Samedi 14 avril 2007 à 8:39


Tu sais   ( Barbara/Barbara )  ( 1968 )


Tu sais, si ce n'était pas toi,
Si ce n'était pas toi
Au bout de ce voyage,
Tu sais, si ce n'était pas toi,
Referais-je les pas,
Aurais-je le courage
De te venir,
De recommencer un voyage,
De te venir,
De risquer peut-être un naufrage ?
Tu sais, je suis si lourde
Du temps que je porte,
Si lourde, lourde
Et l'idée de refaire mes bagages
Au creux de l'hiver, c'est dur, à mon àge.
Je veux dormir. J'ai besoin de silence.
Je n'en peux plus, et soudain, je balance, je balance
Car toi, chaque fois que je te retrouve,
Toi, c'est la vie que je redécouvre.
J'ai beau savoir, et te connaitre et m'y attendre,
C'est fou, mais je sais qu'encore tu vas me surprendre,
M'étonner, m'émerveiller.
Je viens, et tant pis si l'on se déchire.
Je viens, je veux le meilleur et le pire.
Je viens demain car je veux te rejoindre.
Je viens, je pars dès que le jour va poindre.
Ce qu'il faut vivre, s'il faut le vivre,
Je viens pour le vivre avec toi, toi, toi...

Vendredi 13 avril 2007 à 17:44


Précy jardin   ( Barbara/Barbara )   ( 1981 )


Précy,
Oh, jardin de Précy,
Précy,
Oh, que j'aime tes soirs de mélancolie,
Mélancolie.
Jardin
A ciel ouvert,
Jardin,
Est-ce déjà le paradis ?
Précy,
Oh, que j'aime t'attendre, le soir, à Précy,
Silence.
Juste le clocher qui sonne minuit,
Les oiseaux de soie qui se glissent
Près des pivoines endormies
Et les glycines qui frémissent.
Jardin,
Oh, jardin de Précy,
Oh, ma merveille,
Oh, mon pays,
Suis-déjà en paradis ?

Précy,
Bien sûr, un jour, je m'en irai d'ici
Plus loin,
Là-bas, vers un autre pays
Mais, si je peux vouloir quelque chose,

Oh, j'aimerais savoir que fleurissent mes roses
A ciel ouvert
Pour ceux qui s'aiment,
A ciel ouvert,
Que tu deviennes,
Un square,
Un square,
Joli,
Tout petit, petit,
Un square,
Qui deviendrait le paradis
Pour tous les enfants
De Précy.
Oh, mon cher jardin,
Précy,
Oh, ma merveille,
Mon Précy jardin...

Vendredi 13 avril 2007 à 8:41


A mourir pour mourir   ( Barbara/Barbara )  ( 1964 )


A mourir pour mourir
Je choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre
Je ne veux pas attendre

J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
Fanée sous ma dentelle

Et ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire

J'ai vu l'or et la pluie
Sur des forêts d'automne
Les jardins alanguis
La vague qui se cogne
La vague qui se cogne

Et je sais, sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su, à genoux
La beauté d'une rose
La beauté d'une rose

Et tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire

Au jardin du bon Dieu
Ça n'a plus d'importance
Qu'on s'y couche amoureux
Ou tombé pour la France
Ou tombé pour la France

Il est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille
Qu'à vos champs de bataille

Et ne comptez pas sur moi
S'il faut soulager mes frères
Et, pour mes frères, ça ira
J'ai fait ce que j'ai su faire

Si c'est peu, si c'est rien
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine
Mais je m'en vais sereine

Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir
Je quitte vos rivages
Je quitte vos rivages

Car mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre

Mardi 3 avril 2007 à 23:22


A chaque fois   ( Barbara/Barbara )   ( 1967 )


Chaque fois qu'on parle d'amour,
C'est avec "jamais" et "toujours",
"Viens, viens, je te fais le serment
Qu'avant toi, y avait pas d'avant,
Y avait pas d'ombre et pas de soleil.
Le jour, la nuit c'était pareil.
Y avait pas au, creux de mes reins,
Douce, la chaleur de tes mains.",
A chaque fois, à chaque fois,
Chaque fois qu'on parle d'amour.

