Mardi 24 avril 2007 à 8:55


Le soleil noir  ( Barbara/Barbara )   ( 1968 )


Pour ne plus, jamais plus, vous parler de la pluie,
Plus jamais du ciel lourd, jamais des matins gris,
Je suis sortie des brumes et je me suis enfuie,
Sous des ciels plus légers, pays de paradis,
Oh, que j'aurais voulu vous ramener ce soir,
Des mers en furie, des musiques barbares,
Des chants heureux, des rires qui résonnent bizarres,
Et vous feraient le bruit d'un heureux tintamarre,
Des coquillages blancs et des cailloux salés,
Qui roulent sous les vagues, mille fois ramenés,
Des rouges éclatants, des soleils éclatés,
Dont le feu brûlerait d'éternels étés,
Mais j'ai tout essayé,
J'ai fait semblant de croire,
Et je reviens de loin,
Et mon soleil est noir,
Mais j'ai tout essayé,
Et vous pouvez me croire,
Je reviens fatiguée,
Et j'ai le désespoir,
Légère, si légère, j'allais court vêtue,
Je faisais mon affaire du premier venu,
Et c'était le repos, l'heure de nonchalance,
A bouche que veux-tu, et j'entrais dans la danse,
J'ai appris le banjo sur des airs de guitare,
J'ai frissonné du dos, j'ai oublié Mozart,
Enfin j'allais pouvoir enfin vous revenir,
Avec l'œil alangui, vague de souvenirs,
Et j'étais l'ouragan et la rage de vivre,
Et j'étais le torrent et la force de vivre,
J'ai aimé, j'ai brûlé, rattrapé mon retard,
Que la vie était belle et folle mon histoire,
Mais la terre s'est ouverte,
Là-bas, quelque part,
Mais la terre s'est ouverte,
Et le soleil est noir,
Des hommes sont murés,
Tout là-bas, quelque part,
Les hommes sont murés,
Et c'est le désespoir,
J'ai conjuré le sort, j'ai recherché l'oubli,
J'ai refusé la mort, j'ai rejeté l'ennui,
Et j'ai serré les poings pour m'ordonner de croire,
Que la vie était belle, fascinant le hasard,
Qui me menait ici, ailleurs ou autre part,
Où la fleur était rouge, où le sable était blond,
Où le bruit de la mer était une chanson,
Oui, le bruit de la mer était une chanson,
Mais un enfant est mort,
Là-bas, quelque part,
Mais un enfant est mort,
Et le soleil est noir,
J'entends le glas qui sonne,
Tout là-bas, quelque part,
J'entends le glas sonner,
Et c'est le désespoir,
Je ne ramène rien, je suis écartelée,
Je vous reviens ce soir, le cœur égratigné,
Car, de les regarder, de les entendre vivre,
Avec eux j'ai eu mal, avec aux j'étais ivre,
Je ne ramène rien, je reviens solitaire,
Du bout de ce voyage au-delà des frontières,
Est-il un coin de terre où rien ne se déchire,
Et que faut-il donc faire, pouvez-vous me le dire,
S'il faut aller plus loin pour effacer vos larmes,
Et si je pouvais, seule, faire taire les armes,
Je jure que, demain, je reprends l'aventure,
Pour que cessent à jamais toutes ces déchirures,
Je veux bien essayer,
Et je veux bien y croire,
Mais je suis fatiguée,
Et mon soleil est noir,
Pardon de vous le dire,
Mais je reviens ce soir,
Le cœur égratigné,
Et j'ai le désespoir,
Le cœur égratigné,
Et j'ai le désespoir...

Lundi 23 avril 2007 à 20:37

 
Femme-Piano-Lunettes   ( Barbara/Barbara )  ( 1994 )


