sans armée
Pour Eglantine
Il guerroyait des caves aux greniers
De la cuisine offerte
Montaient l'odeur du pain grillé,
Le goût des pommes vertes
Mêlés aux myrtilles écrasées
Dans le jardin
Sa fiancée
Qu'elle était belle
Sa tendresse
Sa mie, sa divine

Dedans le grand salon d'Eglantine
Les roses sont effeuillées
Sur le piano, quelques sonatines
Commencées, inachevées,
Commencées, inachevées
Et l'enfant triste,
Superbe dans ses habits de velours,
L'enfant triste,
D'un doigt, rejoue la valse des amours

Sous le lustre en cristal
Elle le berçait dans ses bras
C'était son premier bal
C'était hier et c'est loin déjà

Sous sa dentelle
Sa fiancée
Qu'elle était belle
Ils ne danseront plus jamais
Plus jamais

Dans la grande chambre d'Eglantine
L'enfant s'est agenouillé
Sur le lit blanc, repose Eglantine
Il a posé un baiser
Au bout de ses doigts glacés
Le pays où tu vas,
Où l'on ne va pas quand on est petit,
Le pays des parents
Où j'irai aussi quand je serai grand

Aura-t-il des prairies,
Des chevaux blancs,
Est-ce loin, ce pays
Oh, emmène-moi,
Dis, grand-mère ?

Sur la grande maison d'Eglantine
Le portail s'est refermé
C'est fini, fini, Eglantine
Pour toujours s'en est allée,
Pour toujours s'en est allée
A pas lents,
Derrière les grands chevaux de velours,
Un enfant
Pleure sur son premier chagrin d'amour

Oh, ma grand-mère,
Comme je l'aimais
Sous sa dentelle
Ma fiancée
Qu'elle était belle
Oh, grand-mère,
Pourquoi m'as-tu quitté ?

Sur la grande maison d'Eglantine
Le portail s'est refermé,
Le portail s'est refermé...

Lundi 3 août 2009 à 8:29



<  La solitude  >


La solitude   ( Barbara/Barbara )   ( 1965 )


Je l'ai trouvée devant ma porte
Un soir que je rentrais chez moi
Partout, elle me fait escorte
Elle est revenue, la voilà,
La renifleuse des amours mortes
Elle m'a suivie pas à pas
La garce, que le Diable l'emporte
Elle est revenue, elle est là.

Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le cœur à la traîne
Elle nous fait le cœur à pleurer,
Elle nous fait des mains blêmes,
Et de longues nuits désolées,
La garce, Elle nous ferait même
L'hiver au plein cœur de l'été.

Dans ta triste robe de moire,
Avec tes cheveux mal peignés
T'as la mine du désespoir,
Tu n'es pas belle à regarder,
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui,
Je n'ai pas le goût du malheur
Va t-en voir ailleurs si j'y suis.

Je veux encore rouler des hanches
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m'en payer, des nuits blanches
A cœur qui bat, à cœur battant
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier,
Je veux encore dire "je t'aime"
Et vouloir mourir d'aimer.

Elle a dit : Ouvre-moi ta porte
Je t'avais suivie pas à pas,
Je sais que tes amours sont mortes
Je suis revenue, me voilà
Ils t'ont récité leurs poèmes
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine
Eh bien c'est fini, maintenant.

Depuis, elle me fait des nuits blanches
Elle s'est pendue à mon cou,
Elle s'est enroulée à mes genoux
Partout, elle me fait escorte,
Et elle me suit, pas à pas,
Elle m'attend devant ma porte,
Elle est revenue, elle est là,

La solitude, la solitude...

Vendredi 31 juillet 2009 à 7:55



<  Le bourreau  >


Le bourreau   ( E.Roda-Gil/Barbara )   ( 1972 )


Tendu de crêpe, au crépuscule,
Flanqué d'un grand noir majuscule,
Au zénith profond de minuit,
Il avance dedans la nuit,
Le bourreau, le bourreau,

Moi, je le nargue lentement,
Comme un jour d'hiver au printemps,
Comme la toute dernière gelée,
Sur l'avant-garde de l'été,
Ce bourreau, ce bourreau,

Car moi je vis, comme un printemps,
Qui en sait peu, qui ne sait pas,
Car moi je vis, comme un éclat,
De feu d'amour en feu de joie,
Et tant pis si de temps en temps,
Il neige un peu sur mes printemps,
Je sais bien que certains matins,
Il y a des fleurs de chagrin,

Flanqué de son grand M majuscule,
Tendu de crêpe au crépuscule,
Au zénith profond de mes nuits,
Il avance dedans ma vie,
Le bourreau, le bourreau,

Il connaît très bien son chemin,
Tous les chiens lui lèchent la main,
Il connaît très bien son chemin,
Tous les chiens lui lèchent la main,
Au bourreau, au bourreau,
Mais moi je vis, comme un printemps,
Qui sait très bien, qui prends son temps,
Mais je vis en attendant,
Le temps qu'il me reste de temps,

Et bien sûr, que de temps en temps,
Il a neigé sur mes printemps,
Mais je n'ai pas, dans mon jardin,
Que des fleurs couleur de chagrin,

Quand se pose le crépuscule,
Vêtue d'un grand noir majuscule,
Gantée d'un velours noir qui luit,
Moi, je m'en vais vivre ma vie,
Sans bourreau, sans bourreau,

Tout en le narguant lentement,
J'aurais cueilli tous mes printemps,
J'aurais vécu d'avoir aimé,
J'aurais tout pris, tout partagé,
Sans bourreau, sans bourreau,

Il peut venir au crépuscule,
Flanqué de son M majuscule,
Au dernier souffle de ma vie,
Il ne prendra qu'un corps sans vie,
Il ne prendra qu'un corps sans vie,
Le bourreau, le bourreau, le bourreau...

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