Vendredi 11 décembre 2009 à 13:16



<   Perlimpinpin   >


Extrait du film de François Reichenbach en 1978
Diffusé pour la première fois sur TF1
Le 27 novembre 1979 à 21h30
La chaîne le rediffusera le 1er juillet 1981 à 14h25

Vous pouvez trouver le coffret (2 DVD) chez Mercury



Perlimpinpin  ( Barbara/Barbara )  ( 1972 )


Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui, comment, contre quoi ?
C'en est assez de vos violences
D'où venez-vous, où allez-vous ?
Qui êtes-vous, qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes
Je suis pour les forêts profondes

Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt
Et c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences
Que c'est abominable d'avoir pour ennemi
Les rires de l'enfance

Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui, comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du perlimpinpin
Dans le square des Batignolles
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien
Et pour une rose entrouverte
Et pour une respiration
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne

Ne rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire, éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie,
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance

Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du perlimpinpin
Dans le square des Batignolles
Et contre rien, contre personne,
Contre personne et contre rien
Mais pour une rose ouverte,
Pour l'accordéon qui soupire,
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne

Et pour vivre passionnément
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance

Vivre, vivre passionnément
En ne se battant seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité
Posséder toutes les richesses
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Et donner, mais donner avec ivresse
Vivre, vivre avec tendresse
Vivre, vivre avec ivresse
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Et donner, mais donner avec ivresse...

Vendredi 13 novembre 2009 à 8:20



<   Rémusat   >


Rémusat   ( Barbara/Barbara )   ( 1973 )

( Le titre initial était  Les saisons )


Vous ne m'avez pas quittée
Le jour où vous êtes partie
Vous êtes à mes côtés
Depuis que vous êtes partie
Et pas un jour ne se passe
Pas une heure, en vérité,
Au fil du temps qui passe,
Où vous n'êtes à mes côtés

Moi, j'ai quitté Rémusat
Depuis que vous êtes partie,
C'était triste, Rémusat
Depuis que vous n'étiez plus là
Et j'ai repris mes valises,
Mes lunettes et mes chansons
Et j'ai refermé la porte
En murmurant votre nom

Sans bottines, sans pèlerine
Mais avec un chagrin d'enfant
Je suis restée orpheline
Que c'est bête, à quarante ans
C'est drôle, jamais l'on ne pense
Qu'au-dessus de dix-huit ans
On peut être une orpheline
En n'étant plus une enfant

Où êtes-vous, ma nomade,
Où êtes-vous à présent ?
Avec votre âme nomade
Vous voyagez dans le temps
Et lorsque les saisons passent,
Connaissez-vous le printemps ?
Vous qui aimiez tant la gràce
Des lilas mauves et blancs

Que vos étés se fleurissent
Dans votre pays, là-bas
Aux senteurs odorantes
D'une fleur de mimosa
Que votre hiver se réchauffe
Au coin d'une cheminée
Que les saisons vous soient douces
Vous avez tant mérité

Vous disiez  " pas une larme
Le jour où je n'y serai plus "
Et c'est pour vous que je chante,
Pour vous que je continue
Pourtant, quand je me fais lourde,
Oh que j'aimerais poser
Mon chagrin à votre épaule
Et ma tête sur vos genoux

Vous ne m'avez pas quittée
Depuis que vous êtes partie
Vous m'avez faite orpheline
Le jour où vous êtes partie
Et je suis une orpheline
Depuis que vous m'avez quittée...

Dimanche 11 octobre 2009 à 19:23



<   La belle amour   >


La belle amour  ( J.Poissonnier/Barbara )  ( 1959 )


La belle amour avec un A
Grand comme Paris
Toi t'en as pas
Tu m'en promets
Tu m'en promets
Qui moi j'attends dans tes quinquets
De voir s'allumer le grand reflet
D'la belle amour dont je rêvais
D'la belle amour dont tu causais
Quand t'avais pas c'que tu voulais

La belle amour au fond des yeux
Ca vous tapisse le coeur en bleu
La belle amour à même la peau
Quand il fait froid ça vous tient chaud
La belle amour à en mourir
Ca ressemble un peu à un sourire
C'est tellement joli quand c'est vrai
La belle amour
La vraie de vrai

Il n't'est jamais venu à l'idée
Qu'on aurait pu vraiment s'aimer
Avec du soleil à pleins bras
Et puis des rires à coeur joie
C'était pourtant pas bien malin
Dis t'avais qu'à me tenir par la main
Alors on aurait pu se payer
La belle amour à en crever

Si tu savais comme
Bien souvent
J'ai pensé à foutre le camp
Pour aller chercher cet amour
Qui hantait mes nuits et mes jours
Et puis je me suis fait une raison
J'ai balancé mes illusions
La belle amour avec un A
Grand comme Paris
J'en n'aurais pas

