Mercredi 15 août 2007 à 9:08


barbara - Paris 15 aout
envoyé par bisonravi1987


Paris 15 août  ( Barbara/Barbara )  ( 1964 )
 
Paris, 15 août,
Paris, 15 août,
Nous aurions pu l'avoir tout à nous,
Paris est désert en ce moi d'août,
Mais tu es parti,
En Espagne.

Je le sais bien,
Tu n'y peux rien,
Tes enfants ont besoin de vacances,
Et chaque mois d'août, ça recommence,
Tu pars avec eux,
En Espagne.

Je t'imagine,
Et je devine,
Que pour moi, mon amour, tu t'inquiètes.
Je sais bien que parfois, tu t'embêtes
Avec ta famille,
En Espagne.

Il n'y a pas,
Il n'y a pas,
Que ceux qui s'aiment et qui s'émerveillent,
Que ceux qui rêvent d'aller au soleil
Qui s'en vont ensemble,
En Espagne.

Et tous ceux-là,
Qui comme toi,
Chéri, ont des amours clandestines,
Ceux qui, au départ, font grise mine
Attendent leur retour,
D'Espagne.
 
En attendant
En attendant
Soyez heureux près de vos enfants
Et n'ayez pour moi aucun tourment.
Demain, je pars seule
En Bretagne.

Samedi 4 août 2007 à 9:01


Moustaki Barbara - fleurs de meninges
envoyé par Salut-les-copains


Fleur de méninge  ( G.Moustaki/G.Moustaki )
 
 
J'ai la méninge qui fleurit
La nature m'a tout appris
Je suis poète
Ma fortune est bien entendu
Comme un beau jardin suspendu
Dans ma tête
Pas de mémoire des myosotis
Souvent mon araignée en tis..
...sant sa toile
Fait un hamac pour ma pensée
Qui de là rêvant d'odyssée
Met la voile
Quand je m'embarque au grand bonheur
Je peux tout dire avec des fleurs
De méninge
Quand je m'en vais conter fleurette
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Au smokinge
Suffit pour être ensorceleur
De savoir faire pousser les fleurs
De méninge

Je ne cultive pas le souci
Mais je me rends vite à merci
Quand on cueille
Les plus douces pensées d'amour
Et la marguerite alentour
Que j'effeuille
Des fleurs poussées par ma passion
J'en fais éclore sans aversion
Sur le bitume
Tout un parterre enjuponé
De belles de nuit dès que le né..
...on s'allume
Quand je joue au bel oiseleur
Je peux tout prendre avec des fleurs
De méninge
Pour étourdir la midinette
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Au dancinge
Suffit pour ce gentil labeur
De savoir faire pousser les fleurs
De méninge

Je pense trop et je suis trop beau
Pour faire de vieux os de barbeau
Je m'en flatte
Tranquille j'attends qu'un voyou
Comme pour me guérir du mildiou
Me sulfate
Ou bien qu'on me plante au surin
Sur le ventre un joli jardin
Qu'on me vaccine
Bref qu'on m'envoie sans mon faire part
Grignoter les pissenlits par
La racine
Quand je m'embarquerai pour ailleurs
Tout sera dit en quelques fleurs
De méninge
Pour m'en aller aux oubliettes
Pas besoin de roses ni de pâquerettes
Ni de méninge
Pas besoin non plus d'orchidées
Mais d'un simple bouquet d'idées
Suffira de verser quelques pleurs
Pour arroser vos propres fleurs
De méninge

Jeudi 19 juillet 2007 à 8:43

 

barbara - veuve de guerre
envoyé par bisonravi1987


Veuve de guerre  ( M.Cuvelier/M.Cuvelier/E.Bischoff )

 
Mon mari est mort à la guerre.
Je venais d'avoir 18 ans.
Je fus à lui seul toute entière,
De son vivant
Mais le jour de la fête,
On me conte fleurette.
Peut-être qu'on aurait pas pu
Si je n'avais pas tant bu.
Comme j'étais couchée sur le ciment,
On a pu facilement devenir mon amant.

Si ça devait arriver,
C'est que ça devait arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu'on vive.
Il faut bien qu'on boive.
Il faut bien qu'on aime.
Il faut bien qu'on meure.

Mon amant est mort à la guerre.
Je venais d'avoir 19 ans.
Je fus à lui seul toute entière
De son vivant,
Mais quand j'ai appris ça,
Je ne sais ce qui se passe,
Je ne sais quelle folie,
Je ne sais quelle furie :
En un jour, je pris 3 amants
Et puis encore autant
Dans le même laps du temps.

