- L'éventualité qu'un jour les gens ne vous suivent plus, vous y pensez ?
- Bien sûr que j'y pense ! Et je me dis qu'alors je saurai m'en aller... Cela dit, c'est très orgueilleux, peut-être, et très égoïste, mais il me paraîtrait insensé que j'éprouve cette envie, violente, ce véritable désir de les revoir... et qu'ils n'aient pas, de leur côté, un petit peu envie de me voir eux aussi. Ca me paraît impossible ! Mais j'y pense quand même...
Il faut dire aussi que par les messages que je reçois, les lettres superbes, ils me prouvent que, quelque part, eux aussi sont là, ils se font beaux, et ils viennent vers moi comme je vais à eux... Peut-être que je me trompe ? Ce serait terrible pour moi. Mais je les comprendrais. C'est une chose à laquelle je pense. Il ne faut pas croire que j'y vais parce que je me dis que je suis attendue. Je me dis jamais que je suis attendue. Jamais je me dis ça... Et le jour où, de leur côté, c'est moins fort, il faut partir. Il faut savoir précéder l'échéance, à la fois pour se montrer bien élévé, et pour s'épargner des souffrances. Des souffrances qui, pour moi, seraient terribles. Mais c'est une question d'honnêteté aussi. Honnêteté envers ceux qu'on a tant aimés, et qui vous ont aimé... L'honnêteté de leur dire simplement :
" Je ne peux plus ; pardonnez-moi, mais je ne ferai pas semblant avec vous "
Chorus ( N° 61 - Automne 2007 )
bonne semaine ma ptite babou !! gros bisous