Lundi 8 juin 2009 à 8:57



<  Tous les passants  >


Tous les passants  ( S.Makhno/Barbara )  ( 1965 )


Tous les passants s'en sont allés,
Plus rapides que la mémoire
Ecrire un petit bout d'histoire,
Les uns debout, d'autres couchés
Certains sont entrés dans l'histoire,
Sans avoir eu le temps d'y croire,
Pas même le temps d'y songer

Tous les passants s'en sont allés,
Jean de Flandre et Jean de Navarre,
Qui voulaient la mer à boire
La mer, je crois, les a gardés
Le petit John des Amériques
Devenu John le magnifique,
La gloire ne l'a pas épargné

Tous les passants s'en sont allés,
Ceux qui buvaient à la fontaine,
Ont maintenant leur cave pleine
De vins aux noms ensoleillés
Ceux qui croyaient à la colère,
Ceux qui voulaient gagner des guerres,
La guerre a dû les décimer

Tous les passants s'en sont allés
Mais toi, plus têtue que la pierre,
Tu n'as pas quitté la rivière
Ni la colline aux fleurs de mai
Tu gardes le feu et la table,
La rose et le sirop d'érable
Comme au temps des très lourds secrets

Si les passants s'en revenaient,
Au lieu de leurs vingt ans superbes
Sur lesquels a repoussé l'herbe
Je ne sais s'ils s'arrêteraient
Moi, je vois couler l'eau profonde
Sans m'y pencher une seconde
J'ai peur d'y voir ce que j'étais

Tous les passants s'en sont allés,
Jean de Flandre, Jean de Navarre,
Le petit John des Amériques,
Tous les passants s'en sont allés...

Vendredi 5 juin 2009 à 8:14




<  Elle vendait des p'tits gâteaux  >



Elle vendait des p'tits gâteaux  ( J.Bertet/V.Scotto )  (1919 )



Elle était pâtissière,
Dans la rue du Croissant,
Ses gentilles petites manières,
Attiraient les clients,
On aimait à l'extrême,
Ses yeux de puits d'amour,
Sa peau douce comme la crème,
Et sa bouche, un petit four,
Et du soir au matin,
Dans son petit magasin.

Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme il faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban,
En servant tous ses clients,
Elle se trémoussait bien gentiment,
Fallait voir comment elle vendait,
Ses petites brioches au lait.

Un jour dans sa boutique,
Un vieux monsieur entra,
D'un petit coup d'oeil oblique,
Vite, il la remarqua,
Pour parler à la belle,
Il choisit des bonbons,
"Donnez-moi, Mademoiselle,
Un cornet de marrons",
Et d'un petit air malin,
Il en prit deux dans sa main.

Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme il faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban,
"Je vous offre", dit-il, "mon coco",
"Des marrons et mon coeur chaud",
"Coeur chaud", dit-elle, "vous l'avez",
"Mais les marrons sont glacés".

Il s'assit à une table,
Pour manger un petit choux,
Elle se montra aimable,
Elle offrit un peu de tout,
Puis insista, coquette,
Pour qu'il prit du nougat,
Mais lui, hochant la tête, tristement répliqua,
"A mon âge, voyez-vous,
J'prends plus qu'du caramel mou".

Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme il faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban,
Le vieux lui faisait les yeux blancs,
Il sauçait en tremblotant,
Dans un verre d'eau et d'orgeat,
Une toute petite langue de chat.

Y'avait trois heures passées, qu'il était assis là,
Elle pensait, énervée, il ne partira pas,
Ne sachant plus que faire, pour le dévisser du sol,
Elle lui dit, en colère,
"Mangez ces croquignoles",
Il répond, d'un ton sec,
"Je n'aime pas les gâteaux secs".