Chaque fois qu'on aime d'amour,
C'est avec "jamais" et "toujours".
On refait le même chemin
En ne se souvenant de rien
Et l'on recommence, soumise,
Florence et Naples,
Naples et Venise.
On se le dit, et on y croit,
Que c'est pour la première fois,
A chaque fois, à chaque fois,
Chaque fois qu'on aime d'amour.

Ah, pouvoir encore et toujours
S'aimer et mentir d'amour
Et, bien qu'on connaisse l'histoire,
Pouvoir s'émerveiller d'y croire
Et se refaire, pour pas une thune,
Des clairs d'amour au clair de lune
Et rester là, c'est merveilleux,
A se rire du fond des yeux.
Ah, pouvoir encore et toujours
S'aimer et mentir d'amour.

Ah redis-le, redis-le moi,
Que je suis ta première fois.
Viens, et fais-moi le serment
Qu'avant moi, y avait pas d'avant,
Y avait pas d'ombre et pas de soleil.
Le jour, la nuit, c'était pareil.
Y avait pas, au creux de tes reins,
Douce, la chaleur de mes mains.
Ah redis-le, redis-le moi,
Que je suis ta première fois.
Ah, redis-le moi, je te crois.
Je t'aime, c'est la première fois,
Comme à chaque fois,
Comme à chaque fois,
Comme à chaque fois...

Dimanche 1er avril 2007 à 17:52



Parce que  ( Barbara/Barbara )   ( 1967 )


C'est parce que ton épaule à mon épaule,
Ta bouche à mes cheveux,
Et ta main sur mon cou,
C'est parce que dans mes reins,
Quand ton souffle me frôle,
C'est parce que tes mains,
C'est parce que joue à joue,
C'est parce qu'au matin,
C'est parce qu'à la nuit,
Quand tu dis "viens", je viens,
Tu souris, je souris,
C'est parce qu'ici ou là,
Dans un autre pays,
Pourvu que tu y sois,
C'est aussi mon pays,

C'est parce que je t'aime,
Que je préfère m'en aller,
Car il faut savoir se quitter,
Avant que ne meure le temps d'aimer,

C'est parce que j'ai peur de voir s'endeuiller,
Les minutes, les heures, les secondes passées,
C'est parce que je sais qu'il faut un presque rien,
Pour défaire une nuit et se perdre au matin,
Je ne laisserai pas pencher sur notre lit,
Ni l'ombre d'un regret, ni l'ombre d'un ennui,
Je ne laisserai pas mourir au fils de jours,
Ce qui fut toi et moi, ce qui fut notre amour,
Il ne sera jamais emporté par le temps,
Je l'emporte moi-même, il restera vivant,

Oh laisse-moi, oui je t'aime,
Mais je préfère m'en aller,
Car il faut savoir se quitter,
Avant que ne meure le temps d'aimer,

J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents,
Et portaient leur amour comme on porte un enfant,
J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents,
Et tombaient à genoux, dans le soir finissant,
Je les ai retrouvés, furieux et combattants,
Comme deux loups blessés, que sont-ils maintenant,

Ça je ne veux pas, je t'aime,
Je ne veux pas nous déchirer,
C'est mieux, crois-moi, de nous quitter,
Avant que ne meure le temps d'aimer,
C'est mieux, bien mieux, de nous quitter,
Avant que ne meure le temps d'aimer...

Jeudi 29 mars 2007 à 22:22


L'Amour magicien   ( Barbara/Barbara )   ( 1978 )


Toi, au bout de ma vie,
Au bout de mes nuits,
Quand tout est fini,
Toi, que viens-tu chercher,
A l'heure où mes lampions
S'éteignent,
S'éteignent ?

Toi, mais que me veux-tu
Et que cherches-tu
Au fond de mes yeux
Fatigués,
Fatigués ?

Vois, mes lampions s'éteignent.
Ma fête est finie.
Il faut t'en aller.