Samedi 10 octobre 2009 à 9:36



<   Les mignons   >


Les mignons  ( S.Makhno/Barbara )   ( 1965 )


Avec des yeux plus grands que le ventre
Avec des mots plus grands que le coeur
Ils entrent dans notre existence
Côté tendresse côté coeur
Ils nous racontent leur enfance
En se cachant sur nos genoux
Et je ne crois pas qu'ils plaisantent
Quand ils disent " j'ai peur de vous "
Ils nous découvrent ils nous adorent
Ils nous bercent avec des chansons
Ils font bien d'autres choses encore
Moi, je les trouve assez mignons

Avec une belle assurance
Une fois par mois avec des fleurs
Ils nous proposent une existence
Côté coin du feu côté coeur
Ils ronronnent dans nos corbeilles
Et viennent manger dans nos mains
Puis de bonne heure ils s'ensommeillent
Ca nous fait de joyeux matins
Ils nous embrassent ils nous ignorent
Ils chantent faux sur nos chansons
Quelquefois ils font pire encore
Ca ne fait rien moi je les trouve mignons

Un jour ils refument le pipe
Qu'ils avaient jetée aux orties
Et voilà qu'ils prennent en grippe
La cage qu'ils s'étaient choisie
On se dit que l'on s'aime encore
En sachant que rien ne va plus
Ce monsieur près de qui l'on dort
Pourquoi donc nous avait-il plu
On leur ouvre tout grand la porte
On n'a plus le coeur aux chansons
Bêtement la vie les emporte
Dommage ils étaient bien mignons

Avec des nuits de solitude
Avec des jours de fin de mois
On se refait des habitudes
A vivre seul on vit pour soi
Et voilà t'y pas qu'ils reviennent
Bonjour tu vas bien me voilà
Cette maison qui est la mienne
Tu vois que je ne l'oublie pas
On ne dit rien mais l'on s'étonne
On a beau savoir la chanson
On la trouve assez polissonne
La dernière de nos mignons

Jeudi 8 octobre 2009 à 19:18



<   Drouot   >


Drouot   ( Barbara/Barbara )   ( 1970 )


Dans les paniers d'osiers de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

Elle était là figée superbe et déchirante
Les mains qui se nouaient se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore déformées les doigts nus
Comme sont nus parfois les arbres en novembre

Comme chaque matin dans la salle des ventes
Bourdonnait une foule fiévreuse et impatiente
Ceux qui pour quelques sous rachètent pour les vendre
Des trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

Dans ce vieux lit cassé en bois de palissandre
Que d'ombres enlacées ont rêvé à s'attendre
Les choses ont leur secret les choses ont leur légende
Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

Le marteau se leva dans la salle des ventes
Une fois puis deux fois alors dans le silence
Elle cria je prends je rachète tout ça
Ce que vous vendez là c'est mon passé à moi

C'était trop tard déjà dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Elle vit s'en aller parmi quelques brocantes
Le dernier souvenir de son amour d'antan

Près des paniers d'osier de la salle des ventes
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait soudain défiler son passé
Défiler son passé défiler son passé

Car venait de surgir du fond de sa mémoire
Du fond de sa mémoire un visage oublié
Une image chérie du fond de sa mémoire
Son seul amour de femme son seul amour de femme

Hagarde elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets dedans ses mains tremblantes
Quelques billets froissés du bout de ses doigts nus
Quelques billets froissés pour un passé perdu

Hagarde elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner courbée et déchirante
De ses amours d'antan rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir aujourd'hui disparu

Mardi 6 octobre 2009 à 21:30



<   Joyeux Noël   >


Joyeux Noël   ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )


C'était vingt-deux heures, à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Il s'en allait chez Madeleine, près du Pont de l'Alma,
Elle aurait eu tant de peine qu'il ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël

En smoking de velour vert, en col roulé blanc
Et le cœur en bandoulière, marchant à pas lents
A pied, il longeait la Seine tout en sifflotant
Puisqu'il allait chez Madeleine il avait bien le temps
Charmant Noël, charmant Noël

C'était vingt-deux heures à peine, ce vendredi-là
C'était veille de Noël et pour fêter ça,
Elle s'en allait chez Jean-Pierre, près du Pont de l'Alma,
Il aurait eu tant de peine qu'elle ne vienne pas
Fêter Noël, fêter Noël

Bottée noire, souveraine, et gantée de blanc,
Elle allait pour dire " je t'aime" marchant d'un pas lent
A pied, elle longeait la Seine tout en chantonnant,

Puisqu'elle allait chez Jean-Pierre ti la la la la,
Charmant Noël,Charmant Noël

Or voilà que sur, le pont, ils se rencontrèrent
Ces deux-là qui s'en venaient d'un chemin contraire
Lorsqu'il la vit si belle des bottes aux gants,
Il se sentit infidèle jusqu'au bout des dents

