Lundi 11 juin 2007 à 9:18


barbara - le bel age
envoyé par
bisonravi1987




Le bel âge    ( Barbara/Barbara )   ( 1964 )



Il avait presque vingt ans
Fallait, fallait voir
Sa gueule, c'était bouleversant
Fallait voir pour croire
A l'abri du grand soleil
Je l'avais pas vu venir
Ce gosse c'était une merveille
De le voir sourire

Voilà que timidement
Le Jésus me parle
De tout, de rien, de sa maman
Tu parles, tu parles
J'aime beaucoup les enfants
J'ai l'esprit de famille
Mais j'ai dépassé le temps
De jouer aux billes

Il avait presque vingt ans
Et la peau si douce
J'ai cueilli du bout des dents
La fleur de sa bouche
Et j'ai feuilleté pour lui
Un livre d'images
Qu'était pas du tout écrit
Pour les enfants sages

Trente jours et tant de nuits
Donne, mais je te donne,
Lui pour moi, et moi pour lui
Et nous pour personne,
Mais il fallait bien qu'un jour
Je perde mes charmes
Devant son premier amour
J'ai posé les armes

Elle avait presque vingt ans
Fallait, fallait voir,
Sa gueule c'était bouleversant
Fallait voir pour croire
Ils avaient tous deux vingt ans,
Vingt ans
Le bel âge...


Cette chanson a fait l'objet d'un premier enregistrement, en 1963, sous le titre  " Presque vingt ans "

Vendredi 8 juin 2007 à 8:19


barbara - mes hommes
envoyé par bisonravi1987



Mes hommes   ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )


Ils marchent le regard fier,
Mes hommes
Moi devant et eux derrière,
Mes hommes
Et si j'allonge le pas,
Ils me suivent pas à pas
Je leur échappe pas
Mes hommes, mes hommes

Où que je sois, ils sont là,
Mes hommes
Je n'ai qu'à tendre les bras
En somme,
Je les regarde venir,
Fière de leur appartenir,
C'est beau de les voir sourire,
Mes hommes

Moi qui suis fille des brumes
En somme
De la nuit et de la lune,
Tout comme
Quand j'arrive, le teint clair,
Moi devant et eux derrière,
Je comprends bien que les gens
S'étonnent, s'étonnent

Car ils viennent de Tunisie,
Mes hommes
Marseille, Toulon, le Midi,
Mes hommes
Ils marchent avec insolence
Un petit rien dans la hanche
Ça ressemble à une danse
Mes hommes

Ils ne m'appellent Madame,
Mes hommes
Mais, tendrement, ils me nomment
Patronne
Ils se soumettent à ma loi,
Je me soumets à leur loi,
Que c'est doux d'obéir
A mes hommes

Tout d'amour et de tendresse,
Mes hommes
M'ont fait une forteresse,
Mes hommes
Non, vous ne passerez pas
C'est à eux, n'y touchez pas
Ils sont violents, quelquefois
Mes hommes, mes hommes

Ils se sont fait sentinelles,
Mes hommes
Ils pourraient être cruels,
Mes hommes
Ils me veillent, comme moi
Je les veille quelquefois
Moi pour eux et eux pour moi,
Mes hommes

Quand naissent les premières feuilles
D'automne
Quand le chagrin se fait lourd,
Mes hommes
Vont se mettre, sans un mot,
Debout, autour du piano
Et me disent tendrement
Patronne, patronne

C'est fou comme ils sont heureux,
Mes hommes
Quand le son du piano noir
Résonne
Ils vont faire leurs bagages
Et on reprend le voyage
Faut qu'ils voient du paysage,
Mes hommes

Quand descend la nuit furtive,
Mes hommes
A pas de loup, ils s'esquivent
Personne,
Ils vont chasser dans la nuit
Bergers, gardez vos brebis
Qui ont le goût et l'envie
Des hommes, des hommes

