Jeudi 31 juillet 2008 à 9:09

 


L'érotisme dans l'oeuvre de Barbara
L'érotisme représente une évocation amoureuse très présente dans l'oeuvre de Barbara. Ses jeux érotique alternent, selon son choix, un désir de soumission et une volonté de domination : "  (...) j'ai besoin d'être dominée. Je crois comme beaucoup d'entre nous. Moi, j'ai besoin d'avoir constamment au poignet un bracelet d'argent cerclé, d'esclave " dit-elle.  " Je serai obéissante/ Quand tes mains caresseront/ Mon cou, mes hanches, ma taille " ( Je serai douce ) Dotée d'une immense sensualité à fleur de mots, Barbara parvient à dénuder des corps avec le verbe. La montée du désir est le plus souvent exprimée par la sensualité d'une main caressant de longs cheveux d'homme, toison érotique où se mêlent d'excitant parfums : " Il a des cheveux de nuit/ Longs et brillant de satin/ Que j'aime y glisser mes mains/ Il a des cheveux d'Indien " ( L'Indien ) " Dans la forêt de tes cheveux/ Aux senteurs de poivres mêlés " ( Il automne ) Quand à l'acte érotique, il est décrit sous fond d'inspiration maritime mallarméenne : le lit est un voilier qui tangue au rythme de l'étreinte, et Barbara s'offre à l'amour dans le tourbillon orgasmique des " hautes mers " Peut-être celles d'Abidjan où elle vécut l'amour-passion de sa vie : " Tu ne te souviendras pas/ De nos corps couchés sur le sol/ Les corps s'enfoncent comme les pas/ Dans le sable où le vent les vole " ( Tu ne te souviendras pas )  " Tu es la vague où je me noie/ Et je m'enroule au creux de toi " ( A peine ) " Ma fatigue est un oiseau blanc/ Qui survole tes océans " ( L'amour magicien ) Et Barbara n'hésite pas à suggérer, avec élégance, des scènes directement sexuelles, fardées sous un maquillage poétique : " Comme un torrent/ Au fond des mers/ Dans l'écume éclatée " ( Clair de nuit ) La jouissance amoureuse peut être aussi fantasmée, inspirée par l'émotion d'un vol nocturne en avion vers le septième ciel ; la volupté éternelle, volée au temps, vibre encore entre l'ombre et la lumière, entre les " soleils de pluie " et les " montagnes enneigées "  : " Vol de nuit/ Vol d'amour/ En vol/ Plaisir fou/ De passion/ On vole/ (...) On a vécu/ Toute une vie/ (...) En une nuit/ Sur vol de nuit " ( Vol de nuit ) On peut noter également que l'acte d'amour est, le plus souvent, vibrant des frissons procurés par la glace et le feu ; la température du plaisir, indéfinissable, oscille, sans cesse du chaud au froid, issue d'un " ailleurs " Volé au temps et à l'espace : celui de la " déraison "  :  " J'ai trouvé ce matin au creux de moi/ Comme un cristal ce bout de froid/ Et je l'ai posé sur ton épaule/ (...) Je l'ai vu se fondre tout pareil/ Comme du givre à ton soleil " ( La déraison ) " Il me brûle et à la fois/ Me tiens à l'ombre de lui " ( L'Indien ) " Là-haut dans ma chambre/ Si chaude en décembre/ Quand tu me fais douce " ( La saisonneraie ) Quand à la fin de l'étreinte amoureuse, elle est évoquée comme la fin d'un orage sur l'océan, comme une marée redevient basse pour épouser le calme du silence précédant le sommeil ; alors, les tourbillons musicaux font place à des accords de piano plaqués lentement, ponctuant la berceuse des mers que la sirène murmure après l'amour : " Mais quand je suis à marée basse/ Au grand soleil de la Saint-Jean/ Et que mes grandes eaux se lassent/ Et que se sont couchés mes vents " ( Les hautes mers )  " A ton silence/ Au calme retrouvé/ Ah, on s'endort/ Le sommeil est un pays/ Où l'on se retrouve encore/ Dans l'océan de la nuit " ( Clair de nuit ) A l'issue de la volupté amoureuse, logée dans un " ailleurs " Impénétrable, le monde des vivants reprend son acuité : " Le temps passe vite à s'aimer/ A peine l'avons-nous vu passer/ Que déjà la nuit s'est glisser/ Légère, si légère/ Ta bouche à mon cou tu me mords/ Il fait nuit noir au dehors/ Ta bouche à mon cou je m'endors/ Dans le sommeil je t'aime encore " ( A peine )

Par poupoune le Jeudi 31 juillet 2008 à 11:44
un gros bisou à ma ptite Babou avant mon départ en vacances...porte toi bien !! à bientôt...Poupoune <3
Par Pascale le Jeudi 31 juillet 2008 à 17:19
J'aime beaucoup ces mots" imagés"... L'érotisme, métaphore de la sexualité, mais ... Rien ne vaut le partenaire que nous avons eu, qui tient à nous et qui nous aime... Il devient notre miroir, il est la mesure de notre importance et de notre mérite. Alors laissons les blablabla ;)

Très bel article!

Bisous ma grande ^.^
Par musiquesdunpianiste le Vendredi 1er août 2008 à 7:43
Magnifique article sur cette très chère interprète & très pertinent.

Pour les photos, comme je le disais à notre ami Kaa, pourquoi pas. Mais j'ajouterais que c'est effrayant tout de même... J'ai beau aimer le rangement, à force d'empiler & de conserver à peu près tout (rare sont les sacrifices) j'envahis mes parents. Pourtant, j'ai en plus de ma chambre une autre pièce pour mon bureau (c'est la plus petite pièce de la maison & un bureau ne rentre pas... Ou il faut virer ma bibliothèque...) mais j'envahis les autres pièces avec mes disques, la radio à lampes & le piano (et encore, j'ai résisté face au crapaud qui était à peu près au même prix que celui que j'ai, un droit... Après ma maman n'allait pas être d'accord... C'est encore plus envahissant...).

Heureusement, je suis fils unique ^^ Comme le disent mes parents, le jour où je suis contraint à déménager, on vide une bonne moitié de la maison...

A bientôt pour lire quelques mots sur Barbara. Je vais radoter un peu, mais c'est vraiment très bien ce que vous faites. Pour citer Barbara, je dirais : "Merci & chapeau bas".
Par chouchou2315 le Samedi 2 août 2008 à 23:51
je souhaite un très bon dimanche qui arrive à ma MYBABOU <3
Bisou bisou^^
 

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