Au bout de nos coeurs étoilés
Déjà, sur le tournage de Franz, le film de Jacques Brel ( il dirigeait ça comme une immense chanson ) l'atelier de la monteuse m'attirait invinciblement. Une prédilection définitivement ravivée par la chronique de Pantin. On a passé des heures à rechercher le plan d'un gosse, celui d'un jeune homme blond comme les blés... Et mes chansons : je savais pourquoi j'avais écrit comme ça, pourquoi je les chantais comme ça. Il m'arrivait de chanter, au studio, pour qu'ils comprennent comment je les vivais, et comment il fallait les voir, les faire voir... On s'en fout de mon image, ce n'était pas une jolie femme qu'on filmait, c'était une rencontre. Ce n'était plus moi, c'était nous. Ce qui me passionne, ce sont les rapports qui existent entre vous et moi, c'est la vérité de cela. Alors j'ai renoncé à mon envie de jouer avec la vidéo, de faire voler mon piano par-dessus le chapiteau... Moi, c'est l'image du son que je privilégie. L'image d'une femme qui chante et que je connais bien. Qu'importe si à certains moments, je ne suis pas jolie-jolie, si à d'autres je suis voûtée? Si tout à coup je suis jeune, et tout à coup j'ai 100 ans ? Au bout de ton tour, tu es délavée, ton visage tombe, et alors ? L'essentiel, c'était de rendre de façon intacte, parfaite, vingt ans d'amour qu'on m'a donnés.
Barbara
Et quoiqu'elle en dise, elle savait être belle en toute circonstance.
Si ce n'était pas la beauté physique, c'était la beauté du coeur ...