Si ça devait arriver,
C'est que ça devait arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu'on vive.
Il faut bien qu'on boive.
Il faut bien qu'on aime.
Il faut bien qu'on meure.

Tous les six sont morts à la guerre,
A la guerre que font mes amants.
Bientôt, chez nous, y aura plus guère
D'hommes vivants
Mais quand un seul restera,
J'épouserai celui-là.
On sera enfin tranquille
Jusqu'au jour où nos filles
En seront aussi au moment
De prendre des amants
Comme leur pauvre maman.

Si ça doit arriver,
C'est que ça doit arriver.
Tout dans la vie arrive à son heure.
Il faut bien qu'on vive.
Il faut bien qu'on boive.
Il faut bien qu'on aime.
Il faut bien qu'on meure.

Il faut bien qu'on vive.
Il faut bien qu'on boive.
Il faut bien qu'on aime.
Il faut bien qu'on meure.

Mardi 10 juillet 2007 à 9:04


barbara - bref
envoyé par bisonravi1987


 
Bref  ( Barbara/Barbara )  ( 1964 )
 
La fille pour son plaisir
Choisit le matelot
L'eau voulut des navires
Pour voguer à son eau
L'homme choisit la guerre
Pour jouer au soldat
Et partit pour la faire
Sur l'air de "Ca ira".
Bref, chacun possédait
Ce qu'il avait souhaité.

Moi je voulais un homme
Ni trop laid ni trop beau
Qui promènerait l'amour
Sur les coins de ma peau
Un homme qui au petit matin
Me prendrait par la main
Pour m'emmener croquer
Un rayon de soleil
Moi, je voulais un homme
A chacun sa merveille
Et la vie, en passant
Un jour me l'amena.

Puis la fille prit des coups
Par son beau matelot
La guerre en plein mois d'août
Nous faucha le soldat
Le navire qui passait
Juste à ce moment-là
Le navire qui passait
Prit l'eau et puis coula
Bref, on ne sait pourquoi
Mais tout se renversa.

Moi je pris en plein cœur
Un éclat de son rire
Quand il jeta mon bonheur
Dans la fosse aux souvenirs
Je le vis s'en aller
Emportant mon soleil
Emportant mes étés
J'avais voulu un homme
J'aurais dû me méfier
Cette garce de vie
Un jour me le reprit.

Qu'importe si la vie
Nous donne et nous reprend
Puisqu'ici-bas tout n'est
Que recommencement
La fille, pour son plaisir
Reprendra des matelots
On refera des navires
Pour le ventre de l'eau
Y aura toujours des guerres
Pour jouer aux soldats
Qui partiront la faire,
Sur l'air de "Ca ira"

Eh ben moi, je reprendrai un homme,
Pas de mal à ça,
Un homme,
Les hommes, j'aime ça,
Un homme, un homme, un homme...

Vendredi 6 juillet 2007 à 7:45


barbara - les boutons dorés
envoyé par bisonravi1987



Les boutons dorés   ( M.Vidalin/J.Datin )   ( 1958 )


On suit le mur de l'hôpital
On passe le pont sur la rivière
On tourne au coin du cimetière
Pour suivre un peu le vieux canal
Puis vers cinq heures on rentrera
Suivant d'autres murs, d'autres grilles
A part ceux de l'école des filles
Jusqu'aux murs de l'orphelinat

REFRAIN:
En casquette à galons dorés
En capote à boutons dorés
Tout au long des jeudis sans fin
Voyez passer les orphelins.

C'est pas souvent que j'ai gagné
La médaille de la bonne conduite
Je peux pas manger la soupe gratuite
J'aime rais mieux dormir dans les prés
J'aurais pas mon certificat
Paraît que je suis de la mauvaise graine
Parce qu'un jour j'ai écrit "je t'aime"
Sur les murs de l'orphelinat

REFRAIN

La nuit je m'invente un vrai roman
Que j'ai toujours mon père ma mère
Une vraie maman en robe claire
Et un papa qu'a plein d'argent
Ah! si jamais y z'entendent ça
Je les en supplie, qu'ils viennent tout de suite
Avant que mes ongles s'effritent
Sur les murs de l'orphelinat.

