De Shanghai à Bangkok ( G.Moustaki/G.Moustaki/C.Vic ) ( 1961 )
De Shanghai à Bangkok, sur une coque de noix,
Sydney à Caracas, les jours qui passent sans toi
Traînant de port en port, à bord l'ennui, le bourdon
Je repense au retour, dans quatre jours, c'est long
C'est pour toi, ma jolie, que je suis sorti vainqueur
De ces îles perdues, où l'on tue et où l'on meurt
J'ai jeté par dessus bord, tous mes remords, ma conscience,
Pour sortir victorieux du cap de Désespérance
Je t'avais promis, en te quittant,
D'aller conquérir un continent,
De piller pour toi, la fortune toute entière
Il y en aurait tant qu'on ne saurait que faire
Je t'avais promis en te quittant
Des pièces d'or pour ton bracelet
Ben, c'est raté
De Shanghai à Bangkok, sur tous les docks, j'ai flâné
Les filles de couleur m'offraient leur coeur à aimer
Quand j'avais trop le bourdon, j'allais les voir, et pourtant
C'est toi qui a mon coeur, jolie fleur que j'aimais tant
En croyant m'enrichir, j'ai vu périr mes dollars
Aux dés ou au poker, jeux de l'enfer et du hasard
Quand le piano à bretelles jouait le fameux air que t'aimais
Je ne suis pas mélomane, mais le vague à l'âme me prenait
Il m'avais promis, en me quittant,
D'aller conquérir un continent,
De piller pour moi, la fortune toute entière
Il y en aurait tant eu que je n'aurait pas su que faire
Il m'avais promis en me quittant
Des pièces d'or pour mon bracelet
Je crois que c'est raté
Adieu Shanghai, Bangkok, et sa défroque de marin
Car sa dernière escale, c'est le canal Saint-Martin
Il n'aura pour merveille qu'un peu de soleil dans ses mains
Mais qu'est-ce que ça peut faire, il est sur le chemin
Qui le ramène enfin, de Shanghai à Paris,
De Shanghai à Paris, de Shanghai à Paris