Car, de la blonde à la rousse,
Mes hommes
Ils vont coucher leur peau douce,
Mes hommes
Et repartent dans la nuit,
Courtois, mais pas attendris
Quand ils ont croqué le fruit,
La pomme

Ils reviennent au matin,
Mes hommes
Avec des fleurs dans les mains,
Mes hommes
Et restent là, silencieux,
Timides, baissant les yeux
En attendant que je leur
Pardonne

Ils ont installé mon lit,
Mes hommes
Au calme d'une prairie,
Mes hommes
Je peux m'endormir à l'ombre
Ils y creuseront ma tombe
Pour la longue nuit profonde
Des hommes, des hommes

Pas de pleurs, pas une larme,
Mes hommes
Je n'ai pas le goût du drame,
Mes hommes
Continuez, le regard fier,
Je serai là, comme hier
Vous devant et moi derrière,
Mes hommes.

Mercredi 6 juin 2007 à 8:24


barbara - je serai douce
envoyé par bisonravi1987



Je serai douce   ( R.Forlani/Barbara )    ( 1970 )



Je serai douce, si douce
Quand tu me diras de l'être
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mes mains, mes cheveux, mes lèvres
Oui, je serai très très douce,
Quand, à midi
Tu me coucheras
Sur un lit d'herbe roussie,
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe noire de veuve
Sans aucun souci, vraiment

Je serai tendre, si tendre
Quand tu me diras de l'être
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mon cou, mes hanches, ma taille
Oui, je serai très très tendre

Quand à cinq heures
Tu me coucheras
Sur un lit de feuilles sèches
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe blanche d'épouse
Sans aucun souci vraiment

Je serai belle, si belle
Quand tu me diras de l'être
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mes reins, mes seins, mon étoile
Oui je serai très très belle,
Quand, à minuit
Tu me coucheras
Sur un lit aux draps défaits
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe rouge d'amante
Sans aucun souci vraiment
Je serai douce, si douce
Je serai tendre, si tendre
Je serai belle, si belle...

Extrait de la pièce de théâtre : Madame

Lundi 4 juin 2007 à 8:33


barbara - mes insomnies
envoyé par bisonravi1987




Les insomnies   ( Barbara/Barbara )   ( 1978 )



A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi
A voir tant d'yeux qui se ferment, couchés dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi

J'en ai connu des grands, des beaux, des bien bâtis, des gentils
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit
Pendant que je veillais seule en combattant mes insomnies

A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promène dans mes nuits
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies
Labourage et pâturage ne sont pas mes travaux de nuit

Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits,
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies
Et je gravis mon calvaire sur les escaliers de la nuit
J'ai déjà connu l'enfer, connaîtrai-je le paradis ?

Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit
Mais je rêve que je rêve qu'on a tué mes insomnies
Et que pâles, en robe blanche, on les a couchées dans un lit
A tant rêver que j'en rêve, les revoflà mes insomnies

Je rôde comme les chats, je glisse comme les souris
Et Dieu lui-même ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits

Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la même chose
Pouttant, c'est pareillement se coucher les paupières closes
Une longue nuit, où je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me réveille plus

Mais au ciel de mon lit, y'avait les pompiers de Paris
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie
Ô Messieurs dites-moi, ce que vous faites là, je vous prie
Madame, nous sommes là pour veiller sur vos insomnies

En un cortège chagrin, viennent mes parents, mes amis
Gravement, au nom du Père, du Fils et puis du Saint-Esprit
Si après l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'être venus

Je les vois déjà rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui prétendent connaître un remède à mes insomnies
Un médecin pour mes nuits, j'y avais pensé moi aussi
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies

A voir tant de gens qui dorment et s'endorment à la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi
Mais, si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...


Créée à Bobino en février 1975, cette chanson a été enregistrée en public en 1978 à l'Olympia, puis en studio pour l'album Seule.