REFRAIN

Je suis pas bien gros, je suis pas malin
J'ai peur de jamais être un homme
De rester toujours le pauvre môme
A qui personne tiendrait la main.
Et malgré qu'on soit bon pour moi
Un jour ça pétera dans ma tête
Et pour peu que j'ai des allumettes
Je mettrai le feu à l'orphelinat.

REFRAIN

Mardi 3 juillet 2007 à 9:54


barbara - sonner les clairons
envoyé par bisonravi1987



J'entends sonner les clairons  ( Barbara/Barbara )  ( 1963 )


J'entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
J'entends battre les tambours
C'est le glas pour nos amours
Sur le champ de nos batailles
Meurent nos amours déchirées
Les corbeaux feront ripaille
J'entends les clairons sonner
T'as voulu jouer à la guerre
Contre qui et contre quoi faire
J'étais à toi toute entière
J'étais déjà prisonnière
Mais du matin qui se lève
Du jour à la nuit sans trêve
Tu voulais ton heure de gloire
Et je ne sais quelle victoire

Entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
Entends battre les tambours
C'est le glas pour nos amours
Sur le champ de nos batailles
Meurent nos amours déchirées
J'ai lutté vaille que vaille
Mais je n'ai rien pu sauver
Ci-gît couché sous la pierre
Tout nu sans une prière
Notre amour mort à la guerre
Fallait fallait pas le faire
Ci-gît, un printemps à Rome
Et la moitié d'un automne
Ci-gît sans même une rose
Notre amour paupière close

Entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
Entends battre les tambours
C'est le glas pour nos amours
A tant jouer à la guerre
A tant vouloir la gagner
Tu m'as perdue toute entière
Tu m'as perdue à jamais
Tu peux déposer les armes
Oui j'ai fini de t'aimer
Il est trop tard pour tes larmes
Entends les clairons sonner.

Dimanche 1er juillet 2007 à 8:55


Barbara - ma maison
envoyé par bisonravi1987



Ma maison   ( F.Wertheimer/Barbara )   ( 1973 )


Je m'invente un pays où vivent des soleils
Qui incendient les mers et consument les nuits
Les grands soleils de feu, de bronze ou de vermeil
Les grandes fleurs soleils, les grands soleils soucis
Ce pays est un rêve où rêvent mes saisons
Et dans ce pays-là, j'ai bâti ma maison

Ma maison est un bois, mais c'est presque un jardin
Qui danse au crépuscule autour d'un feu qui chante
Où les fleurs se mirent dans un lac sans tain
Et leurs images embaument aux brises frissonnantes
Aussi folle que l'aube, aussi belle que l'ombre,
Dans cette maison-là, j'ai installé ma chambre

Ma chambre est une église où je suis, à la fois,
Si je hante un instant, ce monument étrange,
Et le prêtre et le Dieu et le doute à la fois
Et l'amour et la femme, et le démon et l'ange
Au ciel de mon église brûle un soleil de nuit
Dans cette chambre-là j'y ai couché mon lit

Mon lit est une arène où se mène un combat
Sans merci, sans repos, je repars, tu reviens
Une arène où l'on meurt aussi souvent que ça
Mais où l'on vit, pourtant, sans penser à demain
Où mes grandes fatigues chantent quand je m'endors
Je sais que, dans ce lit, j'ai ma vie, j'ai ma mort

Je m'invente un pays où vivent des soleils
Qui incendient les mers et consument les nuits
Les grands soleils de feu, de bronze ou de vermeil
Les grandes fleurs soleils, les grands soleils soucis
Ce pays est un rêve où rêvent mes saisons
Et dans ce pays-là, j'ai bâti ta maison...

Lundi 25 juin 2007 à 8:31


Barbara - du sommeil a mon sommeil
envoyé par bisonravi1987



Le sommeil   ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )


Du sommeil à mon sommeil
Je rêve tout un long jour
A la nuit qui me ramène enfin
Enfin le sommeil
Le rêve et ses merveilles
Où de grands oiseaux blancs
Tournoient lentement
Oh, regardez, il neige
De grands oiseaux de neige
Et de fatigue en fatigue,
Emportée, je navigue
Oh, ne m'éveillez pas
Des milliers d'oiseaux de lune
Se posent sur la dune
Ne les effrayez pas
Oh, laissez-moi dormir
Mes oiseaux pour escorte
Je vais, la fatigue me porte
Plus loin, plus loin
Vers le silence, silence, silence

Ah, laissez, laissez-moi dormir
Mes oiseaux pour escorte
Je vais, la fatigue me porte
Plus loin, plus loin
Vers le silence, silence, silence

De fleurs géantes,
Du sable d'ambre
Il neige des plumes
D'oiseaux de lune
Un désert blanc,
Un continent,
Et puis plus loin,
Si loin, la mer

Du sommeil à mon sommeil
Je guette tout un long jour
Le rêve
Je rêve,
Je rêve...