Homme,
Touche pas mon piano,
Touche pas mes remparts,
Touche pas mes lunettes,
Touche pas mon regard,
Touche pas ma roulotte,
Touche pas mes bateaux,
Touche pas mes hasards,
Touche pas mes silences.
Ne touche pas mes théâtres.
Ne me touche à rien.
J'ai tout, j'veux rien.
Péccable.
Ont touché à rien, sont partis plus loin.
Rien à dire.
Faut savoir
C'que vouloir.
M'ont laissée toute seule
Avec mes lunettes, avec mon piano.
Touche pas mon piano,
Touche pas mes remparts,
Touche pas mes lunettes,
Touche pas mes regards,
Touche pas ma roulotte,
Touche pas mes départs,
Touche pas mes hivers,
Touche pas mes lumières.
Ne me touche à rien.
Homme,
J'ai tout, j'veux rien.
Mais sois bateau,
Sois vaisseau,
Sois la plage,
Sois velours,
Sois amour,
Sois danger,
Sois douceur,
Sois jaloux,
Sois fureur,
Sois soleil.
Tiens...
Sois soleil.
Je suis brume :
On sera bien ensemble.
Nos rires sont les mêmes.
Tu pleures mes chagrins, et j'ai mal des tiens.
C'est bien,
Mais ne me touche à rien.
J'ai tout, j'veux rien.
Péccable.
A touché à rien, est parti plus loin.
Rien à dire.
Faut savoir
C'que vouloir.
Est parti plus loin.
M'a laissée toute seule,
Avec mes lunettes, avec mon piano
Avec ma bible à moi, avec ça, tout ça,
Avec ma vie, ma vie,
Ma vie comme j'ai su,
Comme j'ai pu, comme j'ai voulu,
Belle, ma vie belle,
Belle.
Rien à dire,
Je vis mes délires.
Je suis folle, je chante, j'm'envole.
Avec vous j'ai tout, j'ai tout.
Mais Si Mi La Ré Si,
Le soir,
J'suis seule
Dans mon lit
Parce que
Touche pas mon piano,
Touche pas mes remparts,
Touche pas mes lunettes,
Touche pas mon regard,
Touche pas mes théâtres.
Péccable.
Ont touché à rien.
M'ont laissée toute seule
Avec mes lunettes, avec mon piano.
M'ont laissée toute seule,
Toute seule.
J'suis seule dans mon lit.

Dimanche 22 avril 2007 à 9:04


La saisonneraie   ( Barbara/Barbara-F.Botton )  ( 1972 )


La saisonneraie
Où l'on s'abritait
Pour y vivre ensemble
La plus folle passion,
La saisonneraie
Que tu as quittée
Restera pour moi
La plus belle maison.

Si belle en Mai
Lorsque refleurissaient
Les roses si lourdes,
Si lourdes, si lourdes,
Si belle en Juillet
Lorsqu'on s'endormait
Près des roses rouges,
Si rouges, si rouges

Et je sais, tu voudrais
Pouvoir oublier
Comme tu l'aimais,
La maison des amours
Mais, où que tu sois,
Tu y reviendras.
La saisonneraie,
Tu ne l'oublieras pas.

Si belle à l'automne
Tant que l'on s'étonne
De l'automne rousse
Là-haut dans ma chambre,
Si chaude en Décembre
Quand tu me fais douce,
Si douce, si douce,

Tu sais, avant toi,
Bien d'autres que toi
Ont quitté un jour
La maison des amours,
Mais jamais déserte
Et la porte ouverte,
Elle est devenue
La maison des amours.

On m'a raconté
Que, par le passé,
Quelque charme étrange
L'avait envoûtée
On m'a raconté.
Qu'elle a le secret
Des amours étranges,
Etranges, étranges.

La saisonneraie,
Je t'y attendrai,
Tranquille.
Je sais que tu m'y reviendras
Car nul ne peut rien
Contre le secret
De tous ceux qui s'aiment.
A la saisonneraie,
Tu m'y reviendras
Car j'ai le secret
De tous ceux qui s'aiment,
A la saisonneraie...

Samedi 21 avril 2007 à 23:13


La ligne droite  ( Moustaki/Barbara )  ( 1973 )


Je ne t'attends pas au bout d'une ligne droite:
tu sais, il faudra faire encore des détours
et voir passer des jours et des jours,
mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte.

Il pleut chez moi, chez toi le soleil est de plomb.
Quand pourrons-nous enfin marier nos saisons ?
Quand pourrons-nous rentrer ensemble à la maison ?
Nous avons le temps, mais pourquoi est-ce si long ?

Tes habits porteront des traces de poussière
et le parfum fané des amours passagères
qui t'ont rendu parfois l'absence plus légère.
A l'aube de mes nuits blanches et solitaires

Oh, moi, mon cher amour,bien sûr j''ai eu des hommes
qui m'ont rendu la vie un peu moins monotone,
et m'aident à supporter l'hiver après l'automne.
Et les silences obstinés du téléphone

On ne s'attend pas au bout d'une ligne droite:
tu sais, il faudra faire encore des détours
et voir passer des jours et des jours,
mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte.

