Dans sa maison de Précy quand elle se repose, Barbara consacre beaucoup de temps au tricot, sa vieille passion. Elle s'intéresse aux nouvelles productions musicales, regarde les clips à la télévision, trouve le groupe Rita Mitsouko très bien. Aussi, quand le 1er février 1994 est voté la loi 1488 qui va obliger les radios à suivre des quotas de production ( quarante pour cent des oeuvres diffusées devront être des oeuvres musicales française, dont la moitié sera le travail de nouveaux artistes ou de nouvelles productions ) et qu'une semaine de la chanson française est instituée, elle éclatera de colère et déversera sa fureur : " C'est quoi ça, quelque chose comme la quinzaine du blanc ? Culpabiliser les radios, leur imposer un quota de refrains nationaux... allons donc, un sauvetage ne s'effectue pas par décret... Il n'y a pas de façon plus spectaculaire d'assassiner, d'enterrer la chanson française, alors moi je n'ai plus envie d'entendre ce mot, j'ai envie de dire " I don't speak french, I love you " , je sais pas quoi... parmi les gens de ce métier, enfin il y en a qui m'émeuvent, d'autres qui ne m'émeuvent pas." Barbara a toujours détesté ceux qu'elle appelle les épiciers. " La vraie chanson, c'est Maurice Chevalier, Mistinguett, des gens pour qui la rigueur, la discipline ont élevé leur travail au niveau de l'art. La chanson va très bien. Dire à un débutant : " on va s'occuper de toi ", le faire rêver à une carrière, l'illusionner, c'est grave. C'est jouer avec la vie des gens. Il n'y a pas de talent méconnu ! Personne n'occupe la place de quelqu'un qui ne la mériterait pas. Personne ne peut apprendre, ni initier. tant que l'on n'a pas fait ce long chemin devant le public... Ce n'est pas qu'il faille forcément avoir des débuts difficiles, souffrir, mais cela ne servirait à rien d'ouvrir les portes au type qui n'a rien en lui. Il faut que cela soit sa religion. J'ai des amis qui chantent mieux que moi, mais ce n'est pas leur truc. Il faut donner. Et puis le mot culture me fait peur. Il manque de coeur. " De plus, Barbara est persuadée qu'il n'y a pas de génie méconnu et que seul le travail et non le protectionnisme peuvent produire de nouveaux talents : " Maintenant, la notoriété passe uniquement par le matraquage ( A-ton jamais vu un mot aussi adapté à sa fonction ? ) sur les antennes. Et à coups de matraquage, on tue la chanson, le disque et l'artiste. "
On devine sans peine qu'elle aurait été la réaction de la chanteuse à l'avènement de la Star Académy...
Extrait du livre
C'est triste car je suis sûr qu'il y a des petites merveilles qui ne demandent car faire du bien aux oreilles et à l'âme !
Il m'arrive de faire connaissance de quelques perles grâce a des oreilles "voisines" et leur écoute me fait un bien fou!
Sinon on se réfugie dans le passé avec ces fabuleux artistes que nous aimerons à jamais et qui nous ramène à notre jeunesse !
Bisous ma puce , j'aime cet article et la "saine" colère de Barbara.
Ça c'est une femme comme j'aime <3