Vendredi 22 juin 2007 à 10:08


barbara - marienbad
envoyé par bisonravi1987



Marienbad   ( F.Wertheimer/Barbara )   ( 1973 )


Sur le grand bassin du château de l'idole
Un grand cygne noir, portant rubis au col
Dessinait sur l'eau de folles arabesques
Les gargouilles pleuraient de leur rire grotesque
Un Apollon solaire de porphyre et d'ébène
Attendait Pygmalion assis au pied d'un chêne

Je me souviens de vous
Et de vos yeux de jade
Là-bas, à Marienbad
Là-bas, à Marienbad
Mais, où donc êtes-vous
Avec vos yeux de jade ?
Si loin de Marienbad
Si loin de Marienbad

Je portais, en ces temps, étole d'engoulevent
Qui chantait au soleil et dansait dans les temps
Vous aviez les allures d'un dieu de lune inca
En ces fièvres, en ces lieux, en ces époques-là
Et moi, pauvre vestale, au vent de vos envies
Au coeur de vos dédales, je n'étais qu'Ophélie,

Je me souviens de vous
Du temps de ces aubades
Là-bas, à Marienbad
Là-bas, à Marienbad
Mais, où donc êtes-vous ?
Vous chantez vos aubades
Si loin de Marienbad
Bien loin de Marienbad

C'était un grand château au parc lourd et sombre
Tout propice aux esprits qui habitent les ombres
Et les sorciers, je crois, y battaient leur sabbat
Quels curieux sacrifices, en ces temps-là
J'étais un peu sauvage, tu me voulais câline
J'étais un peu sorcière, tu voulais Mélusine

Je me souviens de toi
De tes soupirs malades
Là-bas, à Marienbad
A Marienbad
Mais, où donc êtes-vous
Où sont vos yeux de jade ?
Si loin de Marienbad
Bien loin de Marienbad

Mais si vous m'appeliez, un de ces jours prochains
Pour parler un instant, aux croix de nos chemins
J'ai changé, sachez-le, mais je suis comme avant
Comme me font, me laissent, et me défont les temps
J'ai gardé, près de moi, l'étole d'engoulevent
Les grands gants de soie noire et l'anneau de diamant

Je serai à votre heure
Au grand château de jade
Au coeur de vos dédales
Là-bas, à Marienbad
Nous danserons encore
Dans ces folles parades
L'oeil dans tes yeux de jade
Là-bas, à Marienbad

Avec tes yeux de jade

Nous danserons encore
Là-bas, à Marienbad

Mais me reviendras-tu ?
Au grand château de jade
A Marienbad...

Vendredi 15 juin 2007 à 8:36


barbara - mon enfances
envoyé par bisonravi1987 




Mon enfance    ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )



J'ai eu tort, je suis revenue
Dans cette ville, au loin, perdue
Où j'avais passé mon enfance
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
Le coteau où glissait le soir
Bleu et gris, ombre de silence
Et j'ai retrouvé comme avant,
Longtemps après,
Le coteau, l'arbre se dressant
Comme au passé
J'ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent
Et reviennent sonner le glas
Et je me suis couchée sous l'arbre
Et c'était les mêmes odeurs
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs

J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps, j'ai fermé les yeux
Je crois que j'ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence
Avant que le soir ne se pose
J'ai voulu voir
La maison fleurie sous les roses,
J'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme sources claires
Jean, Claude et Régine et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai retrouvé
Hélas

La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je crois,
Au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là
Nous vivions comme hors-la-loi
Et j'aimais cela, quand j'y pense
Oh mes printemps, oh mes soleils,
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenue
Oh les noix fraîches de septembre
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas

Ils ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de mon enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtes-vous donc, aujourd'hui
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi, je suis venue ici
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse
 Je suis seule avec ma détresse
Hélas

Pourquoi suis-je donc revenue
Et seule, au détour de ces rues,
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici
Où mon passé me crucifie
Elle dort à jamais mon enfance...

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