Samedi 2 juin 2007 à 8:31


barbara - le temps du lilas
envoyé par bisonravi1987




Le temps du lilas    ( Barbara/Barbara )    ( 1962 )



Il a foutu le camp le temps du lilas
Le temps de la rose offerte,
Le temps des serments d'amour,
Le temps des toujours, toujours
Il m'a plantée là, sans me laisser d'adresse
Il est parti, adieu Berthe
Si tu le vois, ramène-le moi, dis
Le joli temps du lilas

On en sourit du coin de l'oeil
Mais on en rêve du grand amour
Je l'ai connu, j'en porte le deuil
Ça ne peut durer toujours
Je l'ai valsé au grand soleil,
La valse qui vous fait la peau douce
Je l'ai croqué, le fruit vermeil
A belle dents à belle bouche

J'en ai profité du temps du lilas,
Du temps de la rose offerte,
Du temps des serments d'amour,
Du temps des toujours toujours
Avant qu'il me quitte, pour me planter là
Qu'il me salue, adieu Berthe,
J'en ai profité, t'en fais pas pour moi,
Du joli temps du lilas

Il vous arrive par un dimanche
Un lundi, un beau jour comme ça
Alors, chaque nuit qui se penche
S'allume dans un feu de joie,
Et puis un jour c'est la bataille,
Meurent la rose et le lilas,
Fini le temps des épousailles,
C'est la guerre entre toi et moi

Et le voilà qui fout le camp
Sans nous crier gare,
La rose s'est trop ouverte,
On veut le rattraper mais il est trop tard,
Le joli temps du lilas
Il vous plante là
Sans laisser d'adresse
Salue et, adieu Berthe
Il vous file entre les doigts,
Le joli temps du lilas

Va te balancer à ses branches
Va-t'en rêver dans ses jardins
Va-t'en trainer hanche contre hanche
Du soir jusqu'au petit matin
 Va-t'en profiter du temps du lilas,
Du temps de la rose offerte,
Du temps des serments d'amour,
Du temps des toujours toujours
Ne reste pas là, va-t'en le ceuillir
Il passe et puis adieu Berthe
T'en fais pas pour moi j'ai mes souvenirs
Du joli temps que voilà

T'en fais pas pour moi j'ai mes souvenirs
Du joli temps du lilas...

Lundi 28 mai 2007 à 9:01


Barbara - il automne
envoyé par bisonravi1987




Il automne   ( Barbara/Barbara )   ( 1978 )



Il automne à pas furtifs
Il automne à pas feutrés
Il automne à pas craquants
Sous un ciel pourpre et doré,
Sur les jardins dénudés
Se reflètent. en transparence,
Les brumes d'automne rouillées,
Rouillées
Dans la forêt de tes cheveux
Aux senteurs de poivres mêlés
Et sur nos nuits de mi-novembre
Il automne miraculeux,
Il automne miraculeux

Il automne, il automne des chrysanthèmes
Sur leurs deux coeurs endeuillés
Il automne des sanglots longs
Sous un ciel gris délavé
Et de la gare au cimetière
Où ils reviennent chaque année
De banc de bois en banc de pierre
Et jusqu'à la dernière allée
On les voit d'escale en escale
Qui n'en peuvent plus d'être vieux
Sur ce chemin de leur calvaire
Qu'ils refont depuis tant des années
Il automne désespéré,
Il automne désespéré

Il automne, il automne,
Il automne des pommes rouges
Sur des cahiers d'écoliers
Il automne des châtaignes
Aux poches de leur tablier
Regarde les mésanges
En haut du grand marronnier
Il y a des rouges-gorges
Au jardin de Batignolles
Et les enfants de Novembre
Croient que sont venus du ciel
Ces petits oiseaux de plumes
Echappés d'un arc-en-ciel
Pour les enfants de Novembre
Qui ramènent, émerveillés,
Un peu de l'automne rousse
Au fond de leur tablier
Il automne le paradis,
Bien plus beau que le paradis

Il automne, il automne,
Il automne à pas furtifs,
A pas feutrés,
A pas craquants
Et sur nos nuits de mi-novembre
Il automne miraculeux,
Miraculeux, mon amour...