Nous nous raconterons nos triomphes et nos fêtes.
Mais comment s'avouer nos superbes défaites,
nos doutes répétés, nos angoisses secrètes?
Et s'accroche à chaque pensée, à chaque geste.

Un jour, tu seras au bout de mes voyages,
un jour, tu viendras malgré tous les détours.
Nous dormirons ensemble et nous ferons l'amour
dans un monde réinventé à notre image.

Samedi 21 avril 2007 à 0:17


 


Sables mouvants  ( Barbara/Barbara
( 1994 )


J'suis plus d'ton âge,
Mais t'as le goût, a m'regarder,
Premier voyage.
Je plie le cou, sous tes baisers.
T'as poussé doucement ma porte
Refermée
Et tu m'as dit, en quelque sorte :
"Je voudrais t'aimer."
Et, dans le vide où je m'avance,
Un peu cassée,
Sans plus rien voir,
Plus rien savoir, rien écouter,
T'as dit "je veux"
Avec ferveur.
Tu t'es couché
Aux sables mouvants
Des amours condamnées.

Nos saisons ne sont plus les mêmes.
Tu es printemps
Je suis hiver
Et la saison de nos je t'aime
Pourrait nous mener en Enfer.

J'suis plus d'ton âge
Mais j'ai bonheur a t'regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée.
Tu pousses doucement ma porte
Entrebâillée
Et j'ai tout le ciel en escorte
Pour voyager
Et c'est cadeau
De t'attendre, de te rêver,
Et c'est cadeau
Pour offrande,
Tous tes étés,
Et c'est cadeau.
Le jour se lève
Pour se poser
Sur les matins
D'un nouveau monde
Réinventé.

Notre saison est la même,
Toi le printemps
De mes hivers
Et la saison de nos je t'aime,
C'est la saison des Enfers.

Un jour, demain, je partirai
Sans rien te dire, sans m'expliquer,
Demain, demain,
Mais avant, que plus loin
Notre vie, à la dérive
Soit emportée,
Avant, oublions, tout
Et partageons l'instant
De cet instant,
Ta vie, ma vie
Avant l'orage
Où tout s'éclate
Foudroyé.
Que l'on se fonde, se confonde
A nous aimer,
Fermons doucement notre porte
Et, cachés,
On aura le ciel, en escorte
Pour rêver
Et sans mémoire, plus rien savoir
Mais vivre
Juste l'instant, de ce présent,
Le vivre,
Aux sables mouvants
De nos amours condamnées
Les saisons,
Qu'est-ce que ça peut faire ?
On va s'aimer.

J'suis plus d'ton âge
Mais c'est bonheur de t'regarder.
On fait voyage
Dans une vie
Recommencée...

Vendredi 20 avril 2007 à 11:04


 

( Pièce de théâtre : Madame )


De jolies putes vraiment ( Barbara/R.Forlani )  ( 1970 )
 
Nous avons eu mam'zelle Pompon
Nous avons eu la grosse Charlotte
Ninie de Vannes et la Zonzon
Qui arrosait chaque soir sa motte
Au cognac et au marsala
Nous avons eu Marie Ficelle
Qui revenait de Douala
Et qui chatouillait le colonel.

De jolies putes vraiment
Et un vraiment bien beau bordel
Même qu'à Dakar
Ça je peux le dire
Ils n'en avaient pas de pareil.

Nous avons eu Lulu Mange-Tout
Nana-Frisson et miss Poilpoil
Celle qui rendit les hommes fous
Quand elle dansait avec ces voiles
Qui cachaient même pas son cœur
Ni ses six poils de salsifis
Nous avons eu Nini d'Honfleur
Et Rita qui pissait au lit.

De jolies putes vraiment
Et un vraiment bien beau bordel
Même qu'à Dakar
Ça je peux le dire
Ils n'en avaient pas de pareil.

Nous avons eu Bébé Fortiche
Qu'était tatouée de bas en haut
Elle avait des cœurs sur les miches
Et les noms de nos généraux
Calligraphiés sur sa praline
Nous avons eu mam'zelle-monsieur
Un ancien para d'Indochine
Qu'avait vraiment pas froid aux yeux.

De jolies putes vraiment
Et un vraiment bien beau bordel
Même qu'à Dakar
Ça je peux le dire
Ils n'en avaient pas de pareil.

De jolies putes vraiment
Et un vraiment bien beau bordel
Même qu'à Dakar
Ils n'en avaient pas de pareil.
 

