Cheval blanc
( 1990 )
J'ai ouvert un cabaret, c'était à Bruxelles, dans une friterie qui s'appelait, je n'invente pas, le Cheval blanc. J'y ai rencontré une pianiste classique, une géorgienne, qui jouait la quatrième ballade de chopin. Il y avait aussi un prestidigitateur qui faisait de la manipulation et qui était très séduisant. Si séduisant que je l'ai épousé... Finalement, il est devenu avocat... Je faisait beaucoup de choses, au Cheval blanc. La caisse, la vente des coca... Et je chantais, en m'accompagnant très mal, A l'enseigne de la fille sans coeur, Madame Arthur... Je chantais comme un sabot et je pleurais tout le temps en scène; pour rien; j'étais émue. Les gens venaient, c'est bizarre ! Il a fallu fermer parce que je ne sais pas compter. Nous avions fait des dettes. Je suis alors retournée à Paris et je suis restée six ans à l'Ecluse.
Barbara