Je savais que, quelque part,
Tu existais
Mais tu viens si tard.
Je le savais
Que tu serais pareil à mon rêve
Avec tes mains douces
Sur mon poignet,
Tes yeux, mes vagues pour m'y noyer.
Ô magicien, magicien,
Tu m'as redonné la lumière.
Ma fatigue est un oiseau blanc
Qui survole tes océans.
Magicien, magicien,
Je retrouve le goût de vivre

Mais trop tard.
Tu me viens trop tard.
Au bout de ma vie,
Tu vois, c'est fini
Et rien, rien n'y pourra rien.
Je m'arrête ici.
Toi, tu vas plus loin.

Tu sais, au bout de ma vie,
Et de tant de nuits
Passées à dire
Je t'aime, je t'aime,
Un jour,
Il fallait qu'un jour,
Pour moi, ce soit la fin du voyage
Et c'est le bout de ma vie,
Le bout de mes nuits

Et puis c'est fini.
Rien, rien, tu n'y peux plus rien,
Amour magicien.
Passe ton chemin.

Au bout de ma vie,
Et c'est fini, fini.
Rien, tu n'y pourras rien.
Mes lampions s'éteignent.
Ma fête est finie...

Samedi 24 mars 2007 à 23:18


Une petite cantate   ( Barbara/Barbara )   ( 1965 )


Une petite cantate
Du bout des doigts
Obsédante et maladroite
Monte vers toi
Une petite cantate
Que nous jouions autrefois
Seule, je la joue, maladroite
Si, mi, la, ré, sol, do, fa

Cette petite cantate
Fa, sol, do, fa
N'était pas si maladroite
Quand c'était toi
Les notes couraient faciles
Heureuses au bout de tes doigts
Moi, j'étais là, malhabile
Si, mi, la, ré, sol, do, fa

Mais tu est partie, fragile
Vers l'au-delà
Et je reste, malhabile
Fa, sol, do, fa
Je te revois souriante
Assise à ce piano-là
Disant "bon, je joue, toi chante
Chante, chante-la pour moi"

Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Oh mon amie, oh ma douce
Oh ma si petite à moi
Mon Dieu qu'elle est difficile
Cette cantate sans toi

Une petite prière
La, la, la, la
Avec mon cœur pour la faire
Et mes dix doigts
Une petite cantate
Mais sans un signe de croix
Quelle offense, Dieu le père
Il me le pardonnera

Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa
Les anges, avec leur trompette
La jouerons, jouerons pour toi
Cette petite cantate
Qui monte vers toi
Cette petite cantate
Qui monte vers toi

Si, mi, la, ré
Si, mi, la, ré
Si, sol, do, fa...

Dimanche 21 janvier 2007 à 21:25

 


Toi    
( Barbara/Barbara )   ( 1965 )


Tu me fais des nuits et des jours
Et des jours et des nuits d'amour.
Toi, je le sais, tu pourrais même
M'ensoleiller sous la pluie même.
Avant toi, d'autres sont venus
Que je n'ai jamais reconnus.
Pour toi, je ne suis pas la même.
Toi, ce n'est pas pareil, je t'aime,
Je t'aime.

Tu me fais des nuits et des jours
Et des jours et des nuits d'amour.
Tu me fais la mer et les dunes
Et des plages au clair de la lune.
Avec ta gueule de Jésus,
Tu es venu, oh bien venu
Et tu m'as griffée, en douceur,
Là, juste à la pointe du cœur,
A la pointe du cœur.

Tu me fais des nuits et des jours
Et des jours et des nuits d'amour
Et dans tes bras, je fais naufrage
Sans même quitter le rivage.
J'ai beau connaître mon affaire
Du boy scout jusqu'au légionnaire,
Devant toi, j'étais vraiment nue,
Le jour où tu m'as dévêtue.

Tu m'as faite, au premier matin,
Timide et vierge, vierge et catin.
Pour toi, je ne suis plus la même.
Toi, ce n'est pas pareil, je t'aime.

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