Mercredi 18 avril 2007 à 22:06

 

  
   La musique    ( Barbara/Barbara )    ( 1978 )


Te souviens-tu de cette nuit,
De cette belle nuit d'automne ?
Je t'avais fait, je m'en souviens,
Une chanson de trois fois rien.
Si les mots se sont envolés
Par notre fenêtre entr'ouverte,
La musique, la musique,
La musique nous est restée.
Les Cosanini sont partis.
Je crois qu'ils ne reviendront plus
Et la rivière est asséchée
Là où nous allions nous baigner.
Dans les allées du grand canal,
Les arbres sont décapités.
Il ne reste plus rien,
Rien, plus rien
Que la musique,
Cette musique,
Ces quelques notes,
Ce trois fois rien
Que je t'avais fait, ce soir-là.
Tu disais "Ma musique".
Tu verras ta musique
A l'heure où je n'aurai plus rien.
Elle te sera comme un soleil.

Dans ta cellule de béton gris
Où tu as grillagé tes jours,
J'imagine ta solitude
Et je connais ton désarroi.
Peut-être que, sur ton transistor,
Il t'arrive d'entendre ma voix.
C'est le seul moyen qu'il me reste
Pour que parvienne jusqu'à toi
Cette musique,
Ta musique,
Quelques notes,
Trois fois rien,
Pour toi, rien que pour toi.
Tu disais "ma musique"
Et ce soir, ta musique,
Si tu crois que tu n'as plus rien,
Tu vois qu'elle te reste encore.

C'est vrai que je t'avais promis,
Lorsque nous nous sommes quittés
Que, là où tu vivrais ta vie,
Ma musique t'accompagnerait.
Au long de ces tristes couloirs
Où tu marches ta vie chagrin,
Fidèle comme la mémoire,
Je sais qu'elle ira jusqu'à toi.
C'est ta musique,
Mon amour. Ecoute :
Je chante ta musique,
Quelques notes,
Trois fois rien.

Pour toi, rien que pour toi
Et, dans ton hiver,
Et, dans ce désert,
Qu'elle brille comme un soleil.

C'est ta musique,
Mon amour, ta musique,
Trois fois rien,
Pour toi, rien que pour toi
Et, dans ton hiver,
Et, dans ce désert,
Qu'elle brille comme un soleil...

Lundi 16 avril 2007 à 13:23


Vienne   ( Barbara/Barbara )   ( 1972 )


Si je t'écris, ce soir, de Vienne
J'aimerais bien que tu comprennes
Que j'ai choisi l'absence
Comme dernière chance
Notre ciel devenait si lourd
Si je t'écris, ce soir, de Vienne
Oh, que c'est beau l'automne à Vienne
C'est que, sans réfléchir,
J'ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi
Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine
Il semble que les ombres
Tournent et se confondent
Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne
Ta lettre a du croiser la mienne
Non, je ne veux pas que tu viennes
Je suis seule et puis j'aime
Être libre, oh que j'aime
Cet exil à Vienne sans toi

Une vieille dame autrichienne
Comme il n'en existe qu'à Vienne
Me loge, dans ma chambre
Tombent de pourpre et d'ambre,
De lourdes tentures de soie
C'est beau, à travers les persiennes
Je vois l'église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose
C'est bleu, ses gris, ses mauve
Et la nuit par-dessus les toits
C'est beau, Vienne, c'est beau, Vienne

Cela va faire une semaine
Déjà, que je vis seule à Vienne
C'est curieux, le hasard
J'ai croisé, l'autre soir,
Nos amis de Luntachimo
Cela va faire une semaine
Ils étaient de passage à Vienne
Ils n'ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne sans toi
Moi, moi, je me promène
Je suis bien, je suis bien

Et puis, de semaine en semaine,
Voila que je vis seule à Vienne
Tes lettres se font rares
Peut être qu'autre part
Tu as trouvé l'oubli de moi
Je lis, j'écris, mais quand même
Qu'il est long, l'automne à Vienne
Dans ce lit à deux places
Où la nuit, je me glace
Tout à coup, j'ai le mal de toi
Que c'est long Vienne, que c'est loin Vienne

Si je t'écris, ce soir de Vienne, chéri
C'est qu'il faut que tu viennes
J'étais partie, pardonne-moi
Notre ciel devenait si lourd
Mais toi, de Paris jusqu'à Vienne,
Au bout d'une invisible chaîne
Tu me guettais, je pense
Jouant l'indifférence
Et tu m'as gardée, malgré moi
Il est minuit, ce soir à Vienne
Mon Amour, il faut que tu viennes
Tu vois, je m'abandonne
Il est si beau, l'automne
Et je veux le vivre avec toi
Que c'est beau, Vienne, avec toi, Vienne...