Ah non,
Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme il faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban,
Elle lui dit, d'un petit air doux,
"Ben, mon cher monsieur, si vous,
N'aimez pas les gâteaux secs,
Mangez donc d'la merde avec"

Jeudi 4 juin 2009 à 6:12



<  Tu sais  >


Tu sais   ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )


Tu sais, si ce n'était pas toi
Si ce n'était pas toi
Au bout de ce voyage
Tu sais, si ce n'était pas toi
Referais-je les pas
Aurais-je le courage
De te venir
De recommencer un voyage
De te venir
De risquer peut-être un naufrage
Tu sais, je suis si lourde
Du temps que je porte
Si lourde, lourde
Et l'idée de refaire mes bagages
Au creux de l'hiver, c'est dur à mon âge
Je veux dormir, j'ai besoin de silence
Je n'en peux plus, et soudain je balance, je balance

Car toi, chaque fois que je te retrouve
Toi, c'est la vie que je redécouvre
J'ai beau savoir, et te connaître et m'y attendre
C'est fou, mais je sais qu'encore tu vas me surprendre
M'étonner, m'émerveiller
Je viens, et tant pis si l'on se déchire
Je viens, je veux le meilleur et le pire
Je viens demain car je veux te rejoindre
Je viens, je pars dès que le jour va poindre
Ce qu'il faut vivre, s'il faut le vivre
Je viens pour le vivre avec toi, toi, toi...

Mardi 2 juin 2009 à 6:33




<  Les amis de Monsieur  >


Les amis de Monsieur 
( E.Héros/Cellarius/Fragson/L.Del ) ( 1897 )



Bien qu'il possède une femme charmante
L'ami Durand est un coureur
V'la t'y pas qu'il reluque sa servante
Et qu'il la reluque en amateur
Il lui murmure dites donc ma fille
Entre nous vous êtes fort gentille
Et votre personne crénom d'un chien
Au naturel doit être très bien

Ah! Monsieur, répond la petite bonne
Ce que vous m'dites n'a rien qui m'étonne
Car fit-elle d'un air étourdi
Tous les amis de Monsieur me l'ont déjà dit

Durand de plus en plus s'emballe
A la petite bonne il fait la cour
Et pour décrocher la timbale
Il lui jure toute une vie d'amour
Voyons, ne fais pas la dégoûtée
Au contraire tu devrais être flattée
Dans la chambre je monterai sans bruit
Laisse donc ta porte ouverte cette nuit

Ah! Monsieur, répond la petite bonne
Ce que vous m'dites n'a rien qui m'étonne
Parait que je possède un bon lit
Tous les amis de Monsieur me l'ont déjà dit

Au rendez-vous, elle fut fidèle
Mais comme elle hésitait un peu
Durand s'excita de plus belle
Avait la tête et le coeur en feu
Voyant qu'elle retirait sa chemise
En devenant rouge comme une cerise
Il s'écria tout folichon
Je n'ai jamais vu d'aussi beaux...

Ah! Monsieur, répond la petite bonne
Ce que vous m'dites n'a rien qui m'étonne
Je comprends que vous soyez ébahi
Tous les amis de Monsieur me l'ont déjà dit

Comme Durand a de la galette
Et qu'il n'est pas vilain garçon
Elle fit pas longtemps la coquette
Et céda sans faire de façons
Ici des points pour la censure
Puis il s'écria je t'assure
Je te trouve exquise c'est merveilleux
Et que ma femme tu t'y prends bien mieux

Ah! Monsieur, répond la petite bonne
Ce que vous m'dites n'a rien qui m'étonne
Que je m'y prends mieux que Madame pardi
Tous les amis de Monsieur me l'ont déjà dit

Vendredi 29 mai 2009 à 7:50



<  La complainte des filles de joie  >


La complainte des filles de joie 
( G.Brassens/G.Brassens )  ( 1969 )



Bien que ces vaches de bourgeois,
Nous appellent les filles de joie,
C'est pas tous les jours qu'on rigole,
Parole, parole,
C'est pas tous les jours qu'on rigole,

Car, même avec des pieds de grue,
Faire les cents pas dans la rue,
C'est fatiguant pour les guiboles,
Parole, parole,
C'est fatiguant pour les guiboles,

Non seulement, on a des cors,
Des oeils de perdrix, mais encore,
C'est fou ce qu'on use comme groles,
Parole, parole,
C'est fou ce qu'on use comme groles,

Y'a des clients, y'a des salauds,
Qui se trempent jamais dans l'eau,
Faut pourtant bien qu'on les cajole,
Parole, parole,
Faut pourtant bien qu'on les cajole,

Qu'on leur fasse la courte échelle,
Pour monter au septième ciel,
Les sous, croyez pas qu'on les vole,
Parole, parole,
Les sous, croyez pas qu'on les vole,

On est méprisées du public,
On est bousculées par les flics,
Et menacées de la vérole,
Parole, parole,
Et menacées de la vérole,

