Lundi 2 juillet 2007 à 18:54

 
Scène


(
1968 )


J'ai choisi la scène comme on entre en religion. Je dis souvent qu'il y a trois métiers qui se ressemblent : La scène, la religion, la prostitution. Donner de l'amour par amour de l'amour, c'est aussi respectable que n'importe quoi d'autre. Donner du rêve, de l'espoir, faire pleurer ou rire mille personnes par soir, c'est donner de l'amour. Pour moi, c'est ça : je suis sur scène la même qu'avec un homme que j'aime. Ce sont là deux manières de faire l'amour, mais dans lesquelles entre le même don total de moi.


(
1992 )


Il faut écouter son désir et ne jamais le perdre. S'il n'y a plus de désir, il ne faut plus y aller. C'est fini. Et puis, il faut être intransigeant. Et vigilant. Garder le goût de la fête et du partage. Le spectacle, c'est ça, une vraie belle fête. Si on n'a pas ce goût-là, rien n'est possible. Je n'ai pas peur de monter sur scène. J'ai toujours peur de ne pas chanter aussi bien qu'il le faudrait pour ce public à qui je dois le meilleur de moi-même. Je ne me suis jamais sentie belle. Mais la scène embellit. Je ne parle pas des lumières mais des gens, de cet échange d'amour qui transforme tout en quelques instants. Comme un rendez-vous d'amour. Avec l'émerveillement de ne pas savoir ce qui va se passer. Et toujours la crainte qu'au bout de tant d'années, l'autre vous ait oublié.


(
1996 )


Je cherche, chaque soir, à m'amuser. Dès le moment où je pose le pied dans la lumière, je me dirige vers mon piano. Alors, je l'espère, commence la fête pour tous. Là sont mes seules certitudes et mon refuge. Je n'en connais pas d'autres. Je suis impudique sur scène parce que je suis pudique dans la vie. Encore que, le fait de le dire soit déjà une impudeur. On trouvais étranges mes mots, mes silences, mon physique, mon comportement. Certains on pensé, et écrit qu'il y avait une grande sophistication dans ma façon de me mouvoir sur scène. Je peux affirmer que je n'ai jamais répété un geste, ni rien dans ma façon de me déplacer ou de chanter. La dernière tournée a été extraordinaire : j'avais à peine le pied sur la scène que les gens, dans la salle, étaient déjà debout...J'en suis sortie dans un grand état de bonheur... Et d'épuisement. Retournée comme un gant. Mais, très vite, après le dernier au revoir, j'ai senti le désir d'écrire.


Barbara

Par pilgrim.II le Lundi 2 juillet 2007 à 23:17
des phrases qui demandent à être lues et relues a l'infini! parce que vraies!!

bisous ma puce !
 

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