Dimanche 15 avril 2007 à 15:44


Faxe-moi   ( Barbara/Barbara)  ( 1996 )


Faxez-me,
Faxez-moi.
J'entends,
Je reçois
Votre humeur de l'instant
Qui passe
Dans vos mots
Ecris là.
Je lis
Et je vois
Que vous pensez
Toujours
A moi.
Faxez-moi,
Faxez-moi
Vos émois,
Fax d'amour
Entre nous
Où les mots
Sont fous,
De vous à moi,
De moi vers vous.
Non,
C'est mieux
De ne pas
Se connaître.
Cela changerait tout.
Peut-être
Votre impatience
Devient démence.
Laissez.
Laissez,
Que se grisent nos âmes.
Surtout
Ne perdons pas
Le charme,
Le charme
Etrange
De nos échanges.
Que j'aimerais
Garder
Vos fax,
Que jamais l'encre
Ne s'en efface.
C'est beaucoup de vous
Jeté-là
Par la magie
De cette invention
Diabolique
Qui rend votre désir
Magique.
Vous êtes là,
Tout près
De moi.
Faxez-me.
Faxez-moi.
J'entends,
Je reçois
Votre humeur
De l'instant
Qui passe.
Faxons-nous
Des mots doux,
Petits riens du tout
Qui, les uns aux autres,
S'enlacent.
Faxez-moi.
Faxez-moi
Vos émois,
Fax d'amour
Entre nous
Où les mots sont fous,
De vous à moi,
De moi vers vous.
De l'aube porcelaine
Jusqu'à la nuit de Chine,
Je guette
La seconde divine
De nos rendez-vous,
Mais parlez-moi :
Ditez-moi vos délires.
Les hommes meurent
De ne rien se dire
Mais pas toi,
Pas moi,
Pas nous.
Je peux suivre
Tous les voyages
Inscrits là
En haut de la page :
Marvinska, Singapour,
Qu'importe !
Si la distance est longue,
Il suffit de quelques secondes
Et vous serez là,
Près de moi.
Faxez-me.
Faxez-moi.
J'entends,
Je reçois
Vos humeurs
De l'instant
Qui passe.
Faxons-nous
Des mots doux,
Petits riens du tout
Qui, les uns aux autres,
S'enlancent.
Faxez-moi.
Faxez-moi
Vos émois,
Fax d'amour
Entre nous
Où les mots sont fous.

 

Dimanche 15 avril 2007 à 0:16


Attendez que ma joie revienne   ( Barbara/Barbara )  ( 1963 )


Attendez que ma joie revienne
Et que se meure le souvenir
De cet amour de tant de peine
Qui n'en finit pas de mourir.
Avant de me dire je t'aime,
Avant que je puisse vous le dire,
Attendez que ma joie revienne,
Qu'au matin je puisse sourire.

Laissez-moi. Le chagrin m'emporte
Et je vogue sur mon délire.
Laissez-moi. Ouvrez cette porte.
Laissez-moi. Je vais revenir.
J'attendrai que ma joie revienne
Et que soit mort le souvenir
De cet amour de tant de peine
Pour lequel j'ai voulu mourir.
J'attendrai que ma joie revienne,
Qu'au matin je puisse sourire,
Que le vent ait séché ma peine
Et la nuit calmé mon délire.

Il est, paraît-il, un rivage
Où l'on guérit du mal d'aimer.
Les amours mortes y font naufrage,
Epaves mortes du passé.
Si tu veux que ma joie revienne,
Qu'au matin, je puisse sourire
Vers ce pays où meurt la peine,
Je t'en prie, laisse-moi partir.
Il faut de mes amours anciennes
Que périsse le souvenir
Pour que, libérée de ma chaîne,
Vers toi, je puisse revenir.

Alors, je t'en fais la promesse,
Ensemble nous irons cueillir
Au jardin fou de la tendresse
La fleur d'amour qui va s'ouvrir
Mais c'est trop tôt pour dire je t'aime,
Trop tôt pour te l'entendre dire.
La voix que j'entends, c'est la sienne.
Ils sont vivants, mes souvenirs.
Pardonne-moi : c'est lui que j'aime.
Le passé ne veut pas mourir.

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