" Elle vivait comme une gitane "
En tournée, Barbara menait la vie dont elle rêvait : celle d'une gitane qui aurait sillonné le monde dans une roulotte. Elle ne s'en est jamais lassée, et même y puisait sa force. Je me souviens que, dans les coulisses, elle tricotait avec frénésie pour diluer son trac. Au moment de monter un spectacle, elle nous lançait : " Attention, je vais recommencer à faire des écharpes pour les pauvres ! " Je ne sais pas si elle a jamais su tricoter autre chose que des écharpes ou des carrés. S'il a existé une femme extravagante, c'était bien Barbara. Elle avait connu la misère au point de ne pas pouvoir remplacer ses bas filés, de ne pouvoir changer ses lunettes cassées, et dieu sait si elle était myope ! Le jour où elle a découvert les cartes de crédit, j'ai paniqué. Elle partait faire des courses, nez au vent, en chantonnant : " C'est formidable, on n'a pas besoin d'argent " et elle revenait avec 8 000 F d'emplettes : chemises de nuit ébouriffantes, peignoirs, mules bordées de plumes de cygne. Et les bras chargés de cadeaux pour tout le monde.
Marie Chaix ( Ecrivain )
On a une frénésie de dépenser pour remplir le vide que nous avons parfois au fond de nous !
Oh! bien sûr pas dévaliser une boutique à la mode , mais un p'tit plaisir pour adoucir notre envie d'exister autrement que par le train train quotidien!
C'est quelque part jouissif car après l'achat, une douce quiétude s'empare de nous et nous nous sentons rassasiez , n'est ce pas ma puce ;)
La roue de la fortune avait tournée grâce à son talent et bien j'espère qu'elle en a profité , elle le méritait amplement...
un bisou de moi à toi !