Vendredi 25 mai 2007 à 10:09


barbara - pierre
envoyé par bisonravi1987




Pierre   ( Barbara/Barbara )   ( 1964 )



Il pleut
Il pleut
Sur les jardins alanguis
Sur les roses de la nuit
Il pleut des larmes de pluie
Il pleut
Et j'entends le clapotis
Du bassin qui se remplit
Oh mon Dieu, que c'est joli
La pluie...

Quand Pierre rentrera
Tiens, il faut que je lui dise
Que le toit de la remise
A fui
Il faut qu'il rentre du bois
Car il commence à faire froid
Ici...

Oh, Pierre...
Mon Pierre
Sur la campagne endormie
Le silence et puis un cri
Ce n'est rien, un oiseau de nuit
Qui fuit
Que c'est beau cette pénombre
Le ciel, le feu et l'ombre
Qui se glisse jusqu'à moi
Sans bruit...

Une odeur de foin coupé
Monte de la terre mouillée
Une auto descend l'allée,
C'est lui...

Oh, Pierre
Pierre...

Mercredi 23 mai 2007 à 8:50


Barbara - l ile aux mimosas
envoyé par bisonravi1987




L'île aux mimosas   ( L.Plamondon/Barbara )   ( 1986 )



Il y a si peu de temps entre vivre et mourir
Qu'il faudrait bien pourtant
S'arrêter de courir

Toi que j'ai souvent cherché
A travers d'autres regards
Et si je t'avais trouvé
Et qu'il ne soit pas trop tard
Pour le temps qui me reste à vivre
Je stopperais mon piano ivre
Pour pouvoir vivre avec toi
Sur ton île aux mimosas
Et comme deux chevaux
Courant dans la prairie
Et comme deux oiseaux
Volant vers l'infini
Et comme deux ruisseaux
Cherchant le même lit
Nous irions dans le temps
Droits comme des roseaux
Quand sous le poids des ans
Nous courberions le dos
Ce serait pour mieux boire
Ensemble à la même eau
Et si tu m'avais cherchée
De soir en soir
De bar en bar
Imagine que tu m'aies trouvée
Et qu'il ne soit pas trop tard
Pour le temps qu'il me reste à vivre
Stopperais-tu ta vie ivre
Pour pouvoir vivre avec moi
Sur ton île aux mimosas
Nous aurions la fierté
Des tours de Cathédrales
Et nous serions plus près
Du ciel et des étoiles
Nous saurions le secret
Des aurores boréales
Il y a si peu de temps
Entre vivre et mourir
Qu'il faudrait bien pourtant
S'arrêter de courir
Toi que j'ai souvent cherché
A travers d'autres regards
Et si l'on s'était trouvé
Et qu'il ne soit pas trop tard
Pour le temps
Oh, le temps qu'il me reste
Je voudrais vivre avec toi
Sur ton île aux mimosas.


Extrait de Lily Passion.

Lundi 21 mai 2007 à 9:55

 
Hop-là   ( Barbara/J.J Debout/R.Romanelli )   ( 1970 )



Je vins au monde, je n'avais rien dans la tête
C'est drôle, j'avais tout, tout, tout dans les gambettes
Rue de Bagnolet, près de la rue des Pyrénées
Quand je suis née, hop-là

Sur un long corps, une curieuse petite tête
Une longue tige, une vraie fleur de pâquerette
Le pied cambré, pas besoin d'être prophète
Pour deviner, hop-là

Qu'à l'âge où l'on joue encore à chat perché
Sur les tabourets, au bar du Chat qui Pêche,
Les gambettes gainées de soie noire
Déjà, je me perchais, hop-là