Bien que toute la vie, on fasse l'amour,
Qu'on se marie vingt fois par jour,
La noce, c'est jamais pour notre fiole,
Parole, parole,
La noce, c'est jamais pour notre fiole,

Fils de pécore et de minus,
Ris pas de la pauvre Vénus,
La pauvre vieille casserole,
Parole, parole,
La pauvre vieille casserole,

Il's'en fallut de peu, mon cher,
Que cette putain ne fut ta mère,
Cette putain dont tu rigoles,
Parole, parole,
Cette putain dont tu rigoles,

Bien que ces vaches de bourgeois,
Nous appellent les filles de joie,
C'est pas tous les jours qu'on rigole,
Parole, parole,
C'est pas tous les jours qu'on rigole...

Mercredi 27 mai 2009 à 9:12



<  L'indien  >


L'indien   ( Barbara/Barbara )   ( 1970 )



Ne me dis rien
Je n'entends rien
Je ne vois rien
Que m'importe
Je n'écoute pas
Ce que tu me dis
Regarde moi
Tu vois bien que j'ai changé
Il n'est pas meilleur que toi
Il n'est pas plus beau que lui
Il n'y a rien dans sa voix
La clarté de tes yeux gris
Est plus douce et lumineuse
Que le jais noir de ses yeux
Mais je n'y puis rien changer
Il ne faisait pas très beau
Ni même orage ni pluie
Rien ne m'a semblé nouveau
Peut être qu'il m'a sourit
Le jour où je l'ai croisé
Il ressemblait à beaucoup d'autres
Pourtant tout basculé
Avec lui et pour lui
Mais qui est-il
Et que d'où vient-il
Je n'en sais rien
Que m'importe
Il ressemble à beaucoup d'autres
Et pourtant
Si différent
Quelque chose m'est arrivé
C'est lui partout où je vais
Que je reste ou que je le fuis
Il me brûle et à la fois
Me tient à l'ombre de lui
J'ai couché bien des nuits
J'ai aimé d'autres que lui
Mais je n'avais rien connu
Avant de l'avoir connu
Il a des cheveux de nuit
Longs et brillants de satin
Que j'aime y glisser mes mains
Il a des cheveux d'Indien
Et le temps de vie qu'il me reste
Le temps qu'il me reste à vivre
Avec lui
Ne me dis rien
Je n'entends rien
Oui je m'en vais
Tu t'emportes
Il n'est meilleur que toi
Je l'aime
Il a des cheveux d'indiens
Que j'aime
C'est lui partout où je vais
Je l'aime
Quelque chose m'est arrivé
Quelque chose m'est arrivé
Il n'est pas meilleur que toi
Il n'est pas plus beau que lui
Il n'y a rien dans sa voix
La clarté de tes yeux gris
Est plus douce et lumineuse
Que le noir jais de ses yeux
Et je n'y peux rien changer
Et c'est lui c'est lui
Il a des cheveux d'indien
Noirs et brillants de satin
Que j'aime
Je l'aime...

Vendredi 22 mai 2009 à 7:42



<  A force de  >


A force de   ( G.Depardieu/Barbara )   ( 1996 )


A force de m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
A force de m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
C'est toi
Que j'ai perdu
Je t'ai perdu
Maintenant libre de toi
C'est là que tu me manques
C'est là
Que tu me manques
Tu me manques
Tant de solitude
Depuis ton départ
Même le fond se vide
Plus de sens à rien
Tu étais dans ma chair
Tu étais dans mon sang
Plus pareil dans moi
Plus moi-même sans toi
Même le fond se vide
Et tout s'efface
Plus de sens à rien
Irais-je alors avec les anges
Maintenant que tu es parti
A trop m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
A trop m'être cherchée
C'est toi que j'ai perdu
C'est toi
Que j'ai perdu
Oh mon amour
Je t'ai perdu
Je t'ai perdu

Mercredi 20 mai 2009 à 13:57



<  A chaque fois  >



A chaque fois   ( Barbara/Barbara )   ( 1967 )



Chaque fois qu'on parle d'amour
C'est avec jamais et toujours
Viens, je te fais le serment
Qu'avant toi, y'avait pas d'avant
Le jour, la nuit c'était pareil,
Y'avait pas au creux de mes reins
Douce la chaleur de tes mains,
A chaque fois, à chaque fois
Chaque fois qu'on parle d'amour

