Je me souviens d'une autre rencontre, celle de Jacques Attali, en 1986. Je lui avais demandé comment et à qui je devais m'adresser pour essayer de participer à l'action contre le Sida. Sa réponse fut très claire. C'était la même qu'il avait dû faire à Coluche en d'autres circonstances. deux solutions : l'appareil administratif, ou les démarches personnelles, plus souples mais plus difficiles. Après avoir " petit-déjeuné " plusieurs fois au ministère de la santé et en être ressortie comme j'y étais entrée, je décidai d'emprunter mes dédales personnels. je venais juste de composer une chanson sur le sujet, que je souhaitais faire figurer dans mon prochain récital au châtelet. Mon but était de pénétrer dans les prisons et d'y faire de l'information préventive contre le Sida par le biais de ma chanson Sid'amour-à-mort. J'ai rencontré à cette époque le professeur Jacques Leibowitch, puis, toujours par l'intermédiaire de Jacques Attali, le professeur Willie Rozenbaum. J'ai également rencontré le journaliste Gilles Pial qui écrivait dans Libération et fut le premier à m'interviewer sur le sujet. Michelle Barzac, nouvelle ministre de la santé, fut la première à souhaiter me parler de ma chanson et à me proposer un entretien. Entre-temps, Gilles Pial avait quitté le journalisme pour revenir à la médecine, et c'est avec lui que j'allais pénétrer un peu plus tard dans les prisons. Ma première intervention fut aux Baumettes, à Marseille, en compagnie du professeur Gastaud. C'était en 1988. Parler du Sida à cette époque-là dans les prisons, parler simplement des préservatifs paraissait proprement révolutionnaire. J'ai pourtant rencontré des gens qui m'ont écoutée et qui m'ont facilité les choses, comme Alain Blanc et Jean-Paul Jean, au ministère de la justice. Je parlerai aussi un jour de ce que furent mes rencontres avec les détenu(e)s, au cours desquelles j'ai conscience d'avoir reçu bien plus que je n'ai donné.
Barbara
Mais comme tant d'autres a ce sujet "j'étais là" mais je n'ai rien fait :s
En parler c'est beaucoup... Alors continuons à en parler simplement pour ne pas laisser endormir "la bête" qu'est cette terrible maladie !
Je t'embrasse tendrement !