Je n'ai pas dansé les rondes enfantines
Au bois joli, sonnaient, sonnaient les mâtines
A pas de loup, et déjà sans peur du loup,
A quinze ans, je trottinais

J'ai pas de tête, mais j'ai des jambes
Qui me portent, me rapportent
Je déambule, point virgule
Je dégaine ma dégaine

Enfant, j'avais l'âme pieuse
Et je rêvais d'être un jour
Une petite soeur du Bon Dieu
Ben, j'suis petite soeur d'amour

Venez à moi, venez donc, mes frères
Pourvu qu'on y croit, à chacun sa prière
Dieu m'a donné la foi et le savoir-faire
Qu'il soit loué, hop-là

Venez à moi, venez, Dieu vous le pardonne
Ce soir, c'est Noël dans le coeur des hommes
Qu'elle est jolie, la messe qu'on danse à minuit
Au creux d'son lit, hop-là

Si vous êtes musicien, je sais la messe en ré
Si vous êtes général, je vous ferais le défilé
Si vous êtes poète, je vous réciterai
La petite chanson d'Verlaine

Si vous aimez les marins, je serais mousse
Comme dit la chanson, je vous ferais ça en douce
Venez mes frères, je ne suis pas cultivée
Mais j'ai des connaissances

Rien dans la tête, toute en jambes
Je trottine et mutine
Douce, douce, pas farouche,
Je dégaine ma dégaine

Quel beau métier, je suis petite soeur d'amour
Infatigable, je vais de nuit et de jour
Quand on n'a pas de tête, il faut avoir des jambes,
C'est bien connu, hop-là

Et que m'importe, que ce soit le pauvre ou le riche
Pour moi, les hommes sont égaux, je m'en fiche
Comme c'est écrit, il faut aimer son prochain
J'aime le mien, hop-là

De mon enfance j'ai gardé l'âme pieuse
Bien sûr, je ne suis pas vraiment religieuse
Mais chaque jour, auprès de vous, mes chers frères,
J'égrène mon rosaire

Entrez mes frères, entrez, c'est l'heure où l'on prie
Ensemble, nous aurons d'autres paradis
Ensemble, nous monterons au septième ciel
Hop-là, hop-là, hop-là.

Lundi 7 mai 2007 à 8:31


barbara - j'ai troqué
envoyé par bisonravi1987




J'ai troqué    ( Barbara/Barbara/H.Rawson )    ( 1958 )




J'ai troqué mes chaussettes blanches
Contre des bas noirs
Et mon sarrau du dimanche
Contre de la moire
Mon doux regard d'infante
Et mes allures guindées
Pour des regards d'amante
Pour des airs encanaillés

Les matinées enfantines
Où l'on bousculait Chopin
Les réunions de cousines
Autour d'un fuseau de lin
Les petites bonnes à tout faire
Que mon père affectionnait
Et les amants de ma mère
Qui s'installaient pour l'année
Ben, j'en ai eu assez

J'ai troqué mes chaussettes blanches
Contre des bas noirs
Et mon sarrau du Dimanche
Contre de la moire
Et ce besoin de tendresse
Que je trimballais
L'ai changé pour des caresses
L'ai changé pour des baisers

J'ai quitté le vieux domaine
Où mes rêves agonisaient,
Mon titre de châtelaine
Sans soupirs et sans regrets
La rue qui est une grande famille
N'a pas hésité,
Elle a fait de moi sa fille
Elle m'a adoptée

Elle a transformé en rires
Mes airs tristes d'autrefois
Elle m'a changée, on peut le dire
Me voilà fille de joie
J'ai troqué mes chaussettes blanches
Contre des bas noirs
Et mon sarrau du dimanche
Contre de la moire.


Premier texte de Barbara enregistré en studio ( janvier 1958 ) repris dans sa version définitive dans le deuxième 30 cm Philips ( 1965 )

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