Dimanche 25 mars 2007 à 11:35


Sida


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En 1987 )


Le sida est une drôle de chose. C'est comme Sodome et Gomorrhe...ça arrange la bondieuserie, les moralistes, les exicités et tous les charlatans qui vont vivre de ça...


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En 1988 )


Pour le sida, les mots ne sont pas suffisants. Il faut qu'ils soient dits par l'image et par la voix. J'aimerais m'attaquer avant tout à l'information. Entrer dans les facs, entrer dans les écoles, dans les prisons... Peut-être faut-il faire des dessins animés pour les gosses, des clips? Il faut que j'y aille. S'il le faut, j'irai chanter dans les hôpitaux, dans les prisons.


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En 1990 )


Dans cette maladie, je revois les mêmes maigreurs que ceux qui sortaient des camps de concentration.


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En 1992 )


A force d'être frileux, ce sera l'hécatombe. Ces morts, ce sont les notres. Il ne faut pas cesser d'espèrer. Il faut rester ensemble, les yeux ouverts. J'avais dit au public : " Ma plus belle histoire d'amour c'est vous " Et voilà que surgissait une maladie qui arrivait par l'amour... Comment ne pas me sentir concernée?


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En 1993 )


Dans les hôpitaux, j'ai vu des malades solitaires qui appréhendaient de prévenir leur famille. J'ai vu des pères découvrir en même temps l'homosexualité et le sida de leur fils, et commencer par mal l'accepter. J'ai vu des hommes et des femmes mourir en colère. J'ai vu des jeunes gens culpabilisés par cette maladie du siècle, convaincus que le sida était la punition de Dieu. Je les ai vus partir sans une plainte, dans une grande dignité, soutenus par des infirmières admirables. Je les ai vus partir et je ne pourrai jamais les oublier.


Je ne vais pas dans les prisons d'hommes et de femmes uniquement pour chanter. J'y chante ( je l'ai réclamé et obtenu ) parce que je veux ensuite communiquer avec celles et ceux qui sont enfermés. J'entre dans les prisons accompagnée d'un médecin qui parle du sida. Je m'installe avec un piano dans un couloir, un parloir, où je peux. Je chante, et après nous parlons. Mon combat, c'est le sida. Et, sur ce terrain, je suis une voleuse. Il faut prendre et donner. Comment chanter l'amour et la vie en cette époque terrifiante sans parler du sida et de la mort ?


Barbara

Par pilgrim.II le Dimanche 25 mars 2007 à 15:19
Elle court, elle court la maladie d'amour et nul ne peut l'arrêter, alors prenons garde!!!
Et surtout aidons et ne condamnons pas, car personne n'est à l'abri de ce fléau, ni eux, ni toi, ni moi, ni l'autre, restons vigilants!
pògs de soutien pour celui ou celle qui en est atteint!
pògs à toi!
Par http://www.hotel-patton.fr le Mercredi 15 juillet 2015 à 5:30
thanks
 

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