Elle aima son smoking vert, son col roulé blanc
Et frissonna dans l'hiver en lui souriant
" Bonsoir, je vais chez Jean-Pierre, près du pont de l'Alma "
" Bonsoir, j'allais chez Madeleine, c'est juste à deux pas "

Et ils allèrent chez Eugène pour y fêter ça
Sous le sapin de lumière quand il l'embrassa
Heureuse, elle se fit légère au creux de son bras
Au petit jour, ils s'aimèrent près d'un feu de bois
Joyeux Noël, joyeux Noël

Mais après une semaine ce vendredi-là,
Veille de l'année nouvelle, tout recommença
Il se rendit chez Madeleine, l'air un peu sournois
Elle se rendit chez Jean-Pierre un peu tard, ma foi

Bien sûr, il y eut des scènes près du Pont de l'Alma
Qu'est-ce que ça pouvait leur faire à ces amants-là
Eux qu'avaient eu un Noël comme on n'en fait pas
Mais il est bien doux quand même de rentrer chez soi
Après Noël, joyeux Noël...

Lundi 5 octobre 2009 à 21:08



<   La solitude   >


La solitude   ( Barbara/Barbara )   ( 1965 )


Je l'ai trouvée devant ma porte
Un soir que je rentrais chez moi
Partout elle me fait escorte
Elle est revenue elle est là
La renifleuse des amours mortes
Elle m'a suivie pas à pas
La garce que le Diable l'emporte
Elle est revenue elle est là

Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés
Elle nous fait le coeur à la traîne
Elle nous fait le coeur à pleurer
Elle nous fait des mains blêmes
Et de longues nuits désolées
La garce, elle nous ferait même
L'hiver au plein coeur de l'été

Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés
T'as la mine du désespoir
Tu n'es pas belle à regarder
Aller va-t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l'ennui
Je n'ai pas le goût du malheur
Va-t-en voir ailleurs si j'y suis

Je veux encore rouler des hanches
Je veux me saouler de printemps
Je veux m'en payer des nuits blanches
A coeur qui bat à coeur battant
Avant que sonne l'heure blême
Et jusqu'à mon souffle dernier
Je veux encore dire je t'aime
Et vouloir mourir d'aimer

Elle a dit ouvre-moi ta porte
Je t'avais suivie pas à pas
Je sais que tes amours sont mortes
Je suis revenue me voilà
Ils t'ont récité leurs poèmes
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine
Eh! bien c'est fini maintenant

Depuis, elle me fait des nuits blanches
Elle s'est pendue à mon cou
Elle s'est enroulée à mes genoux
Partout elle me fait escorte
Et elle me suit pas à pas
Elle m'attend devant ma porte
Elle est revenue, elle est là
La solitude, la solitude...

Mardi 29 septembre 2009 à 8:24



<   Dis, quand reviendras-tu ?   >


Dis, quand reviendras-tu ?  ( Barbara/Barbara )  ( 1962 )


Voilà combien de jours, voilà combien de nuits
Voilà combien de temps que tu es reparti
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage
Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage
Au printemps, tu verras, je serai de retour
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
Et déambulerons dans les rues de Paris

Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus

Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne
Ton image me hante, je te parle tout bas
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi

Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus

J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs
Je reprendrai la route, le monde m'émerveille
J'irai me réchauffer à un autre soleil
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins

Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus...

Dimanche 27 septembre 2009 à 23:29



Extrait du film Franz

Mardi 22 septembre 2009 à 21:47



<  J'entends sonner les clairons  >


J'entends sonner les clairons ( Barbara/Barbara ) ( 1963 )


J'entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
J'entends battre le tambour
C'est le glas pour nos amours
Sur le champ de nos batailles
Meurent nos amours déchirées
Les corbeaux feront ripaille
J'entends les clairons sonner

T'as voulu jouer à la guerre
Contre qui et pourquoi faire
J'étais à toi toute entière
J'étais déjà prisonnière
Mais, du matin qui se lève
Du jour à la nuit, sans trêve
Tu voulais ton heure de gloire
Et je ne sais quelle victoire

Entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
Entends battre le tambour
C'est le glas pour nos amours
Sur le champ de nos batailles
Meurent nos amours déchirées
J'ai lutté vaille que vaille
Mais je n'ai rien pu sauver

Ci-gît, couché sous la pierre
Tout nu, sans une prière
Notre amour, mort à la guerre
Ah ! fallait, fallait pas la faire
Ci-gît, un printemps à Rome
Et la moitié d'un automne
Ci-gît, sans même une rose
Notre amour, paupières closes

Entends sonner les clairons
C'est le chant des amours mortes
Entends battre le tambour
C'est le glas pour nos amours
A tant jouer à la guerre
A tant vouloir la gagner
Tu m'as perdue toute entière
Tu m'as perdue à jamais
Tu peux déposer les armes
Oui, j'ai fini de t'aimer
Il est trop tard pour tes larmes
Entends les clairons sonner !

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