Sensuelle, Barbara aimait toucher les étoffes, les belles matières, et respirer les parfums. Elle était douée d'un instinct très sûr pour attribuer à ceux qu'elle aimait le parfum qui leur collait le mieux à la peau. Je n'ai pas pu, après presque quarante ans, porter autre chose que Mitsouko, qu'elle m'avait choisi. La boutique Guerlain des Champs Elysées recevait sa visite plus souvent que de raison. Elle passait des heures et s'y ruinait. Comme elle se ruinait en chaussures qu'elle achetait, le plus souvent, pour ne jamais les porter. Lucienne, qui régnait sur l'ordre et le ménage de la rue Rémusat, même pointure que sa " patronne ", était donc chaussée pour plusieurs années, quand Barbara s'était mis en tête de courir les soldes chez les bottiers parisiens. Parmi les boutiques à éviter, il y avait aussi Maxandre. Curieusement, Barbara se trouvait aimantée par cette institution du Faubourg Saint-Honoré, par ses bas, ses collants " point d'esprit " et la débauche de sous-vêtements qu'elle proposait. Pour elle-même, pour offrir, pour le plaisir d'acheter... Je n'ai pas vécu l'arrivée de la carte de crédit auprès de Barbara, mais je compatis rétrospectivement aux affres de Marie Chaix qui s'est, d'ailleurs exprimée sur le sujet.
Extrait du livre
Aïe aïe aïe! Je ne voudrais pas avoir été sa comptable lol
Je te souhaite un bon début de semaine!!!
Gros Bixouw! <3