Chaque fois qu'on aime d'amour
C'est avec jamais et toujours
On refait le même chemin
En ne se souvenant de rien
Et l'on recommence, soumise,
Florence et Naples,
Naples et Venise,
On se le dit et on y croit
Que c'est pour la première fois
A chaque fois, à chaque fois
Chaque fois qu'on aime d'amour

Ah, pouvoir encore et toujours
S'aimer et mentir d'amour
Et bien qu'on connaisse l'histoire
Pouvoir s'émerveiller d'y croire
Et se refaire pour pas une thune
Des clairs d'amour au clair de lune
Et rester là c'est merveilleux
A se rire du fond des yeux
Ah pouvoir encore et toujours
S'aimer et mentir d'amour

Ah, redis-le, redis-le moi
Que je suis ta première fois
Viens et fais-moi le serment
Qu'avant moi y'avait pas d'avant
Y'avait pas d'ombre et pas de soleil
Le jour, la nuit, c'était pareil,
Y'avait pas au creux de tes reins
Douce la chaleur de mes mains
Ah, redis-le, redis-le moi
Que je suis ta première fois
Ah, redis-le moi, je te crois
Je t'aime, c'est la première fois
Comme à chaque fois
Comme à chaque fois
Comme à chaque fois...

Lundi 18 mai 2009 à 7:49



<  Une autre lumière  >

Marie-Paule Belle a écrit cette chanson en hommage à Barbara.




Une autre lumière  ( M.P Belle/M.P Belle )
 
Tu aurais dû attendre un peu
Avant de partir
Que l'on se connaisse un peu mieux
Le temps de se dire
Des choses qui ne servent à rien
Mais qui font rêver
Quelques mots dont on a besoin
Pour pouvoir chanter

[ Refrain ]
"Rappelle-toi, Barbara"
Nous a dit Prévert
Le soleil de ta voix
N'aura pas d'hiver

Ta folie, ta vivacité
Aidaient notre vie
Et ta voix, même un peu cassée,
Comme elle manque ici !
Vêtue de noir pour l'extérieur
Tu virevoltais
Tout était blanc à l'intérieur
Mais tu le cachais

[ Refrain ]

Aujourd'hui, loin des projecteurs
Une autre lumière
Enveloppe ton âme et ton cœur
Plus fort et plus clair
Et ces mots que tu as chantés
"Donne-moi la main"
Je les envoie sans m'arrêter
Ça me fait du bien

Comme toi, je n' sais pas dire "Je t'aime"
Mais à ma façon,
J'ai voulu te le dire quand même
Dans une chanson.

Vendredi 15 mai 2009 à 9:52



<  Qui est Qui  >

Une des chansons du spectacle  " Lily Passion "


 
Qui est Qui  ( Barbara.L.Plamondon/Barbara )  ( 1986 )
 
De quelle nouvelle Babylone
Viennent ces belles amazones
Avec leurs franges sur le front ?
Sont-ce des anges ou des démons ?
Qui sont-ils ou qui sont-elles
Sous leurs faux-cils sous leurs jarretelles,
Sous leur poitrine de silicone,
Perruques platines et lèvres chaudes,
Sous leurs tignasses incandescentes,
Leurs robes de strass phosphorescentes,
Talons aiguilles et bas résilles
Comme des filles de pacotille
Qui est qui ?
Parmi tous ces travestis,
Cherchez la femme.
Qui est qui ?
On ne sait plus qui on suit
Quel programme.
Qui est qui ?
Peu importe notre anatomie,
Ce qui compte, c'est ce qu'on nous a mis
Au fond de l'âme
Qui est qui ?
Qu'est-ce que ça peut faire, au fond d'un lit,
La nuit, tous les chats sont gris
Qu'est-ce qui fait le plus mal,
Quand on est animal,
Etre mâle ou femelle,
Qu'est-ce qui fait le plus mal
Et où est l'anormal ?
Etre un il ou une elle ?
Une elle sur une île ?
Ou un il sous mon aile ?
Qui est qui ?
Parmi tous ces travestis,
Cherchez la femme.
Qui est qui ?
On ne sait plus qui on suit,
Quel programme
Mais pourquoi semer la zizanie
Dans ce monde où tout est harmonie
Finissons la comé comé comédie
Vous avez gagné votre pari
Je suis la femme,
La femme,
La femme,
Suivez-moi,
Suivez-moi
Je suis femme
La femme...

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